Cette semaine avaient lieu les funérailles du magnat de la construction routière, Claude Villeneuve. L’homme d’affaires a eu droit à des funérailles à son image. Les visites se sont effectuées dans le gymnase de l’Université de Hearst, afin de permettre aux gens de venir présenter leurs condoléances à la famille et de se réunir dans une grande salle.
La célébration à la paroisse Notre-Dame s’est déroulée mercredi en matinée, dans une église bondée. Mario Villeneuve s’est avancé pour faire l’éloge de son père, au nom de la famille. Racontant la vie de ce grand homme, qui était non seulement connu pour son travail dans l’industrie de la construction, mais aussi pour son grand cœur et sa générosité. Citant les hauts et les bas qui ont parsemé le chemin de Claude, il a su faire rire et pleurer les 500 personnes présentes pour lui dire un dernier adieu. Il l’a décrit comme un gars fonceur, maladroit par moment, farceur, généreux, mais surtout avec bien des projets. Par la suite, ses petits-enfants sont allés dire un mot, ayant tous vécu des expériences différentes avec leur grand-père.
M. Villeneuve laisse un legs incroyable à tous ceux qui l’ont côtoyé. Après la messe, lorsqu’est venu le temps de se rendre au cimetière, une lignée de véhicules de Villeneuve Construction suivait le corbillard et les proches du défunt.
La Saint-Valentin se célèbre de 1001 façons ! En 2024, pourquoi ne pas souligner cette fête la fin de semaine suivant le 14 février avec un délicieux brunch thématique en famille ? Voici quelques suggestions pour vous inspirer… et vous mettre l’eau à la bouche !
BOISSONS COLORÉES Optez pour des boissons mettant le rose ou le rouge à l’honneur : vin rosé, moût de pomme pétillant additionné de quelques gouttes de sirop de grenadine, café ou chocolat chaud avec de la crème fouettée rose (ajoutez-y simplement une ou deux gouttes de colorant alimentaire), smoothie ou lait frappé aux fraises, etc.
FRUITS EN FOLIE Entiers, en salade, en morceaux, en jus… les fruits sont indispensables dans un brunch digne de ce nom ! Pour demeurer dans le thème de la Saint-Valentin, misez sur les baies rouges ou roses (fraises, framboises), les cerises, le melon d’eau, le pamplemousse rose ou la grenade, par exemple.
PROTÉINES VARIÉES Agrémentez votre brunch de la Saint-Valentin avec des œufs, du bacon, des charcuteries, des cretons, du saumon (fumé ou en gravlax), des fèves au lard, du fromage, du yogourt… les options protéinées — et exquises — sont illimitées ! Présentez le tout joliment (dans des assiettes de service en céramique rouge, par exemple).
PAINS ET COMPAGNIE Offrez une sélection de produits gourmands comme des gaufres, des rôties, des croissants, des crêpes, du pain doré, des muffins et des viennoiseries en tous genres. Présentez-les sur des plateaux décorés de pétales de rose ou de petits cœurs à la cannelle, et accompagnez-les de savoureuses confitures, de coulis ou de gelées (rouges ou roses, bien sûr!). Visitez dès aujourd’hui vos épiceries, vos boulangeries, vos fruiteries, vos pâtisseries et vos fromageries locales pour dénicher tous les produits qui feront de votre brunch un succès !
Lorsque Guy Morin a accepté de participer à une émission de radio pour parler de sport il y a plusieurs années, il ne se doutait pas qu’il aurait un jour enregistré 200 épisodes de sa propre émission ! C’est sa passion du hockey qui lui sert de carburant et avec le temps il a développé un intérêt envers tous les sports. Son objectif depuis le début est d’être une plateforme d’information et de discussion au sujet de ce qui se passe dans sa communauté.
La liste de personnes qui ont déjà été invitées à l’émission Le Fanatique est impressionnante. Des vedettes sportives qui viennent discuter sur les ondes d’une radio communautaire francophone du Nord de l’Ontario, ça peut surprendre. Pour développer ce réseau de contacts, Guy a effectué des recherches, passé des appels, écrit des courriels et même contacté des gens sur X (Twitter). « Il y a des gens qui ont accepté, d’autres étaient plus réticents. J’ai envoyé des messages à M. Réjean Houle des anciens joueurs du Canadien et c’est lui qui m’a refilé plusieurs adresses courriel de joueurs. Les joueurs étaient ensuite libres d’accepter ou de refuser mon invitation », explique M. Morin.
Au total, il estime le nombre d’invités à près de 1000 personnes. Pour préparer son émission, il doit rester à l’affut des nouvelles sportives en général, mais aussi de celles de Hearst. Il passe deux heures en studio, il met au moins deux heures dans la préparation, parfois plus, parfois moins. Il monte son émission en tenant compte du temps alloué à chaque invité, des questions qu’il va leur poser, etc. « C’est beaucoup de planification ; parfois quelqu’un m’appelle pour dire qu’il a un empêchement de dernière minute et d’autres fois c’est nous qui manquons de temps », explique-t-il. Pour avoir une plus grande variété dans sa sélection d’invités, l’animateur invite les auditeurs à l’en informer quand une personne de Hearst pratique un sport de haut calibre. « La majorité de mes invités sont axés sur le local, comme Guy Lozier, les entraineurs de différentes équipes, les membres du hockey mineur, les joueurs des Lumberjacks. Mais on essaye de varier un peu. Quelqu’un m’a dit un jour qu’il n’y a pas juste le hockey dans la vie, et c’est vrai ! » Au fil du temps, le Fanatique a réussi à discuter à propos de plusieurs sports avec ses invités, il suffit d’avoir de bons contacts. « Comme le baseball, je n’ai plus trop de bons contacts, auparavant il y avait Mark Griffin, mais il a décidé de se retirer. »
L’émission a évolué depuis sa mise en ondes. Au départ, il voulait couvrir l’actualité sportive locale en ayant une ou deux vedettes de temps à autre. Maintenant, il peut être fier des invités qui sont passés au Fanatique. « Je suis un maniaque des Canadiens, donc au départ c’étaient surtout des anciens de cette équipe. Ensuite, quand je vois une controverse dans les bulletins de nouvelles de sports, j’effectue des recherches pour essayer de parler de ce sujet avec mes invités. Je suis entré en contact avec Theoren Fleury et quelqu’un m’a donné le courriel d’Eric Lindros et je lui ai demandé si ça lui tentait ! »
Guy Morin se passionne pour les sports et le bénévolat depuis longtemps. Il s’est impliqué dans l’organisation d’évènements sportifs et c’est grâce à l’un de ces tournois de balle qu’il a rencontré Stéphane Richer. Depuis ce jour, les deux hommes communiquent ensemble fréquemment et une belle amitié s’est développée. « J’ai été quelques fois avec lui aux tournois de golf des anciens joueurs du Canadien. J’ai rencontré Frank Mahovlich, Dickie Moore, Jacques Demers et plusieurs anciens joueurs. C’est vraiment une opportunité pour moi de connaitre Stéphane, il m’a aidé beaucoup avec mon émission. »
Le Fanatique a même sa propre marchandise. Guy dit avoir envoyé des articles promotionnels en Nouvelle-Zélande, au Colorado, au Michigan : ses auditeurs proviennent vraiment de partout. Grâce au site Web de CINN, les gens peuvent l’écouter en direct ou sous forme de podcast.
Pourvu que la passion y soit, Guy continuera son émission. Depuis quelques années, il écrit également des nouvelles sportives dans le journal Le Nord. Il avoue avoir une facilité à écrire et mentionne que ses chroniques l’aident avec le contenu de son émission.
En six ans, il y a eu des hauts et des bas, mais Guy aime prendre le micro et partager ses mercredis soir avec ses éditeurs.
Cette photo a été prise lors de la 200e émission du Fanatique,
pilotée par Guy Morin (à droite) le mercredi 20 décembre, alors
qu’il questionne l’entraineur-chef des Lumberjacks, Marc-Alain
Bégin. Hunter Baillargeon (à gauche) accompagne Guy chaque
semaine pour assurer la mise en ondes. Photo : Renée-Pier Fontaine
PUBLIREPORTAGE – La fête de la Saint-Jean-Baptiste est depuis longtemps un moment de célébration de l’identité culturelle canadienne-française. Depuis près de 200 ans, les francophones du Canada chantent leur culture le 24 juin. Cette tradition se poursuit encore en 2023. Le 24 juin, une douzaine d’artistes d’un peu partout au pays célèbreront leur francophonie en musique dans le cadre de la 5e édition du spectacle «Tout pour la musique».
Contenu commandité par la Fondation dialogue
Lancée comme fête païenne au XVIIe siècle pour célébrer le solstice d’été et récupérée par l’Église catholique au XIXe siècle, la Saint-Jean-Baptiste est aujourd’hui une grande célébration de l’identité francophone au Canada.
Cette année encore, la Fondation dialogue présente le grand spectacle télévisé Tout pour la musique avec douze artistes de partout au pays.
Alpha Yaya Diallo (Colombie-Britannique)
Annette Campagne (Saskatchewan)
Shawn Jobin (Saskatchewan)
Étienne Fletcher (Saskatchewan)
Kelly Bado (Manitoba)
Burnstick (Manitoba)
Céleste Lévis et Marc-Antoine Joly (Ontario)
Mimi O’Bonsawin (Ontario)
Pierre Guitard (Nouveau-Brunswick)
2Frères (Québec)
Guylaine Tanguay (Québec)
Salomé Leclerc (Québec)
Le spectacle est enregistré devant public le 22 juin à la salle The Exchange à Regina et diffusé sur Unis TV le 24 juin à 22 heures (heure avancée de l’Est).
Les prestations en chanson et en musique ont été très tôt au centre des célébrations de la fête nationale des Canadiens français. En fait, elles en font partie depuis 1834, année qui marque la célébration de la toute première Saint-Jean-Baptiste.
Lors d’un banquet patriotique organisé par le journaliste et homme politique Ludger Duvernay à Montréal, Georges-Étienne Cartier, l’un des futurs Pères de la Confédération, a interprété pour la toute première fois le chant Ô Canada! mon pays! mes amours! dont il avait écrit les paroles sur l’air de la chanson française Je suis Français, mon pays avant tout.
Le répertoire musical patriotique de l’époque comprenait aussi la chanson Vive la Canadienne, qui a fait office d’hymne des Canadiens français pendant une quarantaine d’années.
Le 24 juin 1880, lors d’un grand banquet auquel assistaient 500 convives à Québec, trois groupes de musiciens interprètent le Ô Canada pour la toute première fois. Le chant, dont la musique a été composée par le « musicien national du Canada » Calixa Lavallée et dont les paroles ont été écrites par le juge Adolphe-Basile Routhier, est interprété à nouveau le lendemain devant une galerie de 6000 personnes.
Cependant, il a fallu attendre le 15 mars 1967 pour qu’un comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes approuve officiellement le Ô Canada comme hymne officiel, en français et en anglais. Malgré cette reconnaissance, ce n’est que le 1er juillet 1980, soit 100 ans et 7 jours après la première interprétation, que la Loi sur l’hymne national est adoptée.
Manifestations identitaires
Même si au début du XIXe siècle la Saint-Jean-Baptiste était une célébration entre des représentants d’une classe supérieure à Montréal, elle est devenue rapidement une manifestation de l’identité canadienne-française dans plusieurs régions du Bas-Canada, puis du Haut-Canada, avant se répandre aux quatre coins du Dominion du Canada après 1867.
À l’instar des Irlandais à la Saint-Patrick, des Écossais à la Saint-André et des Anglais à la Saint-Georges, les Canadiens (comprendre ici les francophones) ont organisé leur tout premier défilé de la Saint-Jean-Baptiste, en 1843. Ils voulaient ainsi affirmer la présence canadienne-française à Montréal.
L’organisation de défilés a rapidement pris de l’ampleur dans les villes et villages où se trouvaient des francophones. La force du rassemblement des Canadiens français pendant les défilés envoyait un message d’unité et de fierté aux autres communautés.
Le petit saint Jean-Baptiste
Qui dit défilé de la Saint-Jean dit petit saint Jean-Baptiste aux cheveux blonds et bouclés accompagné d’un mouton.
Photo : William Notman-Wikimedia Commons
C’est en fait en 1866 que la première incarnation du saint patron des Canadiens français a fait son apparition dans un défilé de la Saint-Jean. La tradition a perduré pendant une centaine d’années jusqu’à ce que la fête revête un caractère plus politique, notamment au Québec, après la Révolution tranquille.
De nos jours, les défilés de la Saint-Jean-Baptiste sont moins répandus dans les collectivités francophones. Au Canada, la fête des Canadiens français est soulignée notamment lors de journées familiales où se côtoient arts visuels, musique, théâtre, grands repas et autres divertissements.
Des rassemblements communautaires auront lieu aussi cette année pour inviter les gens à non seulement célébrer la fête des Canadiens français, mais aussi à visionner ensemble le spectacle Tout pour la musique. Quinze organismes dans sept provinces accueillent les francophones, les francophiles et les francocurieux à visionner le spectacle et à célébrer leur francophonie.
Le 12 octobre dernier marquait le 75e anniversaire des Chevaliers de Colomb de Hearst. Les membres ont bien l’intention de souligner ce grand évènement au cours de la prochaine année. En 2022, les Chevaliers locaux comptent 372 membres et la mission demeure de contribuer le plus possible au bien-être de la communauté. Depuis le premier jour, près de deux-millions de dollars ont été remis en dons.
C’est en 1937 que les Chevaliers de Colomb ont été lancés à Hearst, mais le groupe était sous la tutelle du conseil de Kapuskasing. Dix ans plus tard, il a reçu la charte pour devenir un conseil complètement autonome, soit le 12 octobre 1947, sous le Conseil 3056.
À la base, les Chevaliers de Colomb forment une organisation catholique qui avait pour mission, à l’époque, de soutenir l’Église, les prêtres ainsi que les familles dans le besoin parmi ses membres.
« Avec le temps, nous avons élargi nos cadres pour aider les familles qui sont dans le besoin, même si elles ne sont pas membres des Chevaliers de Colomb. On a toujours été impliqués communautairement, dans tout le territoire entourant Hearst », indique M. Maurice Lemaire.
Le premier Grand chevalier était Lucien Tanguay et le premier aumônier fut le prêtre Pierre Grenier qui a été ensuite promu au titre de monseigneur. Le Conseil porte maintenant son nom pour l’honorer.
Lors des meilleures années, il y avait plus de 600 membres, ce qui équivalait à près de 10 % de la population, et puisqu’il s’agit d’une organisation pour hommes seulement, c’est-à-dire presque tous les hommes. En ce moment, il y a 372 chevaliers, mais seulement une trentaine sont des membres actifs. « Être Chevalier de Colomb ce n’est pas seulement de porter l’habit ; moi quand j’ai joint c’est parce que je cherchais un organisme qui me permettrait de donner du temps à la communauté », indique Frédérick Potvin, chevalier depuis 14 ans. « Quand j’ai commencé, je n’allais pas aux réunions, je m’impliquais dans la communauté en étant moniteur scout et ça faisait de moi un membre actif. On cherche des membres qui sont impliqués dans la communauté et que lorsqu’ils le seront moins, ils pourraient s’impliquer avec nous autres et continuer le comité », explique M. Potvin.
Il y a quelques activités de planifiées pour célébrer le 75e, comme un déjeuner communautaire à la salle du Club Action Hearst le 4 décembre 2022 avec la visite du Père Noël. « Le Grand chevalier, Martin Lanoix, a lancé l’idée que le Conseil érige un arbre de Noël dans le nouveau parc des Nations au centre-ville et qu’il soit décoré par des étudiants pour leur permettre de s’impliquer », explique M. Potvin.
Depuis sa création il y a 75 ans, le Conseil 3056-Mgr Grenier a remis plus de deux-millions de dollars. Les fonds ont, entre autres, aidé à l’achat d’équipements médicaux spécialisés pour l’hôpital et envers une nouvelle voiture pour l’Intégration communautaire plus récemment.
Du côté des sports locaux, l’aide financière des Chevaliers remonte jusqu’à la création des Lumber Kings dans les années 50, payant leurs frais de déplacement lorsqu’ils allaient jouer à l’extérieur de la ville. « À cette époque, il n’y avait pas d’aréna encore, mais ils sont allés aider à mettre les bandes autour de la patinoire extérieure », raconte Maurice Lemaire.
Les Chevaliers de Colomb ont aussi été les bâtisseurs d’une salle communautaire qui s’est trans-formée en Place des Arts pour ensuite devenir l’École Passeport Jeunesse. « Au tout début, on avait demandé un permis de construction pour faire bâtir une salle pour les Chevaliers de Colomb », se rappelle M. Lemaire. « Le maire et les conseillers de l’époque ont convoqué une réunion pour nous demander de construire un centre communautaire et culturel, puisqu’à l’époque il n’y en avait pas. Après plusieurs rencontres et négociations des engagements de chacune des parties, le projet est allé de l’avant. »
En 1982, le plan d’un regroupement de femmes visionnaires voyait le jour. L’Association Parmi-Elles offrait aux femmes de la région l’opportunité d’obtenir un emploi grâce à La Maison Verte. Aujourd’hui, la vocation a quelque peu changé, mais est encore dans le développement social.
La Maison Verte a toujours respecté sa mission au cours des 40 dernières années. Elle s’est ajustée à travers les décennies pour cultiver en serre des plants destinés au reboisement, à la consommation et à l’aménagement paysager. « Aujourd’hui, il y a des hommes qui travaillent avec nous et c’est bien correct », indique Manon Cyr, la directrice générale des 11 dernières années.
L’Association Parmi-Elles avait réussi à trouver 70 inverstisseurs locaux et à convaincre les gouvernements fédéral et provincial de subventionner le projet. La semaine dernière, c’était la fête pour souligner le succès des quatre dernières décennies. « C’était un privilège pour moi d’être là, parce qu’il y avait les trois membres encore actives de l’Association Parmi-Elles, Michelle Lamy, Diane Campeau et Nicole Carrier, c’était important pour moi qu’elles soient présentes », explique Mme Cyr.
Selon le bilan, dès 1982, La Maison Verte avait signé une entente avec le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario pour produire deux-millions de semis. En 1988 et 1991, la production a monté à six millions pour graduellement augmenter et atteindre environ neuf-millions de semis par année.
Les temps ont bien changé en sylviculture depuis les premières pousses locales, mais les conditions des travailleurs n’ont pas suivi. Ce n’est pas payant ce genre d’entreprise. « Quand La Maison Verte a débuté en 1982, il y avait plus de 35 producteurs en Ontario et on en compte maintenant moins de dix », déplore Manon Cyr.
Si l’entreprise sociale locale est toujours en service, c’est parce qu’elle ne cherche pas à engranger des profits faramineux. Lorsqu’il y a des surplus, ils sont réinvestis dans les installations.
L’un des objectifs essentiels aux yeux de la direction demeure l’insertion sociale. « Il faut une place dans la communauté que si quelqu’un n’a pas de bonnes références, il faut recommencer à zéro, il faut une place qu’il peut recommencer et La Maison Verte va toujours être là pour ça. Donc son mandat social est resté, mais il a été élargi selon les besoins », indique Manon Cyr.
Les exemples sont nombreux par rapport aux personnes qui ont obtenu le coup de main essentiel à leur retour au travail. « Je peux te donner quelques exemples où des personnes qui étaient arrêtées de travailler depuis des années sur un long terme et s’étaient fait dire qu’elles ne pouvaient plus rien faire, puis on les a embauchées à deux jours par semaine. Après la saison, elles sont revenues nous voir pour nous dire qu’elles se sont trouvé des emplois à temps plein. Ça, je vais te dire que c’est valorisant et tu ne comptes plus les heures parce qu’on fait vraiment une différence », se réjouit-elle.
La Maison Verte soutient sept emplois permanents et une trentaine de postes saisonniers. Si la main-d’oeuvre est de plus en plus difficile à trouver, plusieurs y trouvent leur compte, comme les étudiants universitaires, les femmes monoparentales ou encore des retraités. « On a une équipe incroyable parce que c’est du travail manuel, dur et répétitif. On est capable d’être flexible. » Pour la région, La Maison Verte reste également une entreprise importante à l’économie.
Le Magal de Touba est une fête musulmane annuelle qui est célébrée par les Sénégalais partout dans le monde. C’est en fait pour souligner le jour où l’administration coloniale française a envoyé le Khalife Cheikh Ahmadou Bamba en exil au Gabon, soit le 21 septembre 1895. Cette fête existe depuis sa mort, en 1928. Les étudiants de l’Université de Hearst originaires du Sénégal et leurs invités se sont réunis vendredi dernier.
Ahmadou Bamba est le fondateur de la confrérie mouride, dont les membres préparent une fête chaque année. Ce chef musulman adorait écrire, et on estime justement le nombre de ses textes en arabe à plusieurs milliers. Il voulait enseigner la volonté du Prophète en montrant au peuple comment bien interpréter le Coran. Ahmadou Bamba n’était pas le seul à résister à la colonisation française, cependant les autres n’ont pas tous eu la chance de survivre aux épreuves comme il l’a fait. C’est pourquoi, chaque année, une grande célébration est organisée et cette fois, Hearst a fait partie de la fête.
L’évènement se déroulait au sous-sol de l’hôtel/motel Travel Inn. La salle était décorée, des microphones et des hautparleurs étaient installés pour la période des chants, les tables étaient remplies de nourriture et de boissons pour tous. Une cinquantaine de personnes ont assisté à cet évènement.
Des pratiquants se sont déplacés de Timmins et de Kapuskasing afin de ne pas manquer la fête. Il s’agissait d’un moment de socialisation entre les étudiants des différents campus, mais aussi beaucoup de diplômés ont participé à cette soirée. Les organisateurs ont tous contribué aux frais qu’impliquait la préparation, et les femmes avaient concocté divers plats pour le souper.
Lorsqu’interrogés à propos de la quantité incroyable de nourriture qu’on y retrouvait, les participants ont expliqué que, selon la tradition lors de la fête, tout le monde devait manger à sa faim et une fois rassasiés, les gens partageaient entre eux les restes.
Plusieurs convives n’étaient même pas des Sénégalais ou mêmes musulmans, mais étaient présents pour la célébration. Un petit groupe de cinq à sept personnes chantaient et les autres étaient assis et profitaient du moment. Pour plusieurs d’entre eux, c’est apaisant d’écouter leurs confrères.