
Musique



Le Diable à Cinq enflamme la Place des Arts de Hearst
Pour clore la série de spectacles Coup de coeur francophone, le groupe de musique traditionnelle débarqué de Ripon en Outaouais a donné un avant-gout du jour de l’An aux spectateurs. Elles étaient plus d’une centaine de personnes présentes pour vibrer au son des reels de violons, à taper des mains ou du pied. Le Diable à Cinq est composé de trois frères, Samuel, Éloi et Félix, de leur cousin André-Michel et d’un bon ami, Rémi. Ensemble, ils créent de la nouvelle musique traditionnelle pour faire danser les gens, comme dans le temps.
Les chansons étaient tirées de leurs trois albums. Le plus récent, Tempête, sorti récemment, est écrit et composé en totalité par le groupe. Ce nouveau spectacle, dont la tournée n’est pas encore amorcée au Québec, a été présenté en grande primeur au public franco-ontarien de Hearst, Chapleau et Timmins. Grâce au concept du Coup de coeur francophone, ces municipalités ont pu profiter d’une soirée avec les cinq multiinstrumentistes.
Les jumeaux Samuel et Félix ont commencé à jouer de la musique quand Samuel s’est blessé et ne pouvait plus pratiquer de sports. Comme une compétition, les deux frères se sont entrainés, l’un au violon et l’autre à l’accordéon, presque tous les jours pendant un an dans leur appartement. Félix a choisi l’accordéon, car c’était l’instrument de prédilection de son grand-père qu’il admire beaucoup et de qui il a repris la ferme familiale. Les jumeaux remercient d’ailleurs leurs colocs et voisins de l’époque d’avoir enduré le bruit, la musique et les fausses notes durant cette année-là.
Issus d’une grande famille, lors de rassemblement chacun avait une chanson et tout d’un coup pendant la soirée quelqu’un partait le bal et les autres suivaient. Certaines de leurs chansons ont été prises dans le répertoire de la famille, comme La Boiteuse. La composition de textes est surtout faite par André-Michel et Samuel, qui peuvent s’échanger des paroles pendant des semaines avant de terminer une chanson. Par la suite, les autres membres viennent s’ajouter lorsque vient le temps de mettre une mélodie sur les paroles. André-Michel est le plus grand mélomane du groupe ; son expérience dans divers groupes locaux au courant de sa vie se transpose dans ses compositions, selon Samuel. Éloi, le frère ainé du clan Gagnon-Sabourin, joue du piano depuis un très jeune âge et comme ses pairs il sait chanter, et derrière son clavier on le voit danser.
Rémi Pagé, lui, est originaire de Lochaber et ayant fait l’école à la maison, il rencontre les autres membres du groupe seulement vers l’âge de 16 ans. Il a grandi dans une famille de musiciens : sa mère enseigne la musique à plusieurs enfants de célébrités québécoises et ses années à la maison lui ont permis de perfectionner son maniement du violon. Il a poursuivi des études postsecondaires en musique jusqu’à l’université et son expertise aide grandement le groupe dans la création musicale.
Les cinq hommes ont des carrières respectives en plus d’être musiciens. En 2023, ils ont donné plus de 60 représentations, dont sept concerts, dans cinq pays européens. Le Diable à Cinq a participé au World Music Exposition au Portugal en octobre 2022 ; de là, ils ont pris des contrats en Europe et à l’international. « Les festivals de musique traditionnelle et de musique du monde sont très intéressés par la musique québécoise et malgré le fait qu’on communique en anglais, on les a fait chanter, répéter et danser », explique Samuel. Le groupe s’envolera pour l’Irlande en janvier.
Depuis leurs débuts, ces musiciens ont performé devant des foules de 10 000 personnes ou bien devant un public de 25. Toutefois, sachant que le fait de ne pas être connu peut avoir une incidence sur le nombre de spectateurs dans une salle, ils ne se laissent pas arrêter. Le Diable à Cinq continue de faire des tournées parce que ce sont des gens qui aiment la musique et désirent partager cette passion avec le plus grand nombre de personnes. Leur présence sur scène démontre bien l’envie qu’ils ont de faire danser. Ils ne sont pas du tout ennuyeux à écouter ou regarder.
Élargir les horizons musicaux de la population
Le Conseil des Arts de Hearst fait partie des diffuseurs qui ont été sectionnés pour présenter des prestations d’artistes émergents dans le cadre du festival de musique Coup de coeur francophone. Une salle de spectacle représente chaque province, c’est donc Valérie Picard et son équipe qui représentent l’Ontario.
La série de trois spectacles a commencé avec QU4RTZ et se termine avec Le Diable à Cinq le 17 novembre. Le spectacle intime qui a eu lieu le weekend dernier a rassemblé environ 80 personnes.
La deuxième soirée du Coup de coeur francophone présentait trois plateaux : La Faune, un artiste émergeant de Montréal, originaire de la Gaspésie ; ensuite JOLY, le projet solo de Marc-Antoine Joly, un Franco-Ontarien de Hawkesbury ; et Simon Daniel, un artiste acadien lauréat de plusieurs prix.
Les spectateurs ont découvert ces artistes et ont pu observer des performances musicales complètes. Chacun avait à ses côtés des musiciens pour l’accompagner. La Faune, alias Jérémie Essiambre, était secondé par Renaud Gervais à la guitare, Vincent Yelle à la basse et Simon Bilodeau aux percussions. Même s’ils sont Québécois, la grand-mère de M. Bilodeau est native de Hearst, une drôle de coïncidence. Une prestation rock avec une touche de folk, une présence sur scène…
JOLY est un trio de Franco-Ontariens composé de deux frères, soit Marc-Antoine Joly, chanteur et guitariste, et Simon Joly à la batterie, avec Patrick Harrison, un bassiste originaire de Timmins. Chacun oeuvrant dans divers univers musicaux, ce projet est plutôt axé sur le timbre de voix unique du chanteur et un style plus rock, punk et emo.
Simon Daniel, pour sa part, était accompagné de Jérémie Essiambre à la batterie, démontrant les divers talents musicaux de La Faune, du bassiste Vincent Yelle et nul autre que Andry Creeggan au clavier. Ce dernier est originaire de Toronto et faisait partie du groupe canadien Barenaked Ladies de 1990 à 1995.
Une poutine était servie au premier entracte, tandis qu’un bar à bonbons attendait les spectateurs lors du deuxième. Les rigodons seront à l’honneur le 17 novembre, un signe que le temps des Fêtes arrive bientôt.
Photo : Renée-Pier Fontaine
Spectacle : Scott-Pien Picard
Scott-Pien Picard est un auteur-compositeur-interprète innu de la communauté de Uashat Mak Maliotenam sur la Côte-Nord. Il compose en innu, sa langue maternelle; une langue riche et imagée. Inspiré par les groupes Maten et Kashtin lors de sa jeunesse, il se passionne pour la musique et commence à gratter la guitare. Il participe à l’émission télévisée Le Rythme 3 à Montréal en 2015, dirigé par Samian, et participe depuis quelques années à Nikamun Mamuitun (Chansons rassembleuses), un spectacle d’envergure unissant Autochtones et Allochtones. Scott-Pien Picard est depuis actif sur la scène musicale autochtone et performe dans plusieurs communautés du Québec. Couronné récemment le Talent Bleu du Québec par le public à l’émission La Semaine des 4 Julie, l’artiste innu a dévoilé son deuxième album en mars 2022. Scott-Pien Picard présente un spectacle folk entraînant et vous invite à découvrir toute la richesse de la culture innue.
HEURES
Spectacle à 20 h
Portes à 19 h
Spectacle : Ferline Regis
Spectacle à 20 h
Portes à 19 h
Née en Haïti, le parcours éclectique de Ferline au Canada lui a valu d’être invitée aux événements les plus prestigieux au pays. Du grand show de clôture du 400e avec l’Assemblée de la Francophonie de l’Ontario au festival musique du monde de la capitale nationale, des célébrations annuelles du Mois de l’histoire des noirs aux festivités entourant la Fête du Canada. L’année 2019, marque un point culminant dans la carrière de la chanteuse alors que le Québec en entier tombe sous son charme irrésistible suite à sa participation à l’émission La Voix (The VOICE Canada)
Cet album invite les gens à vivre d’amour courageusement, à agir quand ils en ont la possibilité. Ferline affirme « À un stade de ma vie, j’ai voulu arrêter de chanter. J’avais l’impression de laisser tomber les gens parce que j’avais échoué. Puis 2020 est arrivé, la nouvelle réalité a accentué ce sentiment d’échec. Prendre une pause pour me (re)connecter à la nature, à ma spiritualité, à ma famille et à mes valeurs m’a permis de m’adapter et de poursuivre mon chemin contre vents et marées. »
Ferline se sent libre de laisser cours à ses inspirations sans avoir à se soucier des étiquettes. « Je suis une chanteuse inclassable, désireuse de laisser parler son cœur et d’inspirer le plus de gens possible. »
Cahier spécial Halloween : La porte mystérieuse
L’histoire qui suit est vraie. Mélanie était mariée à un artiste, photographe, et dans un élan de création, il eut l’idée de faire une exposition de vieilles portes. De belles photos que l’homme avait prises ont été agrandies et il voulait les apposer sur des portes trouvées un peu partout.
L’une de ces portes fut trouvée dans une maison abandonnée sur le bord de la route 11. La première fois que le photographe y est allé, il a entendu des pas à l’étage et s’est enfui aussi vite qu’il était entré. En prenant son courage à deux mains, déterminé que cette porte était celle qu’il lui fallait, le brave homme retourne et amène la porte pour l’intégrer à son exposition.
Une fois l’exposition terminée, la porte revient à la maison puisque la photo dessus est celle d’un membre de la famille, très aimé du couple. Les jours passent et une froideur s’installe dans la chambre du milieu à l’étage, la lumière du garde-robe de cette pièce clignote sans cesse, même si on change l’ampoule.
Mélanie et son conjoint ont maintenant un enfant et ils entreposent les jouets du petit au sous-sol, surtout ceux qui font des bruits et de la musique. Les parents qui liront ceci comprendront que ce type de jouets peut être agaçant parfois. Un beau jour, les jouets se mettaient en marche sans que personne appuie sur les boutons. Mélanie n’en fait pas de cas, peut-être que la pile est faible se dit-elle, peut-être qu’il y a un défaut de fabrication qui actionne le jouet sans qu’on y touche.
Le couple, maintenant avec deux enfants, se sépare. Quelque temps plus tard, Mélanie rencontre quelqu’un qui vient s’installer chez elle avec lui aussi deux enfants. Elle a gardé la porte dans la maison familiale. Un beau soir de décembre, le nouveau conjoint entend des bruits qui sonnent comme une boite à musique ancienne dont le mécanisme est faible. Une guitare accrochée au mur du salon se trouve derrière le sapin de Noël laissant croire qu’une décoration fait des sons dans l’arbre. Les semaines se suivent et se ressemblent, plus ils entendaient les sons, plus ils se rendent à l’évidence que c’est la guitare accrochée au mur qui les émet. Mélanie décide donc de placer un médiator (pic) dans les cordes, dans le but d’empêcher la guitare de jouer. Elle se dit que ce sont peut-être les vibra- tions du train qui passe, de la route principale ou autre.
Elle consulte un passionné d’instrument de musique et le questionne sur la possibilité qu’une guitare puisse jouer sans que personne ne la touche. Il lui dit que c’est peu probable, surtout que le phénomène ne cesse pas.
Le conjoint de Mélanie a même pris une vidéo des sons qui sortaient de la guitare, se disant que si c’est une entité, hé bien, elle aime la musique et ne fait rien de mal. Un dégât d’eau se produit au sous-sol et le piano de Mélanie doit être sorti de la maison pendant les travaux de rénovation ; elle l’entrepose dans le garage. Les enfants qui jouaient souvent à cet endroit ont entendu cette fois-ci le piano jouer des notes sans que personne y touche, à plusieurs reprises.
La famille déménage dans une autre maison, amenant la porte, le piano et la guitare. Un jour, les fils du couple montent à l’étage, apeurés, le piano s’est remis à jouer tout seul. L’une des filles a aussi senti une présence respirer près de son visage, assez pour lui créer une belle frousse. Depuis, Mélanie est déménagée de nouveau, et l’espace restreint de son nouvel appartement ne lui permettait pas d’amener la porte et le piano, qui sont restés dans la maison de son ex-conjoint. Tous les phénomènes ont cessé… Bizarre ou quoi ?