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En 1982, le plan d’un regroupement de femmes visionnaires voyait le jour. L’Association Parmi-Elles offrait aux femmes de la région l’opportunité d’obtenir un emploi grâce à La Maison Verte. Aujourd’hui, la vocation a quelque peu changé, mais est encore dans le développement social. 

La Maison Verte a toujours respecté sa mission au cours des 40 dernières années. Elle s’est ajustée à travers les décennies pour cultiver en serre des plants destinés au reboisement, à la consommation et à l’aménagement paysager. « Aujourd’hui, il y a des hommes qui travaillent avec nous et c’est bien correct », indique Manon Cyr, la directrice générale des 11 dernières années. 

L’Association Parmi-Elles avait réussi à trouver 70 inverstisseurs locaux et à convaincre les gouvernements fédéral et provincial de subventionner le projet. La semaine dernière, c’était la fête pour souligner le succès des quatre dernières décennies. « C’était un privilège pour moi d’être là, parce qu’il y avait les trois membres encore actives de l’Association Parmi-Elles, Michelle Lamy, Diane Campeau et Nicole Carrier, c’était important pour moi qu’elles soient présentes », explique Mme Cyr. 

Selon le bilan, dès 1982, La Maison Verte avait signé une entente avec le ministère des Richesses naturelles de l’Ontario pour produire deux-millions de semis. En 1988 et 1991, la production a monté à six millions pour graduellement augmenter et atteindre environ neuf-millions de semis par année. 

Les temps ont bien changé en sylviculture depuis les premières pousses locales, mais les conditions des travailleurs n’ont pas suivi. Ce n’est pas payant ce genre d’entreprise. « Quand La Maison Verte a débuté en 1982, il y avait plus de 35 producteurs en Ontario et on en compte maintenant moins de dix », déplore Manon Cyr. 

Si l’entreprise sociale locale est toujours en service, c’est parce qu’elle ne cherche pas à engranger des profits faramineux. Lorsqu’il y a des surplus, ils sont réinvestis dans les installations. 

L’un des objectifs essentiels aux yeux de la direction demeure l’insertion sociale. « Il faut une place dans la communauté que si quelqu’un n’a pas de bonnes références, il faut recommencer à zéro, il faut une place qu’il peut recommencer et La Maison Verte va toujours être là pour ça. Donc son mandat social est resté, mais il a été élargi selon les besoins », indique Manon Cyr. 

Les exemples sont nombreux par rapport aux personnes qui ont obtenu le coup de main essentiel à leur retour au travail. « Je peux te donner quelques exemples où des personnes qui étaient arrêtées de travailler depuis des années sur un long terme et s’étaient fait dire qu’elles ne pouvaient plus rien faire, puis on les a embauchées à deux jours par semaine. Après la saison, elles sont revenues nous voir pour nous dire qu’elles se sont trouvé des emplois à temps plein. Ça, je vais te dire que c’est valorisant et tu ne comptes plus les heures parce qu’on fait vraiment une différence », se réjouit-elle. 

La Maison Verte soutient sept emplois permanents et une trentaine de postes saisonniers. Si la main-d’oeuvre est de plus en plus difficile à trouver, plusieurs y trouvent leur compte, comme les étudiants universitaires, les femmes monoparentales ou encore des retraités. « On a une équipe incroyable parce que c’est du travail manuel, dur et répétitif. On est capable d’être flexible. » Pour la région, La Maison Verte reste également une entreprise importante à l’économie. 

Photos : Facebook La Maison Verte