Lors de la période des Fêtes, il y a beaucoup d’organismes sans but lucratif qui profitent de cette occasion pour amasser des fonds. Il faut ajouter que la demande est particulièrement grande à cette période de l’année, que ce soit pour l’achat de nourriture ou de cadeaux pour les personnes et surtout les familles à faible revenu. Selon Statistique Canada, le montant des dons remis par les Canadiens a atteint 11,8 milliards de dollars, un record inégalé depuis la comptabilisation de données.
Avec la pression de l’inflation, les dons pourraient être moins importants cette année. Pour l’instant, à Hearst, les organismes ne semblent pas remarquer une baisse.
Toujours selon les données de Statistique Canada, trois organisations sans but lucratif sur cinq reçoivent moins de dons du public cette année.
Au quatrième trimestre de 2023, 58,8 % des organisations sans but lucratif ont dit recevoir généralement des revenus sous forme de dons du public et 60 % ont déclaré que les donateurs ne donnaient plus autant qu’avant.
Déjà 68,9 % de ces organisations ont éprouvé des difficultés à trouver de nouveaux donateurs, et près de la moitié, 48,8 %, à les garder. Dans l’ensemble, une organisation sur dix ayant des difficultés à obtenir des dons pourrait annuler des programmes et des services ou ne pas accepter de nouveaux participants.
Pays généreux
Selon les résultats des rapports d’impôt, une personne sur six a indiqué avoir effectué un don de charité en 2021. Le montant des dons a atteint 11,8 milliards de dollars. Il s’agit du plus gros montant jamais égalé. Selon Statistique Canada, c’est en grande partie en raison de l’augmentation du nombre de donateurs importants.
Toutefois, la proportion de déclarants ayant indiqué avoir fait un don de charité a reculé pour passer de 25,5 % au début du millénaire à 17,7 % en 2021. Mais, il faut tenir compte d’une grande partie des Canadiens qui font de nombreux petits dons qu’ils ne déclarent pas nécessairement sur leur déclaration de revenus, comme les dons versés par message texte pour lesquels aucun reçu officiel aux fins d’impôt n’est remis et les dons effectués aux caisses des magasins de détail. C’est sans compter les dons réalisés au moyen des plateformes de sociofinancement, des dons à des personnes ou des organisations sans lien avec des organismes de bienfaisance enregistrés en vertu de la Loi de l’impôt sur le revenu.
Ces dons sont impossibles à suivre avec précision au cours d’une année.
Qui donne le plus ?
Les données recueillies démontrent que les femmes sont plus susceptibles de faire un don, tandis que les hommes font de plus gros dons.
Les dons de charité augmentent selon l’âge, alors que les jeunes offrent davantage de leur temps.
Près de 34 % des ainés ont indiqué avoir fait un don de charité sur leur formulaire d’impôt en 2021. Il s’agit du plus haut taux observé parmi tous les groupes.
Les villes les plus généreuses au Canada
Statistique Canada a classifié les villes canadiennes se démarquant au chapitre de la déclaration de dons de charité selon les provinces.
À titre d’exemple, Miramichi, au Nouveau-Brunswick, occupe le premier rang au Canada atlantique. Cette ville a affiché un don médian de 700 $ en 2021, ce qui représente 180 $ de plus que Fredericton et Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, qui occupent le deuxième rang.
Le canton de Centre Wellington, à l’ouest de Toronto, a été l’endroit le plus généreux en Ontario, son don moyen s’étant chiffré à 520 $.
Toutefois, la technique afin de classer des municipalités n’a pas été identifiée puisque Hearst-région devrait être parmi les hauts donateurs si le calcul était fait au prorata.
Le Conseil municipal autorise l’administrateur en chef de la Ville, Éric Picard, à accorder l’utilisation gratuite des salles appartenant à la municipalité aux organismes à but non lucratif locaux pour la tenue d’événements. Des critères ont été préétablis par le conseil.
Entre autres, l’événement doit avoir un lien, soit, avec une activité municipale, de contribuer au développement économique de Hearst et de la région, de servir d’activité de recrutement de la main-d’œuvre ou de réseautage dans la communauté. L’administrateur en chef de la Ville jugera de la pertinence de l’évènement et sera en mesure de donner l’approbation.
Cette nouvelle manière de travailler est dans le but de réduire le temps d’attente relié aux demandes des organismes pour les salles.
Isabelle Proulx a marché 50 kilomètres en un mois en compagnie de son chien afin d’amasser des fonds pour la Société canadienne du cancer. L’enseignante de profession a choisi ce défi en aout à titre de clin d’œil au premier anniversaire du décès de son père, Robert Proulx, qui a malheureusement succombé à un cancer du pancréas. Son compagnon de marche à quatre pattes était pour souligner la passion de son paternel envers les animaux. Elle a surpassé son objectif initial en amassant plus de 1300 $.
La mère de deux enfants avait envie de faire une différence et de s’impliquer auprès de la Société canadienne du cancer. Elle a trouvé l’idée de relever un défi afin de recueillir des fonds sur le site Internet de cet organisme. Son choix s’est arrêté sur le 50 kilomètres de marche en un mois.
Croyant que ce serait facile d’amasser de l’argent en accomplissant une activité quotidienne, une fois l’inscription terminée, Isabelle a suivi les recommandations sur le site en créant une page Facebook pour écrire des comptes rendus à ses commanditaires. « Au début, je m’étais mis comme objectif de ramasser 500 $ et chaque fois que je le dépassais, je l’augmentais pour finalement l’arrêter à 1300 $. Ça m’a pris le mois pour faire les 50 kilomètres, des fois je partais avec mes deux filles. Elles me suivaient, ma plus jeune amenait son petit carrosse, on pouvait réaliser environ deux kilomètres. »
Ne faisant pas toujours le même trajet, elle publiait sur la page de la cueillette de fonds le chemin qu’elle allait parcourir cette journée-là. « Les dernières journées, j’ai dû aller au-delà de deux kilomètres, parce qu’il me manquait dix kilomètres. Mon chien est vieux, il a 14 ans et il a suivi tout au long, mais les derniers jours il tirait de la patte. Mais, nous avons réussi ! », admet Isabelle fièrement.
Elle a vraiment aimé l’expérience et les encouragements qu’elle recevait sur sa page Isabelle’s fundraiser for 50 km dog walk for the Canadian Cancer Society. Ses supporteurs pouvaient suivre son parcours grâce aux nombreuses photos qu’elle publiait durant le défi. Tous les participants à travers le Canada se rejoignaient sur une page Facebook générale qui comptait plus de 7300 membres. Tout ce beau monde a permis d’amasser, seulement lors du mois d’aout, une somme de 381 818 $.
« Je devais aller sur le site de la Société canadienne du cancer et inscrire mes kilomètres complétés par jour. C’est vraiment bien fait et tout le monde peut participer ! Il y a des défis à la nage ou à la course, donc si tu veux t’impliquer, c’est facile. Dans ma famille, la cousine de mon père était en train de faire un huit kilomètres à la nage en même temps que moi et je ne le savais même pas ! », raconte-t-elle. Isabelle Proulx aimerait bien refaire un défi semblable dans le futur, surtout en voyant toutes les possibilités qui sont offertes selon les gouts et les préférences de chaque personne. Jadis, à Hearst, des activités en lien avec la Société canadienne du cancer étaient organisées, mais n’ont plus lieu depuis plusieurs années.
Plusieurs organismes sans but lucratif de Hearst comptent sur l’aide de la Ville pour assurer leurs activités. Au fil des ans, la Ville de Hearst a diminué les dons remis aux organismes sans but lucratif de Hearst. En 2018, une somme de 337 289 $ soit en argent, en ressources ou en rabais avait été impliquée, alors qu’en 2022 le total était de 276 161 $ et en 2021, 184 292 $.
La Municipalité soutient certains organismes sans but lucratif en remettant des sommes d’argent, mais l’aide peut également être en main-d’œuvre. Lorsqu’on parle d’aide et de ressources, il peut s’agir de travaux réalisés par des employés de la Municipalité. Ainsi, les montants sont déterminés selon les salaires remis aux employés.
Il y a également des rabais qui consistent, notamment, en un remboursement du compte d’impôt foncier ou d’un rabais de location comme des heures de glace ou la location de salles. En 2022, près de la moitié de la somme, soit 139 836 $, a été dirigée vers les OSBL de la santé. La clinique médicale a reçu 82 030 $ et le comité de recrutement de professionnels de la santé a obtenu 57 806 $.
Outre la santé, cinq organismes sans but lucratif ont obtenu les plus gros montants en aide financière. Le Club Action a reçu 27 654 $, le Conseil des Arts de Hearst 26 922 $, l’Écomusée de Hearst 9046 $, le Club de curling 15 399 $ et l’équipe de hockey les Lumberjacks 27 646 $. Rappelons qu’à l’automne dernier, le conseil avait procédé à des coupes dans les services, notamment la tonte de pelouses.
Une nouvelle politique d’attribution des surfaces glacées du Centre récréatif Claude-Larose a été approuvée lors de la dernière rencontre du conseil municipal. Le but de la politique est d’éviter les conflits en répartissant les heures de glace de façon juste et équitable pour tous les organismes.
Une liste des organismes et utilisateurs a été placée en ordre de priorité, puis partagée. Une réunion a par la suite eu lieu en janvier dernier dans le but de recueillir les commentaires. Après cette rencontre, les priorités pour la location des patinoires ont été acceptées comme suit :
1- programmation municipale ;
2- parties et séries des Jacks ;
3- évènements et tournois ;
4- organismes mineurs (OSBL) ;
5- pratiques des Lumberjacks ;
6- écoles ;
7- organisations récréatives locales pour adultes ;
8- groupes locaux (OSBL) ;
9- groupes non-résidents ;
10- activités commerciales.
Comme prévu, la politique traite d’autres aspects comme les annulations, la preuve de couverture d’assurances, les procédures de paiement et de non-paiement ainsi que les demandes de modification d’horaire.
Couts de location
Une nouvelle charte de prix a été adoptée et sera mise en vigueur à partir du 1er mai 2023. Avec le retour des évènements communautaires et d’activités sportives et récréatives, le comité des parcs et loisirs a cru bon de réviser les taux des services récréatifs. Ceci comprend la location d’équipement, des salles, de la piscine, des terrains de balle ou de tennis ainsi que la publicité. Cette révision n’a pas été faite depuis le début de la pandémie.
Habituellement, les prix étaient ajustés sur une période de trois à cinq ans. Afin de faciliter le travail du personnel et la planification des organismes locaux, l’équipe a trouvé préférable d’effectuer les mises à jour sur le prix des locations à partir de mai.
Cette année, les augmentations jouent entre 2 % et 11 % selon les catégories et les périodes de l’année. Toutefois, on remarque des augmentations de 25 % à 67 % au niveau des bains publics à la piscine. Ainsi, le prix journalier pour les moins de 14 ans et les 65 ans et plus passe de 3 $ à 5 $, les adultes de 4 $ à 6 $ et les familles de 8 $ à 10 $.
Claire Forcier, comme plusieurs avant et après elle, a quitté sa communauté natale pour poursuivre ses études supérieures à Sudbury et Ottawa, mais est rapidement revenue dans la région pour s’y installer de façon permanente. Pour elle, la ville de Hearst a plusieurs atouts qui ont de quoi rendre fier.
Ce premier pilier de fierté se retrouve au coeur même de sa communauté qu’elle considère comme une grande équipe. « Parce qu’on est une communauté isolée, probablement c’est ce qui fait de nous des gens débrouillards, des entrepreneurs, on s’entraide et on est comme une grande famille », exprime-t-elle. À cela s’ajoute la participation des commerçants qu’elle admire pour leur énergie, leur patience et leur générosité lorsqu’il est question de levées de fonds pour les divers organismes communautaires, ainsi que la jeunesse qui revient au bercail, comme elle, pour s’établir, s’impliquer et fonder une famille.
« Il y a aussi nos organismes puis ça, j’en suis hyper fière, car nous avons ici, pour une communauté de 5000 personnes, une université, un collège, des médias, un hôpital, des garderies et plein d’organismes importants », souligne-t-elle. « Ils ne sont pas juste présents, on s’en occupe, ils sont bien utilisés et ils sont de qualité. »
Au fils des ans, Claire Forcier a accumulé plusieurs fonctions dans divers comités. En ce moment, c’est surtout envers les médias qu’elle s’implique, où elle est responsable de la révision de textes, ayant à coeur le journal communautaire. Son implication ne s’arrête pas là. Elle siège aussi au comité des parents et grands-parents de l’École Passeport Jeunesse, est membre du conseil d’administration de l’Intégration Communautaire ainsi que du Comité d’accessibilité et bénévole pour le centième de la Ville.
« Je pourrais aussi dire que j’assiste à tous les spectacles du Conseil des Arts et aux matchs de hockey des Lumberjacks », ajoute-t-elle.
C’est ce sentiment d’appartenance qui pousse Claire à encourager l’économie et l’achat local, car selon elle, on finit toujours par trouver ce qu’on cherche : « si le commerçant ou l’entreprise en question n’a pas ce qu’on veut, la plupart du temps, ils vont s’organiser pour nous le trouver ».
Ce sentiment ne date pas de la veille. Il y a maintenant plus de dix ans, elle oeuvrait sur un projet pour faire en sorte que Hearst devienne une « ville amie des ainés », c’est-à-dire adapter la communauté dans le but de la rendre favorable aux personnes âgées ou à mobilité réduite, grâce à l’engagement politique, la planification et l’action. Un tel développement encourage aussi l’établissement des jeunes familles.
« Si la ville est accessible aux ainés, ça veut aussi dire que c’est pratique pour les jeunes familles », mentionne-t-elle. « Par exemple, avec une poussette pour enfants, on sait que les commerces sont accessibles avec une rampe pour faciliter l’entrée. »
Pour Claire, ce sont tous ces différents jalons qui font de Hearst l’exemple d’une municipalité presque parfaite. À son avis, deux établissements clés sont manquants au plein potentiel du développement de la ville. « Je pense que tout le monde le sait, j’aurais bien aimé être capable de mettre sur pied une résidence pour personnes âgées, style condo. Quand j’ai travaillé au projet de l’Organisation mondiale de la Santé pour une “ ville amie des ainés ”, c’était la seule chose qu’il aurait été souhaitable d’ajouter. Cependant, pour la population en général, je dirais qu’il manque un aéroport commercial. Au lieu d’aller à Timmins pour prendre l’avion, on pourrait le faire ici ! »
En demandant des études d’évaluation à répétition et en « reculant la ligne d’arrivée au milieu de la course », des hauts fonctionnaires du ministère fédéral du Patrimoine canadien (PCH) retardent indûment le projet de Maison de la francophonie de Toronto.
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François Bergeron – IJL – Réseau.Presse – l-express.ca
Les fonctionnaires de PCH nuiraient ici à l’action de la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, qui aurait déjà qualifié de « bijou » ce projet s’inspirant d’infrastructures semblables pour les francophones à Winnipeg et à Vancouver.
« La ministre est très mal servie par ses fonctionnaires », a déclaré le président du comité du projet, l’avocat Kip Daechsel, dans une conférence en ligne, ce jeudi soir 19 janvier, organisée par la Société d’Histoire de Toronto.
Nouvelle étude de faisabilité
La ministre a accordé récemment 100 000 $ au Centre francophone du Grand Toronto pour effectuer une étude de besoin et de faisabilité d’un « lieu de rassemblement » ou d’un « espace communautaire ».
Ce geste a été interprété par certains comme un désaveu du projet de l’équipe de Kip Daechsel. « Ça n’a rien a voir avec notre demande », répond-il. « Nous serions même ravis de donner un coup de main. »
Crédit : capture d’écran par François Bergeron
De fait, la PDG du CFGT, Florence Ngenzebuhoro, a indiqué à l-express.ca que l’équipe du projet de Maison de la francophonie fera sûrement partie des groupes qui seront consultés dans le cadre de l’étude financée par le fédéral.
Cette nouvelle initiative du CFGT « semble être au tout début d’un pèlerinage similaire à celui de la Maison, qui a duré plus de 15 ans », avertit Kip Daechsel. « Il ne faut pas qu’on se laisse jouer par certains décideurs (pas tous) qui n’ont manifestement aucun intérêt à appuyer la francophonie torontoise. »
Consultations
Le comité directeur de la Maison, ajoute-t-il, « a toujours été guidé par les directives reçues de la communauté à travers des consultations ». À l’origine, le Comité consultatif des affaires francophones de la Ville de Toronto avait donné son appui au projet.
« Le seul intérêt du projet est de renforcer le plus grand nombre de composantes possibles de la francophonie torontoise et ontarienne. »
« Le gouvernement du Canada a reçu plusieurs demandes de financement de la part d’organismes sans but lucratif pour des espaces communautaires dédiés à la communauté francophone de Toronto », écrit le cabinet de la ministre Ginette Petitpas Taylor à l-express.ca.
« À ce jour, les demandes de services en français incluant l’aide aux logements, les services en santé mentale et les services juridiques sont en croissance, particulièrement dans la région du Grand Toronto. Par conséquent, le financement annoncé pour le Centre francophone du Grand Toronto permettra le déploiement d’une étude de faisabilité qui déterminera les besoins de la communauté en termes d’espaces communautaires. »
Ça passe ou ça casse
Le fameux projet serait rendu à « l’étape finale », ayant identifié un lieu propice – le 62-64 de la rue Charles Est, dans le quartier Bloor et Yonge – et surtout un propriétaire francophile prêt à vendre (12,5 M $), prêt à attendre que l’équipe sécurise le financement, et même prêt à redonner un million à la cause !
Cette maison de style « Empire français », qui a déjà appartenu à un architecte, a notamment abrité l’Alliance française de Toronto et, au sous-sol, le journalL’Express de Toronto, du milieu des années 1970 au milieu des années 1980.
Ce n’est d’ailleurs que récemment, selon Kip Daechsel, que les fonctionnaires de PCH ont objecté que le caractère historique de l’édifice jetait une ombre sur l’achat et les rénovations.
Évaluations divergentes
Après avoir reçu deux évaluations de la propriété à 12,5 millions $, une de Cushman Wakefield (« une référence dans le domaine ») et une de la part d’experts recommandés par SPAC (Services publics et approvisionnement Canada), les fonctionnaires de PCH – que Kip Daechsel préfère ne pas nommer – ont réclamé une nouvelle évaluation…
« Tout en reconnaissant que nous satisfaisons à tous les critères du programme auquel nous avons adressé notre demande de financement », affirme Kip Daechsel.
Ce nouvel examen, effectué par une firme imposée par PCH mais qui ne figurerait pas sur la liste de SPAC, a conclu à une valeur très inférieure au prix demandé.
Le comité de la Maison a répliqué en commandant une contre-étude à Michael McFarlane, Newmark Valuation & Advisory – encore une fois « l’une des firmes les plus prestigieuses dans le domaine », selon Kip Daechsel. Cette étude de 21 pages de Newmark, dont l-express.ca a obtenu copie, identifie de « multiples erreurs » dans l’étude mandatée par le ministère (mais toujours payée par la Maison).
Ça se discute depuis plus de 30 ans
Kip Daechsel vante un projet porté par la communauté… Mais on en discute plutôt rarement et discrètement depuis plus de 30 ans dans la francophonie torontoise.
Ancien président du Club canadien de Toronto, Kip Daechsel est associé à l’aventure depuis une vingtaine d’années… Il assure que « ce n’est pas mon projet, c’est le projet de toute la communauté ».
En 2014, une soirée en hommage à l’ancien premier ministre Jean Chrétien avait permis de collecter 225 000 $ pour financer les premières démarches de la Maison de la francophonie de Toronto (un projet d’au moins 20 M $).
Une garderie et quelques bureaux d’organismes
Au fil des années, la plupart des institutions franco-torontoises ont acquis ou loué des locaux adaptés à leurs besoins : Alliance française, Théâtre français, Centre francophone, L’Express, Collège Boréal, la nouvelle Université de l’Ontario français…
Aujourd’hui, une garderie Les Bouts d’Choux serait le « locataire principal » de la Maison et occuperait 40 % de l’espace. D’autres organismes – comme FrancoQueer, le MOFIF, l’Entité 3, l’AFO, l’AJEFO, la Société d’Histoire – auraient signifié leur intention d’y installer leurs bureaux et d’avoir ainsi « pignon sur rue ».
« Des salles de réunions et une belle terrasse sont prévues. Le sous-sol sera un espace fort agréable, avec accès direct à l’extérieur. »
La Maison propose à ses membres une occupation en mode coopératif ou en copropriété plutôt qu’un bail traditionnel de location.
« Il est inconcevable », s’insurge Kip Daechsel, « que le gouvernement dise non à la garderie, au MOFIF, à FrancoQueer… »
Selon lui, outre de l’obstruction ou de l’incompétence de la part des hauts fonctionnaires, il y aurait aussi de l’attentisme de la part des gouvernements. « Le fédéral attendrait un engagement du provincial, le provincial attendrait un signal du fédéral. »
Un « actif » francophone à Toronto
Au Centre francophone, Florence Ngenzebuhoro s’interroge : « L’édifice du 62-64 rue Charles Est n’est pas si grand. Va-t-il pouvoir accommoder des rassemblements ou des fêtes de nos communautés culturelles ? C’est peut-être un besoin que va identifier notre étude. »
« La Maison ne prétend pas répondre à tous les besoin », indique Kip Daechsel. « Le but est de créer un actif de la communauté. »
Peu d’organismes franco-torontois, en effet, possèdent leurs propres locaux. La plupart sont locataires.
C’est le cas du Centre francophone du Grand Toronto, qui n’a pas d’affiche à l’extérieur du 555 rue Richmond Ouest, où il loue le 3e étage. Le TfT n’a pas encore son théâtre. Le Collège Boréal, qui loue actuellement le 3e étage du 1 rue Yonge, va louer ses nouveaux espaces à la Distillerie en septembre. Les écoles, évidemment, appartiennent aux conseils scolaires, qui sont à leur tour des entités financées par la province…
La saga de la Maison de la francophonie de Toronto se poursuit. Kip Daechsel entend persuader la ministre des Langues officielles de remettre le projet à l’ordre du jour avec les fonctionnaires de Patrimoine canadien.
Depuis quelques années déjà, la Ville de Hearst utilise un nouveau logiciel pour la location des temps de glace et des salles municipales nommée Amilia Smart Rec, mais il semble causer des frustrations aux nombreux utilisateurs depuis le retour à la normale post-covid.
Le logiciel Amilia permet aux utilisateurs de réserver eux-mêmes la location des patinoires ou encore des salles municipales. Le problème se retrouverait dans les critères de location du logiciel qui ne semblent pas offrir des heures de glace de manière équitable. Bien que les employés municipaux responsables des locations de glace rencontrent annuellement les trois principaux organismes afin d’en venir à une entente équitable et d’organiser un horaire pour l’année, les autres réservations sont enregistrées sous le concept de premier arrivé, premier servi.
Dans le but de répondre aux demandes des organismes, le comité des parcs et loisirs suggère d’adopter une politique établissant l’ordre des priorités en ce qui concerne les locations. On propose d’énumérer les organismes et utilisateurs en ordre de priorité de location, rencontrer les représentants de chaque organisme afin d’obtenir leurs commentaires et finalement présenter la politique au comité des parcs et loisirs pour la diriger vers le conseil municipal en vue de l’adoption finale.
La première liste des priorités place la programmation d’activités municipales en premier, ensuite les évènements spéciaux et tournois, les parties des Lumberjacks, les organismes mineurs sans but lucratif, les pratiques des Lumberjacks, les écoles, les organismes récréatifs locaux pour adultes, tout autre groupe local non lucratif, les groupes non-résidents et finalement les opérations commerciales.
Le comité aimerait également ajouter à la politique tous les autres aspects, par exemple les critères d’annulation, la preuve d’assurance, la procédure de paiement et de non-paiement, et les critères de modification 21 jours à l’avance de la NOHA.
La politique pourrait être présentée au conseil municipal dès février 2023.
Lors des bilans financiers annuels, la Ville de Hearst indique quels organismes ont été en mesure de profiter des fonds publics pour leurs activités annuelles ou leur fonds de roulement annuel. En 2021, le rapport des contributions municipales envers les organismes communautaires était de 184 292,61 $.
Les données financières inscrites dans ce rapport comprennent l’équivalent en argent des apports en ressources humaines et en équipement provenant des nombreux départements de la Municipalité, ainsi que les rabais, que ce soit en contribution de matériel, rabais sur location de salle ou rabais équivalent aux comptes de taxes, et finalement en argent.
Selon la Ville, l’objectif de ces engagements est de soutenir différents organismes afin que la communauté puisse bénéficier d’activités variées.
La Ville de Hearst a remis un total de 184 292,62 $ comparativement à 279 619,26 $ en 2020 et 347 435,67 $ en 2019. On observe que les montants diminuent considérablement d’une année à l’autre. À cause de la pandémie, plusieurs activités ont dû être annulées, incluant celles du Centre récréatif Claude-Larose.
Avec les restrictions imposées par la santé publique, plusieurs organisations ont remis ou annulé leurs activités prévues. Entre 2017 et 2020, la Ville déboursait plutôt une moyenne de 317 581,73 $ par année.
Un total de 29 organismes ont obtenu une certaine aide financière de la Municipalité entre le 1er janvier et le 31 décembre 2021, et 15 d’entre eux ont obtenu une compensation financière de moins de 620 $.
Les octrois les plus importants comprennent une somme de 6482,50 $ au Club Karaté Hearst. Ce montant représente le cout de location de la Scierie patrimoniale pour la tenue des cours de karaté durant la pandémie. Ce club utilise habituellement le gymnase d’une école locale, ce qui lui était interdit dans le cadre des restrictions en matière de santé.
La Club Rotary de Hearst a obtenu une somme de 3500 $ pour la réparation et la remise en beauté de l’horloge au parc Selin. Le Club de Curling a reçu un montant de 15 097,07 $, c’est-à-dire l’équivalent du compte de taxes municipales pour les installations. Le Salon du livre se voit octroyer une somme de 5000 $ par année, même si l’activité n’est pas présentée.
Les églises obtenaient 1101,60 $ en service pour la coupe de pelouse, une responsabilité que le département des loisirs et des parcs n’assumera plus à partir de la prochaine saison estivale.
La direction de l’Écomusée de Hearst reçoit une somme en argent de 7298,12 $, un rabais correspondant à la taxe municipale d’une valeur de 1412,77 $ et un montant équivalent à 2001,55 $ en main-d’œuvre, pour un total de 10 712,44 $.
La patinoire de l’organisme Les amis du quartier, à l’ouest de la ville sur la rue West, est en partie entretenue par la Ville, ce qui représente une somme de 2785,21 $ en main-d’œuvre et équipement.
Les deux organismes obtenant le plus d’aide financière de la Ville sont le Conseil des Arts et le Club Action. Le club pour les ainés obtient l’équivalent de 1744,62 $ en aides diverses, un rabais équivalent au compte de taxes municipales de 14 140,56 $ et finalement un montant en argent de 11 800 $ pour un total de 27 685,18 $. Au Conseil des Arts de Hearst, la Ville a remis une somme en argent de 25 611,45 $.
Un seul montant d’argent est encore plus élevé puisque le comité des finances de la Ville a placé le salaire de 54 492,05 $ destiné à la personne responsable du recrutement de professionnels de la santé à l’Hôpital Notre-Dame de Hearst, et un autre montant de 3231,47 $ envers la Fondation du cœur de Sudbury.
À l’aréna, le patin public gratuit correspond à une dépense de 6151,71 $ et les Lumberjacks reçoivent 16 957,21 $ de rabais pour la location de la patinoire.