Les conseils scolaires publics de l’Ontario demandent à la province de lever un moratoire sur les fermetures d’écoles et d’achever enfin un examen, commencé il y a six ans, sur la façon dont ces décisions de fermeture sont prises. Le gouvernement libéral précédent avait promis une révision et décrété le moratoire en 2017, alors qu’il était sous le feu des critiques des progressistes-conservateurs, de l’opposition et des parents au sujet des fermetures d’écoles. Certaines familles, en particulier celles des zones rurales, plaidaient à l’époque pour le moratoire, affirmant que les fermetures d’écoles « causaient un trou » au cœur d’une communauté. Six ans plus tard, les conseils sont confrontés à des « déficits de financement insoutenables », car il en coute le même prix pour entretenir et chauffer une école, qu’elle soit pleine ou à 25 % de sa capacité, a indiqué l’association
Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, estime qu’à la suite de la démission du maire de Toronto, John Tory, l’élection d’un maire de gauche serait un désastre. De passage à Brampton pour une annonce cette semaine, le premier ministre Ford a affirmé que M. Tory a été un partenaire phénoménal et qu’il ne faut pas changer la direction de la Ville, car tout va très bien. M. Ford a dit que « si un maire de gauche arrive là, que Dieu aide les gens de Toronto ».
Le premier ministre ontarien n’a pas directement commenté la raison pour laquelle le maire torontois a annoncé sa démission, affirmant qu’il s’agissait d’une question privée.
Le ÉMILIE GOUGEON-PELLETIER Initiative de journalisme local — Le Droit
Le gouvernement fédéral a déplacé des centaines de demandeurs d’asile du Québec vers l’Ontario depuis l’été dernier; une hausse marquée par rapport à l’année précédente. À Cornwall, une ville historiquement francophone de l’Est ontarien connue pour ses capacités d’accueil et d’intégration, on s’attend à plus de transparence de la part d’Ottawa.
Tout juste arrivée du Mexique, en avril 2022, Nataly Benavides avait une idée très claire de ce qu’elle allait faire de sa première journée à Cornwall.
On lui avait remis un billet d’autobus pour qu’elle puisse se rendre vers les services administratifs qui l’attendaient. Elle en a profité pour amener sa fille et son conjoint et ensemble; ils ont décidé de rester dans l’autobus durant tout le circuit afin de découvrir leur terre d’accueil.
Ils se sont arrêtés à la friperie entièrement destinée aux nouveaux arrivants de l’Association des communautés francophones de l’Ontario, de Stormont, Dundas et Glengarry (ACFO SDG).
Et c’est ainsi qu’a débuté sa prise en charge par l’ACFO-SDG, y compris son inscription à l’immersion française.
Jour après jour, sa fille apprend le français à l’école, et équipée de son petit dictionnaire, Nataly Benavides continue elle aussi d’apprivoiser cette nouvelle langue latine qu’elle a choisie puisqu’elle se rapproche plus de l’espagnol que de l’anglais.
Elle est aujourd’hui agente de liaison communautaire au sein de l’ACFO-SDG.
Structure
Cet organisme a adopté une structure qui permet de voir ce que l’on appelle «l’immigration spontanée» comme une solution plutôt qu’un problème à résoudre.
« On l’aborde comme une opportunité de développement pour notre communauté », avance la directrice des opérations chez l’ACFO-SDG, Sonia Behilil.
L’an dernier, l’ACFO-SDG n’a pas été épargnée par la hausse importante de réfugiés ayant besoin de services, et l’organisme a créé Carrefour Immigration Crossroads, un programme qui permet d’évaluer les besoins de la communauté et d’assurer que chaque réfugié soit pris en charge dans de brefs délais.
« On a pu voir ailleurs que l’immigration spontanée est parfois perçue comme quelque chose qui pose des défis, des problématiques. En offrant un un programme qui est structuré dans l’accueil, on permet à la communauté de mobiliser les points forts de cette immigration. »
Espérantine Desardouin, par exemple, chargée de projet au sein de l’organisme, « fait partie des profils de francophones qualifiés qui sont très intéressants pour notre communauté et qui ramènent avec eux un bagage de qualifications qui pour nous contribuent au développement de notre communauté », estime Sonia Behilil.
Le 23 août dernier, Espérantine Desardouin est arrivée d’Haïti au Canada avec quatre membres de sa famille.
Contrairement à Nataly Benavides, elle n’avait pas initialement l’intention de faire sa vie à Cornwall.
« Je n’ai pas choisi Cornwall, Cornwall m’a choisie », raconte-t-elle.
On lui avait dit que son séjour à Cornwall était transitoire. « Mais quand j’ai rencontré les gens de la communauté, les membres de l’ACFO-SDG, le soutien qu’on m’avait donné, […] la façon dont ils m’ont encadrée et pris mon dossier à coeur, ils m’ont aidée à m’établir dans la communauté, à meubler ma maison, et donc vraiment je n’ai pas eu le coeur de partir, de laisser Cornwall. Je me suis trouvée chez moi. »
Sonia Behilil souligne que des récits comme ceux de Mme Desardouin, ce n’est pas le premier qu’elle entend.
« On entend souvent de belles histoires de personnes allophones, par exemple, qui nous disent que le Canada les a accueillis avec les bras ouverts, et que la communauté francophone les a accueillis vraiment chaleureusement. […] On a créé un programme de bénévolat pour leur permettre de s’engager. Ils ont un sens de responsabilité qu’on cherche toujours à développer, parce que ça les rend maîtres de leur situation. Le point culminant de ces belles histoires à succès, c’est quand des familles allophones viennent nous voir pour nous dire qu’elles veulent envoyer leurs enfants à l’école francophone, vu que ce sont les francophones qui les ont accueillis. »
Le hic
Mais pour continuer à assurer ces succès, le gouvernement fédéral doit communiquer avec les municipalités.
Cette semaine, la ministre québécoise de l’Immigration Christine Fréchette s’est réjouie que près de 400 migrants qui sont passés par le chemin Roxham au cours du weekend dernier ont été redirigés vers d’autres provinces canadiennes. Le gouvernement québécois estime avoir surpassé sa capacité à recevoir des immigrants.
Plusieurs d’entre eux ont été redirigés vers l’Ontario, où le gouvernement fédéral a réservé un bloc de 500 chambres d’hôtel.
Lundi, les élus municipaux de Cornwall ont adopté une motion invitant le ministre fédéral de l’Immigration, des Réfugiés et de la Citoyenneté Sean Fraser à une réunion du conseil.
Les conseillers de Cornwall jugent que le ministère a pris la décision d’héberger davantage de demandeurs d’asile dans leur ville « sans impliquer correctement la communauté » et demandent qu’une « consultation et une communication appropriées aient lieu entre la Ville de Cornwall et l’IRCC afin d’harmoniser le programme d’accueil des demandeurs d’asile au sein de notre communauté ».
En 2017, des centaines de demandeurs d’asile haïtiens avaient été hébergés au Centre Nav de Cornwall, craignant que l’administration de Donald Trump aux États-Unis mette fin au statut de protection temporaire octroyé dans la foulée du tremblement de terre de 2010.
En février 2020, des voyageurs du navire de croisière Diamond Princess rapatriés au pays avaient été mis en quarantaine au même centre Nav de Cornwall.
Chaque fois, le conseil de Cornwall avait dû insister « pour que le ministère communique directement avec les gens de Cornwall », se souvient l’ex-mairesse Bernadette Clement, aujourd’hui sénatrice.
À l’arrivée des migrants haïtiens, le conseil avait également adopté une motion similaire à celle qui a été présentée cette semaine. « Venez chez nous, parlez directement aux gens de Cornwall », avait-on demandé au ministère.
« Ils sont venus, ont rencontré les haut placés de la ville, les conseillers, et la communauté était présente dans la salle. C’était transparent, public. »
Bernadette Clement appuie sans équivoque la récente décision de ses anciens collègues. « Si les gens ont accès aux informations dès le début, je l’ai vu, il y a moins de peur dans la communauté. Parce qu’on est accueillants. À Cornwall, je l’ai vécu moi-même, on est accueillants, mais surtout si on a des informations. Si on n’est pas impliqués dans les conversations, c’est toujours plus difficile. »
Nataly Benavides est d’accord. Lorsque nous lui avons demandé ce que le gouvernement fédéral pourrait faire pour assurer un meilleur accueil des migrants au pays, elle a noté l’importance d’une collaboration entre les gouvernements et avec le public.
« Je pense que le gouvernement devrait avoir des représentants directement sur le terrain lors de l’accueil pour assurer le référencement. Il faut que l’on sache où l’on peut trouver de l’emploi et des services », conclut-elle.
FRANCOPRESSE – Le gouvernement fédéral devra garantir le respect des deux langues lorsqu’il sous-traitera ses services. Cependant, les provinces et les territoires ne seront pas soumis à cet amendement adopté par le Comité permanent des langues officielles. Un coup manqué, selon la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique, en bataille judiciaire contre le gouvernement depuis dix ans à ce sujet.
Inès Lombardo – Francopresse
Les provinces et les territoires ne seront pas tenus d’offrir des services dans les deux langues officielles, même si le gouvernement fédéral a versé une contribution financière pour la prestation de ces services.
Selon un nouvel amendement du projet de loi C-13 apporté à l’article 25 sur les services fournis par des tiers, seuls les tiers privés ou les municipalités seront dans l’obligation d’offrir les services dans les deux langues.
Pas de « filet de sécurité » en plus pour les francophones
La Fédération des francophones de la Colombie-Britannique (FFCB) se bat contre le gouvernement fédéral depuis plus de dix ans pour que les provinces et territoires soient soumis à cette obligation de services dans les deux langues officielles lorsque le fédéral leur confie une mission.
« C’est mieux que rien, ce qu’on voulait a été partiellement voté, analyse Emmanuelle Corne Bertrand, directrice générale de la FFCB. Si la tierce partie n’est ni une province ni un territoire, l’obligation de bilinguisme est là. Ça, c’est une bonne nouvelle pour la francophonie du Canada. »
En 2008, Ottawa a transféré les services d’aide à l’emploi à la Colombie-Britannique qui les a ensuite déléguées à des tiers. Mais peu à peu, des centres qui fournissaient ces services à l’emploi en français ont été démantelés par le gouvernement provincial. La FFCB avait alors entamé une poursuite judiciaire contre la province pour dénoncer l’érosion de ces services.
En 2022, la Cour d’appel fédérale a tranché qu’Ottawa n’avait pas respecté ses obligations en déléguant les services à l’emploi à la Colombie-Britannique, contrairement à la décision de la Cour fédérale de 2018.
Selon Emmanuelle Corne Bertrand, une zone grise demeure sur ce qui relève de la compétence fédérale et ce qui relève de la compétence provinciale.
« Nous avons un appel en Cour suprême exactement sur ce sujet de compétences, alors on aurait aimé qu’ils aillent jusqu’au bout. Ça nous aurait évité [d’aller en] Cour suprême si la loi le réglait », affirme-t-elle.
La Colombie-Britannique n’a pas de politique linguistique. L’amendement comme souhaité par la FFCB aurait ajouté un « filet de sécurité » à la francophonie, estime Emmanuelle Corne-Bertrand.
Photo : Courtoisie
Mais l’organisme attend que l’étude du projet de loi article par article se termine « pour avoir une vue d’ensemble ». D’autres amendements pourraient changer le cours des choses.
« Dissensions » au comité sur le vote
Le 10 février, le député conservateur Joël Godin a proposé un amendement pour assurer un service dans les deux langues officielles lorsque le gouvernement fédéral faisait appel à des tiers. La néodémocrate Nikki Ashton a par la suite proposé un sous-amendement, qui a été adopté, qui excluait les provinces et les territoires de la catégorie des tiers.
Sans l’intervention du Nouveau Parti démocratique, la FFCB croit que l’amendement originel de n’aurait probablement pas été adopté. « On a compris qu’il y avait des dissensions parmi les membres du Comité sur l’amendement tel qu’on le souhaitait, alors il a fallu faire des compromis pour que l’article 25 soit quand même amendé », explique Emmanuelle Corne-Bertrand.
« Le gouvernement sait depuis le début que ce problème est critique pour nous. Ça n’a pas été proposé dans le projet de loi tel quel, il a fallu l’amender. [Le Parti libéral] n’est pas le parti au gouvernement qui a proposé l’amendement ni le sous-amendement ! »
Photo : Courtoisie
Services au voyageur
Suggérée par le Commissariat aux langues officielles, une autre modification a été apportée à l’article 22 vendredi.
Les institutions libérales qui offrent des services aux voyageurs devront faire en sorte que ces derniers puissent communiquer et recevoir des services dans l’une ou l’autre des deux langues officielles, notamment dans les endroits du Canada ou de l’étranger où il y a une forte demande de l’une de ses langues.
L’amendement, déposé par le Parti conservateur, a été adopté par tous les membres sauf les libéraux.
Devant une économie instable et l’inflation, les contribuables de la ville de Hearst étaient nerveux à l’idée de voir leur compte de taxe municipale augmenter. Même si la Ville prévoit une augmentation de 10,4 % des couts pour les opérations municipales, les élus ont accepté une hausse de 2,75 %, ce qui permet quand même d’approuver un budget équilibré. Au cours des dernières années, les élus de la Ville de Hearst ont habitué les payeurs de taxes à voir une augmentation minimum de 2 % par année sur le compte. Malgré les circonstances économiques, l’équipe municipale est quand même fière d’avoir minimisé la hausse à 2,75 %. Le budget annuel municipal est présenté en deux sections, soit le budget d’opération qui détermine les montants requis pour assurer les activités journalières de la Municipalité et le budget en capital qui détermine les montants requis pour les achats, les projets spéciaux ou d’infrastructure.
L’ébauche des budgets 2023 présentée fut préparée en supposant une augmentation de 2 % des taux de taxation. Lors de la rencontre, les membres du comité se sont prononcés sur les projets à être réalisés, en fonction des capacités financières et des priorités de la Municipalité. « Pour éviter une trop grosse hausse de taxes, les élus ont choisi de mettre de côté certains projets qui pouvaient attendre ou qui ne sont pas nécessaires au roulement des opérations actuellement », indique le directeur général de la Ville, Éric Picard, qui en était à son premier budget.
Afin d’opérer la Ville de Hearst en 2023, la trésorière estime que les couts s’élèveront à 15 670 300 $. Toutefois, avec une augmentation foncière de 2,75 %, il devrait entrer dans les coffres de la Ville en 2023 une somme de 16 998 000 $. La différence est de 1 327 700 $ en surplus. Une somme de 345 100 $ sera redirigée pour les opérations d’eau et les égouts tandis que la différence, 982 600 $, sera utilisée pour les dépenses en capital. Pour ce qui est des dépenses en capital qui représentent la liste de souhaits des différents départements de la Ville en matière de réfection ou d’achat d’équipement, un montant de 9 428 000 $ aurait été nécessaire pour approuver tous les projets, mais les élus en ont priorisé pour une somme de 7 114 800 $.
L’argent utilisé pour couvrir les dépenses en capital provient de la taxe municipale, la taxe sur l’eau et les égouts, des surplus de la Ville, de différents revenus de location et commandites, de la province de l’Ontario et du fédéral.
L’administration municipale, les travaux publics, l’aéroport municipal et le département du Service des incendies de la Ville de Hearst n’ont rien obtenu cette année et aucune rue ne sera rénovée dans les douze prochains mois. Comme annoncé au début de janvier, 1 364 400 $ seront investis dans les installations du traitement des eaux et 1 698 900 $ pour les égouts. Une camionnette de 93 000 $ sera achetée et les départements de la planification et du développement ont obtenu 56 000 $ de la part de la Ville. La différence est utilisée pour couvrir les dépenses qui se retrouvent au niveau de la réfection de la piscine municipale et du centre récréatif ClaudeLarose, plus précisément un montant de 5 092 100 $. C’est ce projet qui a obligé les élus à accepter d’aller piger 3 778 800 $ dans les surplus accumulés de la Ville pour équilibrer le budget 2023.
Comparaison avec 2022 En 2022, les élus avaient approuvé un budget d’exploitation de 14 192 100 $ comparativement à la somme de 15 670 300 $ prévue pour 2023, ce qui représente une augmentation de 1 478 200 $, c’est-à-dire 10,4 %, pour assurer les opérations de la Ville.
La démission surprise du maire de Toronto John Tory à la suite d’une relation extraconjugale avec une employée a pris la métropole de court.
« Je tiens à remercier mon ami John Tory pour ses nombreuses années de service public, plus récemment en tant que maire de Toronto », a déclaré samedi matin le premier ministre ontarien Doug Ford, au lendemain de l’annonce surprise de la démission du maire de Toronto.
C’est en battant Doug Ford, entre autres, que John Tory a été élu pour la première fois en 2014, succédant au controversé maire Rob Ford, frère défunt du premier ministre ontarien.
John Tory a facilement été réélu lors des élections municipales d’octobre dernier, comme il avait réussi à faire en 2018.
« On se souviendra de John comme d’un maire dévoué et travailleur qui a été un leader constant pendant les jours les plus difficiles de la pandémie. […] Je ne souhaite rien d’autre que le meilleur pour mon ami dans les jours, les semaines et les mois à venir. »
La sortie de John Tory, vendredi soir, est survenue après des révélations publiées plus tôt par le Toronto Star.
« Je reconnais que permettre à cette relation de se développer était une grave erreur de jugement de ma part », a déclaré John Tory lors d’une conférence de presse convoquée hâtivement à l’hôtel de ville de Toronto.
Il a confirmé qu’il avait eu une « relation inappropriée » avec une employée de son bureau pendant la pandémie de COVID-19, au moment où il passait de longues périodes loin de sa femme Barbara, avec qui il est marié depuis plus de 40 ans.
John Tory a fait savoir que la relation extraconjugale a pris fin par consentement mutuel plus tôt cette année et que la femme travaille maintenant ailleurs.
On ne sait pas exactement à quel moment il remettra officiellement sa démission, mais John Tory a assuré qu’il travaillera avec le personnel de la Ville pour assurer une transition fluide.
Une élection partielle devrait se tenir au cours des prochaines semaines, en vertu de la Loi sur la cité de Toronto.
Interim
D’ici là, c’est la conseillère municipale Jennifer McKelvie qui assurera l’intérim, une francophile et francophone qui a été présidente du Comité consultatif des affaires francophones de Toronto de juin 2019 à janvier 2023.
Elle pourrait demeurer en poste pendant plusieurs mois, car la Loi prévoit que les candidats disposent d’un minimum de 30 jours et d’un maximum de 60 jours pour déposer leur candidature après la déclaration officielle d’une élection partielle.
Le conseil municipal doit voter mercredi sur l’adoption du budget que John Tory a lui-même chaperonné.
Désaccords politiques
« Ce n’est un secret pour personne que John Tory et moi avons eu de nombreux désaccords politiques », a déclaré Kristyn Wong-Tam, ex-membre du conseil municipal de Toronto, siégeant actuellement à l’Assemblée législative de l’Ontario comme néo-démocrate.
« Je suis tout à fait d’accord pour qu’il démissionne. Il ne s’agit pas d’un simple laps de jugement survenu une seule fois. Tory était son patron et c’est un abus de pouvoir. »
L’urbaniste de renommée internationale Gil Penalosa, qui s’est présenté contre John Tory lors des dernières élections, a lui aussi pris Twitter d’assaut pour déclarer que les transgressions du maire n’étaient « pas seulement une grave erreur de jugement ».
« Il était son patron, ça a commencé avant et fini après la campagne. Aussi “secret” que la négociation des pouvoirs du maire. L’un ou l’autre aurait changé le résultat de l’élection du maire de Toronto. Heureusement, les Torontois ont maintenant une chance d’élire mieux. »
Le gouvernement de l’Ontario ouvre une période de demande dans le cadre du Programme de développement économique des collectivités rurales (DÉCOR). La période de demande est ouverte depuis le 23 janvier et restera accessible jusqu’au 23 février 2023.
Le programme est présenté comme ayant l’objectif d’« aider à créer des emplois et stimuler la croissance » des collectivités rurales. Il s’agit d’un programme d’aide financière à frais partagés, pour soutenir les différentes activités favorisant la croissance d’une municipalité et son développement économique.
Le programme offre deux types de financement. Le premier pour la diversification économique et la compétitivité, et l’autre visant l’infrastructure économique stratégique. Pour déposer une demande, il faut représenter une municipalité, une entité sans but lucratif, une régie locale de services publics, ou une communauté ou un organisme autochtones en Ontario.
Diversifier l’économie et compétitivité
Ce volet contribue jusqu’à 50 % des couts admissibles d’un projet allant jusqu’à 150 000 $. Pour être admissible, un projet doit cibler l’élimination des obstacles à la croissance des entreprises, soutenir l’attraction d’investissements, renforcer les partenariats sectoriels et régionaux et/ou diversifier l’économie régionale. Les types de projets regroupés dans ce volet sont, entre autres, l’entrepreneuriat et la relève d’entreprises, le maintien et l’expansion des entreprises, la revitalisation des centres-villes, l’attraction et la rétention de travailleurs, d’immigrants et de jeunes, les initiatives visant l’adoption de technologies ou l’innovation, la commercialisation coopérative et le rayonnement ainsi que l’expansion de secteurs ou de chaines de valeur.
Infrastructure économique stratégique
Pour un projet imposant des dépenses allant jusqu’à 250 000 $, 30 % pourront être financés. Ce volet priorise les projets liés à l’infrastructure économique qui améliorent des actifs matériels (bâtiments) ayant été recensés comme étant stratégiquement importants pour la collectivité. Les types de projets admis par ce volet comptent l’aménagement paysager et des rues, la rénovation de bâtiments vacants ou sous-utilisés et la restauration d’attraits à caractère culturel, patrimonial ou touristique.
Seulement 234 personnes ont utilisé le système de transport en commun PR Transpo destiné aux résidents de l’Est ontarien depuis juin 2021. Ces chiffres sont alarmants, selon certains élus des Comtés unis de Prescott-Russell (CUPR).
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Charles Fontaine – IJL – Réseau.Presse –Le Droit
« Je pense que c’est clair qu’il faut qu’il y ait des changements, soutient le maire de Russell, Pierre Leroux. En ce moment, on est subventionné pour servir 234 personnes. J’ai de la misère à dépenser pour ça. »
« Les chiffres parlent d’eux-mêmes, ça ne prend pas la tête à Papineau pour comprendre que ça ne marche pas cette affaire-là », renchérit le directeur général des CUPR, Stéphane P. Parisien.
Parcours à perte
Les autobus de PR Transpo ont roulé 2,8 fois plus de kilomètres avec tous leurs sièges vides qu’avec quelqu’un à bord. Le rapport dévoilé jeudi à la réunion des CUPR souligne que les engins ont transporté 0,5 passager par déplacement.
Le service qui roulait au départ sur trajets fixes avec arrêts déterminés est devenu une offre sur demande en juin 2021. Depuis le changement de stratégie, l’achalandage a augmenté quelque peu, mais pas de manière concluante. De fait, 6167 embarquements et 234 usagers uniques ont été enregistrés entre juin 2021 et décembre 2022. La ville de Hawkesbury constitue 36 % de ces embarquements et 44 % des usagers sont des adultes.
Depuis le début, le coût total du projet pilote s’élève à près de 1,2 million de dollars et le service sur demande est 2,3 fois plus coûteux que le service à routes fixes.
Même si le gouvernement de l’Ontario finance la quasi-totalité du projet, cet argent est mal dépensé, estime M. Parisien.
« Même si c’est de l’argent du gouvernement, ce n’est pas de l’argent bien dépensé. Le retour sur l’investissement n’est pas là. On embauche des gens pour 234 personnes », lance le directeur général des CUPR.
Les fonds sont prévus jusqu’en 2025 pour ce projet, mais il se peut que les autobus arrêtent de rouler avant cette date, mentionne le président des CUPR, Normand Riopel.
« C’est dommage, ça aurait été plaisant de voir un service de transport en commun qui fonctionne dans Prescott-Russell, se désole-t-il. C’est un territoire assez large et long. Quand on voit que 0.2 % de la population l’utilise, ça fait cher de la ride. Je pense qu’on va retourner à la table de dessin et demander à l’administration un plan stratégique. Même si on faisait une campagne de publicité énorme et qu’on doublait nos chiffres, ce serait seulement 0,4 % des gens. »
PR Transpo est en interruption temporaire depuis la fin décembre 2022 et devrait reprendre du service le 12 février.
La Ville d’Ottawa, la province et le gouvernement fédéral ont tous indiqué au Droit n’avoir reçu aucune demande de financement pour le projet de refuge de l’Armée du Salut dans le quartier Vanier.
Le complexe, qui doit inclure 32 logements avec des services de soutien et un refuge d’urgence avec 99 lits, a obtenu le feu vert du Comité de l’urbanisme en juin 2022, presque six ans après la toute première présentation du projet.
L’établissement, qui sera bâti en forme de « H » au 333, chemin Montréal, sera composé d’une aile de quatre étages à l’ouest et de trois étages au côté est, et ces deux ailes seront liées par un espace partagé.
Or, le projet de l’Armée du Salut, dont le coût de construction était estimé à 50 millions de dollars en 2020, n’aurait fait l’objet d’aucune demande auprès des différents paliers gouvernementaux.
« À ce jour, l’Armée du Salut n’a fait aucune demande de financement auprès de la Ville d’Ottawa et n’a pas reçu de fonds de la Ville pour son nouvel établissement sur le chemin de Montréal », affirme le gestionnaire des Programmes de lutte contre l’itinérance et des refuges de la Ville d’Ottawa, Paul Lavigne.
Une source haut placée au sein du gouvernement Ford a affirmé au Droit que le ministère des Affaires municipales et du Logement n’a pas connaissance de quelconque demande à propos de ce projet.
Par ailleurs, le plan, dans sa forme actuelle, ne cadre pas tout à fait avec les objectifs du ministre Steve Clark. « L’époque de l’ancien système de refuges est révolue », avait-il déclaré en 2021, affirmant que les fonds provinciaux offerts aux municipalités doivent financer des projets de logements abordables et de logements avec services de soutien.
« À ce que je sache, l’Armée du Salut n’a pas fait de demande de financement au niveau fédéral », a déclaré en entrevue la députée fédérale d’Ottawa-Vanier, Mona Fortier.
Bloquer le financement
Lorsque le plan de site du refuge a été approuvé l’été dernier, Mathieu Fleury, alors conseiller municipal de Rideau-Vanier, avait noté, en entrevue avec Le Droit, que l’organisme n’avait « jamais voulu répondre clairement s’ils ont les fonds [pour la construction du complexe] ou s’ils feront des demandes aux différents niveaux de gouvernement ».
Selon le leader de SOS Vanier et propriétaire du Finnigan’s Pub (voisin du futur complexe) Drew Dobson, le nouveau conseil municipal aura des décisions importantes à prendre bientôt.
« Le dernier conseil a résolu les problèmes de zonage entourant le projet de refuge de l’Armée du Salut au 333, chemin Montréal. Ce [nouveau] conseil doit maintenant décider si le financement doit être consacré au logement abordable, au logement supervisé et au logement d’abord ou s’il sera redirigé vers l’entreposage des sans-abri dans un refuge. Si nous décidons de continuer à entreposer les sans-abri, nous devons avoir une discussion sur combien il en coûtera à la ville pour financer le fonctionnement de ce nouveau refuge et où nous obtiendrons ces fonds. »
Mathieu Fleury avait souligné que la Ville d’Ottawa « n’a pas les moyens de financer les logements abordables qui seraient offerts par l’Armée du Salut et que l’organisme devrait probablement devoir se tourner vers les gouvernements fédéral et provincial ».
Mais même si l’organisme finit par déposer une demande auprès des gouvernements municipal, provincial ou fédéral, la députée provinciale Lucille Collard dit avoir la ferme intention de faire ce qu’elle peut pour bloquer un éventuel financement.
« Je fais mon démarchage politique, je parle à tous ceux qui ont le pouvoir là-dedans. […] Je veux essayer d’obtenir la collaboration pour s’assurer que l’on finance des modèles viables », affirme la députée libérale.
Rencontre
Jeudi dernier, le maire d’Ottawa Mark Sutcliffe a organisé une rencontre avec les représentants de l’Armée du Salut Glenn van Guilk et Marc Provost, la conseillère municipale de Rideau-Vanier Stéphanie Plante et le leader du mouvement SOS Vanier, Drew Dobson.
« Je milite pour le logement supervisé dans mon quartier de Rideau-Vanier et à l’échelle de la ville et je n’appuie pas les hébergements d’urgences sur la rue Montréal ou à Vanier », a déclaré Stéphanie Plante dans une déclaration suivant cette réunion.
La conseillère « recommande fortement » que l’Armée du Salut consulte les résidents du quartier et ses organismes communautaires « afin de discuter de ses projets et de répondre aux préoccupations majeures relatives à la sécurité qui ont été soulevées par la communauté, les entreprises et les organisations touchées par le projet ».
Logement d’abord
Les opposants au projet insistent pour dire qu’ils ne sont pas contre l’Armée du Salut et qu’ils ne prônent pas le « pas dans ma cour », mais qu’ils croient que l’organisme doit revoir son projet qu’ils jugent désuet.
Des représentants de la Zone d’amélioration commerciale de Vanier, du Centre Pauline-Charron et de l’Ottawa Aboriginal Coalition ont déjà signifié leur opposition au plan de site.
« Le modèle des refuges, c’est dépassé. Il faut regarder vers le logement, avec une clé, et du soutien pour aider les personnes sans abri », réitère Lucille Collard.
Mona Fortier fait écho aux propos de sa collègue. « Mon message, c’est que je pense toujours que c’est un mauvais projet pour la communauté entière. Il faut continuer à mettre nos efforts vers le principe de logement d’abord. »
Les deux élues invitent l’Armée du Salut à s’inspirer des modèles de logements abordables préconisés par des organismes comme les Bergers de l’espoir et la John Howard Society, dont les projets ont été approuvés à la Ville d’Ottawa au cours des deux dernières années.
Si l’Armée du Salut retourne à la planche à dessin et modifie son projet pour le rendre conforme au principe de « logement d’abord », le gouvernement fédéral pourrait le financer, souligne la députée Fortier.
L’Armée du Salut n’a pas accepté notre demande d’entrevue et n’a pas répondu à nos questions envoyées par courriel.
En demandant des études d’évaluation à répétition et en « reculant la ligne d’arrivée au milieu de la course », des hauts fonctionnaires du ministère fédéral du Patrimoine canadien (PCH) retardent indûment le projet de Maison de la francophonie de Toronto.
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François Bergeron – IJL – Réseau.Presse – l-express.ca
Les fonctionnaires de PCH nuiraient ici à l’action de la ministre des Langues officielles, Ginette Petitpas Taylor, qui aurait déjà qualifié de « bijou » ce projet s’inspirant d’infrastructures semblables pour les francophones à Winnipeg et à Vancouver.
« La ministre est très mal servie par ses fonctionnaires », a déclaré le président du comité du projet, l’avocat Kip Daechsel, dans une conférence en ligne, ce jeudi soir 19 janvier, organisée par la Société d’Histoire de Toronto.
Nouvelle étude de faisabilité
La ministre a accordé récemment 100 000 $ au Centre francophone du Grand Toronto pour effectuer une étude de besoin et de faisabilité d’un « lieu de rassemblement » ou d’un « espace communautaire ».
Ce geste a été interprété par certains comme un désaveu du projet de l’équipe de Kip Daechsel. « Ça n’a rien a voir avec notre demande », répond-il. « Nous serions même ravis de donner un coup de main. »
Crédit : capture d’écran par François Bergeron
De fait, la PDG du CFGT, Florence Ngenzebuhoro, a indiqué à l-express.ca que l’équipe du projet de Maison de la francophonie fera sûrement partie des groupes qui seront consultés dans le cadre de l’étude financée par le fédéral.
Cette nouvelle initiative du CFGT « semble être au tout début d’un pèlerinage similaire à celui de la Maison, qui a duré plus de 15 ans », avertit Kip Daechsel. « Il ne faut pas qu’on se laisse jouer par certains décideurs (pas tous) qui n’ont manifestement aucun intérêt à appuyer la francophonie torontoise. »
Consultations
Le comité directeur de la Maison, ajoute-t-il, « a toujours été guidé par les directives reçues de la communauté à travers des consultations ». À l’origine, le Comité consultatif des affaires francophones de la Ville de Toronto avait donné son appui au projet.
« Le seul intérêt du projet est de renforcer le plus grand nombre de composantes possibles de la francophonie torontoise et ontarienne. »
« Le gouvernement du Canada a reçu plusieurs demandes de financement de la part d’organismes sans but lucratif pour des espaces communautaires dédiés à la communauté francophone de Toronto », écrit le cabinet de la ministre Ginette Petitpas Taylor à l-express.ca.
« À ce jour, les demandes de services en français incluant l’aide aux logements, les services en santé mentale et les services juridiques sont en croissance, particulièrement dans la région du Grand Toronto. Par conséquent, le financement annoncé pour le Centre francophone du Grand Toronto permettra le déploiement d’une étude de faisabilité qui déterminera les besoins de la communauté en termes d’espaces communautaires. »
Ça passe ou ça casse
Le fameux projet serait rendu à « l’étape finale », ayant identifié un lieu propice – le 62-64 de la rue Charles Est, dans le quartier Bloor et Yonge – et surtout un propriétaire francophile prêt à vendre (12,5 M $), prêt à attendre que l’équipe sécurise le financement, et même prêt à redonner un million à la cause !
Cette maison de style « Empire français », qui a déjà appartenu à un architecte, a notamment abrité l’Alliance française de Toronto et, au sous-sol, le journalL’Express de Toronto, du milieu des années 1970 au milieu des années 1980.
Ce n’est d’ailleurs que récemment, selon Kip Daechsel, que les fonctionnaires de PCH ont objecté que le caractère historique de l’édifice jetait une ombre sur l’achat et les rénovations.
Évaluations divergentes
Après avoir reçu deux évaluations de la propriété à 12,5 millions $, une de Cushman Wakefield (« une référence dans le domaine ») et une de la part d’experts recommandés par SPAC (Services publics et approvisionnement Canada), les fonctionnaires de PCH – que Kip Daechsel préfère ne pas nommer – ont réclamé une nouvelle évaluation…
« Tout en reconnaissant que nous satisfaisons à tous les critères du programme auquel nous avons adressé notre demande de financement », affirme Kip Daechsel.
Ce nouvel examen, effectué par une firme imposée par PCH mais qui ne figurerait pas sur la liste de SPAC, a conclu à une valeur très inférieure au prix demandé.
Le comité de la Maison a répliqué en commandant une contre-étude à Michael McFarlane, Newmark Valuation & Advisory – encore une fois « l’une des firmes les plus prestigieuses dans le domaine », selon Kip Daechsel. Cette étude de 21 pages de Newmark, dont l-express.ca a obtenu copie, identifie de « multiples erreurs » dans l’étude mandatée par le ministère (mais toujours payée par la Maison).
Ça se discute depuis plus de 30 ans
Kip Daechsel vante un projet porté par la communauté… Mais on en discute plutôt rarement et discrètement depuis plus de 30 ans dans la francophonie torontoise.
Ancien président du Club canadien de Toronto, Kip Daechsel est associé à l’aventure depuis une vingtaine d’années… Il assure que « ce n’est pas mon projet, c’est le projet de toute la communauté ».
En 2014, une soirée en hommage à l’ancien premier ministre Jean Chrétien avait permis de collecter 225 000 $ pour financer les premières démarches de la Maison de la francophonie de Toronto (un projet d’au moins 20 M $).
Une garderie et quelques bureaux d’organismes
Au fil des années, la plupart des institutions franco-torontoises ont acquis ou loué des locaux adaptés à leurs besoins : Alliance française, Théâtre français, Centre francophone, L’Express, Collège Boréal, la nouvelle Université de l’Ontario français…
Aujourd’hui, une garderie Les Bouts d’Choux serait le « locataire principal » de la Maison et occuperait 40 % de l’espace. D’autres organismes – comme FrancoQueer, le MOFIF, l’Entité 3, l’AFO, l’AJEFO, la Société d’Histoire – auraient signifié leur intention d’y installer leurs bureaux et d’avoir ainsi « pignon sur rue ».
« Des salles de réunions et une belle terrasse sont prévues. Le sous-sol sera un espace fort agréable, avec accès direct à l’extérieur. »
La Maison propose à ses membres une occupation en mode coopératif ou en copropriété plutôt qu’un bail traditionnel de location.
« Il est inconcevable », s’insurge Kip Daechsel, « que le gouvernement dise non à la garderie, au MOFIF, à FrancoQueer… »
Selon lui, outre de l’obstruction ou de l’incompétence de la part des hauts fonctionnaires, il y aurait aussi de l’attentisme de la part des gouvernements. « Le fédéral attendrait un engagement du provincial, le provincial attendrait un signal du fédéral. »
Un « actif » francophone à Toronto
Au Centre francophone, Florence Ngenzebuhoro s’interroge : « L’édifice du 62-64 rue Charles Est n’est pas si grand. Va-t-il pouvoir accommoder des rassemblements ou des fêtes de nos communautés culturelles ? C’est peut-être un besoin que va identifier notre étude. »
« La Maison ne prétend pas répondre à tous les besoin », indique Kip Daechsel. « Le but est de créer un actif de la communauté. »
Peu d’organismes franco-torontois, en effet, possèdent leurs propres locaux. La plupart sont locataires.
C’est le cas du Centre francophone du Grand Toronto, qui n’a pas d’affiche à l’extérieur du 555 rue Richmond Ouest, où il loue le 3e étage. Le TfT n’a pas encore son théâtre. Le Collège Boréal, qui loue actuellement le 3e étage du 1 rue Yonge, va louer ses nouveaux espaces à la Distillerie en septembre. Les écoles, évidemment, appartiennent aux conseils scolaires, qui sont à leur tour des entités financées par la province…
La saga de la Maison de la francophonie de Toronto se poursuit. Kip Daechsel entend persuader la ministre des Langues officielles de remettre le projet à l’ordre du jour avec les fonctionnaires de Patrimoine canadien.