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Le Parti vert du Canada a élu Élisabeth May à la tête du parti et Jonathan Pedneault à titre de chef adjoint. Le duo s’est présenté à la course à la chefferie dans l’optique d’amener une co-chefferie. « Les défis sont plus grands au pays que de seulement avoir un sauveur plutôt qui prend toutes les décisions. Elizabeth et moi avons gagné l’élection à la chefferie et nous sommes présentement dans l’attente de faire passer des amendements constitutionnels à l’intérieur du parti pour institutionnaliser tout ça. »

Entretemps, M. Pedneault et Mme May se partagent les tâches, lui voyage à travers le pays à la rencontre des membres du Parti vert dans le but de faire plus de travail de terrain pour aider les députés lors des prochaines élections fédérales. Le Parti vert a deux députés en chambre qui effectuent un travail de fond, mais ils ont une plus grande liberté que les députés d’autres partis qui doivent suivre la direction de leurs pairs.

Un peu plus de 40 ans se sont passés depuis la création du Parti vert, mais pour devenir un parti officiel en chambre et recevoir des fonds additionnels, il doit y avoir 12 députés d’élus. « En 2019, nous avions eu au-dessus de 1 million de votes, pas très loin derrière le Bloc Québécois. Toutefois, nous avons eu trois sièges en chambre et eux avaient une trentaine de députés élus, ce qui illustre bien le problème de notre système électoral. Des milliers de Canadiens et Canadiennes veulent avoir une voix sociale et environnementale plus forte au Parlement, mais à cause du système électoral ils se retrouvent mal représentés », continue-t-il. Selon lui, le Parti vert continue de se battre pour la justice sociale ; ses observations pendant ses voyages lui permettent de dire qu’il y a un grand nombre de Canadiens qui sont en détresse économique en ce moment. « J’ai passé un mois à analyser les données fiscales au pays des derniers 30 ans et il y en a de l’argent au pays. Les grandes entreprises canadiennes ont doublé leurs capitaux depuis 2009, ce qui représente une croissance de 100 %. Et ça, ce sont des capitaux qui ne sont pas taxés. Une de mes ambitions en politique c’est d’amener une répartition un peu plus juste de l’argent au lieu que ce soit toujours une petite minorité qui s’enrichisse. »

Depuis sa création, le Parti vert a parfois été associé à des causes ou des organismes qui ne militaient pas pour le même genre de revendications et c’est un peu à cause d’une communication plus ou moins efficace de leur message politique. M. Pedneault avoue que son organisation n’investissait pas au bon endroit auparavant. « La réalité c’est que nous sommes un mouvement avec des membres partout au Canada qui sont convaincus qu’à travers la politique électorale il est possible d’assurer que le pays soit prêt à non seulement faire le virage énergétique, mais aussi à faire face aux changements climatiques. »

Les impacts des changements climatiques tels que les feux de forêt au pays dans les dernières années, par exemple, feront maintenant partie de la réalité à laquelle les Canadiens devront faire face. « Ces impacts ont des conséquences sur les infrastructures et du même coup sur les commerces, la sécurité alimentaire et la sécurité des citoyens. Il faut qu’on soit en mesure d’être plus résilients et malheureusement partout, ce que moi je vois en politique c’est une myopie. On regarde les problèmes de loin avec une vision de trois, quatre, cinq ans, histoire de se faire réélire. Plus on attend, plus ça va couter cher en argent, en vies, en propriétés et en opportunités économiques. »