Le conseil municipal a autorisé la participation du maire, d’un conseiller et de l’administrateur en chef à la conférence annuelle de l’Association des municipalités rurales de l’Ontario (ROMA).
Cette conférence offre aux dirigeants des municipalités rurales l’occasion d’aborder les questions de politique, les préoccupations en matière de financement et de rencontrer directement les ministres provinciaux sur des questions locales. Les couts estimés reliés à la participation sont de 11 700 $.
Le maire, un conseiller ainsi que l’administrateur en chef se joindront au directeur des travaux publics et des services d’ingénierie pour la conférence annuelle de l’Ontario Good Roads Association (OGRA). Cette conférence réunit les membres et les entreprises affiliées pour un sommet intensif de trois jours consacré à la réflexion sur l’avenir des routes. Les couts estimés s’élèvent à 17 600 $ pour participer. Ce sont les deux seules conférences prévues pour 2024 afin d’éviter d’engendrer trop de dépenses.
La santé financière du Conseil d’administration des services sociaux du district de Cochrane s’améliore. La dette du CASSDC a été réduite de 150 455 $, passant à 11 357 288 $ pour l’année 2022. La contribution de la Ville de Hearst était de 958 654 $ et à la suite des résultats des états financiers du CASSDC pour l’année 2022, un remboursement de 52 167 $ a été remis à la Ville. Considérant que l’estimation au budget de 2023 pour sa contribution annuelle avait été surestimée, ce montant permettra de combler le manque à gagner annuel.
L’Ontario a débloqué des fonds pour le soutien des municipalités rurales et de petites tailles du Nord. L’octroi annoncé est de 500 millions de dollars seulement pour l’année 2024. Le financement, qui est inconditionnel, sera réparti entre 390 municipalités à l’échelle de la province, avec pour but d’appuyer les priorités locales et de répondre aux besoins particuliers de chaque collectivité.
Ce nouvel argent sera distribué par l’entremise du Fonds de partenariat avec les municipalités de l’Ontario (FPMO), qui est un volet du soutien global que l’Ontario apporte aux municipalités. Aussi, la province indique avoir doublé le montant prévu à cet effet.
Elle dit également avoir doublé le montant du Fonds ontarien pour l’infrastructure communautaire (FOIC). Et depuis 2021, le gouvernement a lancé de nouvelles aides telles que le Fonds de soutien à l’exploitation des richesses naturelles dans le Nord de l’Ontario (SERNO) et le Fonds pour l’accélération de la construction, soit un programme qu’il estime à 1,2 milliard de dollars visant à soutenir la croissance des collectivités dans toute la province, notamment les collectivités rurales, du Nord et de petite taille. La province vient d’annoncer qu’elle rétablira, en 2024, le financement de base annuel destiné aux bureaux de santé publique.
De plus, le programme du Fonds SERNO prévoit l’octroi de 15 millions de dollars par an, sur cinq ans, aux municipalités du Nord pour appuyer des projets d’infrastructures.
Le Conseil de la radiodiffusion et de la télévision canadienne (CRTC) avait annoncé en 2017 que tous les réseaux du pays devaient se doter d’un système de 911 nouvelle génération puisque les avancées technologiques le permettent. À compter de mars 2025, les centres d’appels de la sécurité publique ayant toujours le vieux système E9-1-1 ne seront plus en mesure de l’utiliser. Ils devront être remplacés par le nouveau système NG9-1-1.
À Hearst, CommunicAction est le centre d’appel responsable du 911 local. Afin d’être en règle avant la date butoir de 2025, la Municipalité a étudié trois options.
Premièrement, il serait possible d’acheter l’équipement nécessaire pour continuer d’offrir le contrat de service localement avec le sous-traitant CommunicAction. En choisissant cette option, la Ville de Hearst serait entièrement responsable des couts liés aux opérations et au service qui s’élèveraient à 943 396 $ sur cinq ans.
Si elle choisissait la deuxième option, la Ville pourrait prendre des arrangements et s’engager à travailler avec un centre d’appels à la sécurité publique qui a déjà complété la transition vers le nouveau système NG9-1-1. Avec cette option, le centre d’appels serait responsable des couts reliés à l’achat et l’entretien de l’équipement, mais le service serait hébergé et exploité à distance par CommunicAction. Le cout sur cinq ans pour la Ville serait de 1 007 326 $.
Finalement, le conseil municipal a retenu l’option la moins onéreuse. Ainsi, la Ville renoncerait à la plate-forme existante d’appels d’urgence et engagerait un tiers parti du secteur privé pour gérer les appels du 911. Les couts sur cinq ans sont évalués à 617 000 $ ou moins, puisque le contrat avec CommunicAction sera renégocié à la baisse. L’entreprise locale répondra tout de même aux appels concernant les incendies, les appels après les heures de travail aux différents départements de la Ville, le système Lifeline et la surveillance des systèmes d’alarme.
La dernière option a été recommandée, puisque les couts et les responsabilités sont moindres. Le taux de base de ce service est estimé à 0,04 $ par résident, par mois. Les élus ont adopté une résolution autorisant les employés à prendre en charge la demande d’appels d’offres pour l’embauche d’un centre d’appels de la sécurité publique qui offre les services du 9-1-1 avec soutien.
Dans le cadre d’une conférence de presse présentée à Timmins, la province a annoncé une somme additionnelle de 20,5 millions de dollars dans le but d’améliorer et moderniser les moyens de combat contre les feux de forêt.
Ce financement réparti sur trois ans devrait être utilisé pour améliorer les technologies aériennes, puis engager et former des pompiers forestiers. Une partie de cette somme sera également utilisée pour étudier la science du feu en évolution et de son comportement. Lors de la dernière saison estivale, la province a enregistré 740 feux de forêt alors qu’en 2022 seulement 268 brasiers avaient été répertoriés. « La saison des incendies 2023 a été l’une des plus difficiles à laquelle l’Ontario ait été confronté récemment », a dit Graydon Smith, ministre des Richesses naturelles et des Forêts. « Alors que nos ressources sont de plus en plus sollicitées, il est impératif que l’Ontario continue à chercher des moyens de renforcer ses efforts de lutte contre les incendies afin de rester un chef de file internationalement reconnu en matière de gestion des incendies de forêt. »
De plus, le gouvernement désire instaurer un programme de sécurité psychologique afin de prévenir un stress lié à la charge mentale des employés déployés pour combattre les incendies.
Le ministre des Richesses naturelles et des Forêts a ajouté qu’il faut aussi s’attaquer aux barrières financières liées au recrutement et à la rétention des employés. Les pompiers forestiers seront admissibles à recevoir des remboursements de dépenses liées à l’entrainement, et les avantages sociaux des conventions collectives seront réexaminés.
Les Entreprises Partenaires pour l’emploi ne sont plus déficitaires depuis qu’elles ont laissé aller les opérations du Resto-Pub Notre-Place. Lors de l’Assemblée générale annuelle du Centre Partenaires pour l’emploi et les Entreprises Partenaires pour l’emploi, on apprenait que les deux organismes ont enregistré un déficit à la fin de leur année financière se terminant le 31 mars 2023.
Les Entreprises Partenaires pour l’emploi ont terminé la dernière année financière avec un déficit de 86 476 $ alors que le manque à gagner pour le Centre Partenaires pour l’emploi est de 13 878 $.
La directrice générale, Stéphanie Lacombe, s’est voulue rassurante à propos du déficit des Entreprises Partenaires pour l’emploi. Elle assure qu’avec la fermeture du Resto-Pub Notre-Place la situation s’est améliorée, même que les résultats financiers présentent maintenant des surplus. Cette fermeture a permis à l’équipe de se concentrer sur les autres projets qui fonctionnent bien.
Mme Lacombe explique le déficit du Centre Partenaires pour l’emploi de 13 878 $ par des dépenses qui n’étaient pas prévues au budget.
La direction a profité de cet AGA pour annoncer une nouveauté afin d’aider le financement. Les Entreprises Forma-Jeunes offrent dorénavant des cartes de membre au cout de 10 $ offrant, entre autres, un rabais de 10 % tous les jeudis au Spin Vert. Selon la directrice générale, la générosité de la communauté est importante, car des dons sont reçus quotidiennement au Spin Vert et c’est grâce à ceux-ci que le projet fonctionne bien.
Au niveau du Centre Partenaires pour l’emploi, on indique que les cibles ont été atteintes en fermant plus de 275 dossiers durant l’année. L’équipe a aussi offert 386 ateliers, exécuté 51 placements dans des entreprises de la communauté et recommandé 123 personnes à des agences et des organismes. Les contacts avec les employeurs se chiffrent à 1141 visites, et pour ce qui est des clients le nombre grimpe à 3042.
La province s’associe à la Fédération canadienne des femmes du camionnage pour lutter contre le fléau de la traite de personnes. Le gouvernement Ford a lancé la semaine dernière une campagne de sensibilisation de 47 millions de dollars à ce propos.
De nombreux intervenants ont indiqué que la traite de personnes est une forme moderne d’esclavage qui permet à une industrie criminelle d’amasser un milliard de dollars par année et aucune communauté urbaine ou rurale n’en est épargnée, selon eux.
Le gouvernement Ford maintient donc ses prévisions budgétaires, mais reste sur ses gardes face à « des incertitudes économiques et géopolitiques accrues ».
Le gouvernement ontarien s’attend à ce que les revenus s’élèvent à 204,4 milliards de dollars et que les charges atteignent 204,7 milliards de dollars, en 2023-2024, des nombres quasi identiques aux prévisions du budget.
Le produit intérieur brut (PIB) de la province a augmenté de 1 % entre avril et juin, soit le premier trimestre. Le ministre a expliqué, dans sa mise à jour économique, que cette hausse est causée par l’augmentation des exportations et des dépenses des ménages.
« Dans l’ensemble, ce rapport montre que le plan du gouvernement fonctionne », estime le ministre Bethlenfalvy, mais « la résilience » de l’économie ontarienne « ne met pas la province à l’abri d’un éventuel ralentissement économique ».
Malgré la hausse du PIB lors du premier trimestre, les prévisions de croissance pour 2024 ont diminué en raison des hausses du taux directeur de la Banque du Canada, « et de l’incertitude économique persistante ».
Le chef de l’opposition à la Chambre de communes fédérale, le conservateur Pierre Poilièvre, a indiqué lors de sa tournée du Nord de l’Ontario qu’il construira des oléoducs. Les néodémocrates, tant provinciaux que fédéraux, jugent cette promesse contre performante par rapport aux combats pour faire face aux changements climatiques, et mal placée, pendant que les forêts brulent toujours aux quatre coins de la province et du pays.
Le chef conservateur prépare la prochaine campagne électorale en visitant les régions du Canada. Pierre Poilievre était de passage dans le Nord de l’Ontario la semaine dernière avec deux messages précis. Premièrement, la taxe du carbone qu’il nomme la taxe Trudeau est l’un de ses chevaux de bataille, et le deuxième est la construction d’oléoducs.
Sous un gouvernement conservateur à Ottawa, il promet de nouveaux oléoducs afin de transformer le Canada en une superpuissance des énergies fossiles. « Il a complètement occulté la note de service lui indiquant que nous venons de traverser la pire saison des feux de forêt de l’histoire. La fumée étouffe nos communautés et met en danger nos proches les plus vulnérables », peut-on lire sur le communiqué. « M. Poilievre se sert des feux de forêt dans le Nord pour justifier son déni au sujet des changements climatiques. Alors que les néo- démocrates cherchent à sécuriser les investissements dans l’économie émergente des énergies propres avec les professionnels des ressources naturelles, M. Poilievre promet de mettre les grandes compagnies pétrolières aux commandes pendant que les Canadiennes et Canadiens regardent le pays bruler. »
Les néodémocrates ajoutent que M. Poilievre a voté contre l’idée de faire payer aux grandes compagnies pétrolières leur juste part, il veut mettre fin au paiement de l’incitatif à agir pour le climat qui remet de l’argent dans les poches de la plupart des gens, et laisse les pollueurs s’en tirer à bon compte tout en ignorant les couts des catastrophes climatiques qui ont couté 1,28 milliard de dollars en frais de santé rien qu’en Ontario pour une seule semaine de fumée de feux de forêt. « À maintes reprises, il a défendu les intérêts des PDG des grandes sociétés pétrolières qui réalisent des profits records et licencient en même temps des travailleuses et travailleurs », a déclaré le député néodémocrate Charlie Angus.
M. Angus ajoute que de garder la tête dans le sable pendant que la fumée des feux de forêt oblige les gens à confiner leurs enfants à l’intérieur, ce n’est pas faire preuve de leadeurship. « Pierre Poilievre ne peut pas encourager les grandes sociétés pétrolières à maximiser leurs profits alors que nous n’avons pas d’air pur à respirer. Et ce n’est pas en prétendant que la crise climatique n’existe pas que l’on va protéger les emplois, la santé de nos familles ou l’avenir de nos communautés. M. Poilievre doit sortir du 20e siècle et se mettre au travail. »
Mes parents, Simone Lecours et Jules Camiré, se sont mariés le 14 juin 1943, alors que la Seconde Guerre mondiale battait son plein en Europe.
Ils s’étaient rencontrés à l’occasion d’une veillée mortuaire chez le frère de Jules, Émile, et son épouse, Florida, qui venaient de perdre leur fils Fernand, âgé de dix ans et demi. Il s’était noyé dans la rivière Mattawishkwia, derrière l’école Sainte-Thérèse, le 20 novembre 1941. À l’époque, il n’y avait pas de salon funéraire à Hearst, et le corps des défunts était exposé pendant deux ou trois jours dans la maison familiale. Il était de coutume de veiller le mort jour et nuit pour que son âme puisse quitter son enveloppe terrestre accompagnée de pensées positives et de prières des personnes qui lui étaient proches. Chaque heure, on récitait le chapelet. Comme la famille de mes grands-parents connaissait bien la famille Camiré et qu’Émile et Florida habitaient non loin de chez eux, plusieurs membres de la famille Lecours étaient allés témoigner leurs respects. Simone y avait passé une nuit avec sa soeur, Monique, et ses frères Paul et Clément. Mon père s’y trouvait ainsi que certains de ses frères et soeurs. Simone et Jules se connaissaient déjà, car ils se voyaient parfois à la messe et aux soirées de cartes que la paroisse organisait de temps à autre. Toutefois, c’était la première fois qu’ils passaient autant d’heures ensemble, ce qui leur a permis de mieux faire connaissance.
Peu de temps après, ils se sont revus lors d’une partie de cartes de la paroisse et Jules avait demandé à Simone s’il pouvait venir la voir chez elle. C’est ainsi que les fréquentations ont commencé. Ils ne se voyaient pas souvent, car pendant l’hiver, Jules faisait du charroyage pour la compagnie forestière Newaygo à Mead. Il venait en ville, par train, seulement une ou deux fois par mois. De chez lui, il marchait près de cinq milles pour aller voir sa « blonde ». Maman nous disait qu’ils ont rarement été seuls, puisqu’ils veillaient dans la cuisine ou dans la salle à manger ; il y avait toujours des enfants et, souvent, la maman.
Jules a fait sa grande demande au printemps 1942, pour un mariage prévu l’été suivant. Un accident tragique est cependant venu assombrir cet évènement qui aurait dû être heureux. En effet, le vendredi 12 mars 1943, Adrien, l’ainé de la famille Lecours, est décédé de façon tragique à l’âge de 22 ans, sur les chantiers de mon grand-père, à Carey Lake. Comme le mariage était déjà prévu depuis Noël, les fiancés ont quand même convenu d’aller de l’avant, avec l’approbation des parents. Alice, la soeur de Jules, et son fiancé, Raoul Vaillancourt, parlaient également de se marier en juin. Après en avoir discuté tous les quatre, ils ont opté pour un mariage double et ont choisi la date du 14 juin. Ils ont ensuite fait publier les bans.
La célébration s’est donc déroulée dans la sobriété. À cette époque, la période de deuil durait un an. Les adultes portaient du noir à la messe et à l’occasion d’autres sorties. L’habit chez l’homme, la robe chez la femme, les bas, les souliers, les chapeaux, les cravates, tout était noir. Les hommes qui n’avaient pas d’habit noir portaient un brassard noir pour indiquer qu’ils étaient en deuil. Après cette année de noir, le gris était de rigueur toute l’année suivante. Habituellement, il n’y avait pas, sinon peu, de célébrations durant la première année suivant un décès dans la famille.
La cérémonie a eu lieu à 8 h, le lundi 14 juin, dans la première église de Hearst, inaugurée en février 1920. Dans ces années, les mariages étaient célébrés tôt, habituellement avant 9 h, car les prêtres et ceux qui voulaient communier devaient être à jeun, c’est-à-dire qu’ils n’avaient ni mangé ni bu, pas même de l’eau, après minuit. Les mariages avaient lieu tous les jours de la semaine, sauf le dimanche. L’habitude de se marier le samedi est venue plus tard.
Un mariage double n’était pas inhabituel. Ça coutait moins cher aux familles, tant pour l’office religieux que pour le repas qui suivait. La grande majorité des familles avait peu de moyens ; de plus, comme nous étions en temps de guerre, plusieurs articles étaient rationnés, dont le sucre, le beurre et la viande.
Fait inusité : le voyage de noces s’était fait à cinq les deux premiers jours et à six les jours suivants ! Adrienne, 20 ans, soeur de Jules et d’Alice, avait accompagné les deux couples. Comme le budget était limité, Alice et Raoul l’avaient accueillie dans leur chambre, lors de leur première nuit de noces, dans une cabine sur le bord d’un lac à Kenogami. À Montréal, ils avaient rejoint le père de Jules et Léonce, un de ses frères, qui s’y étaient rendus par train. Les six, dont le père, avaient poursuivi leur voyage jusqu’à Saint-Narcisse-de-Beaurivage et la Beauce pour visiter des membres des familles Camiré et Vaillancourt qui y habitaient et où ils ont été logés. Autre temps, autres moeurs.
De gauche à droite : Léonce Camiré, Arthur Lecours, Odilon Camiré, Jules Camiré, Simone Lecours, Raoul Vaillancourt, Alice Camiré, Louis Camiré et Clodomir Vaillancourt