Vivre dans les années 50 : Michael J. O’Brien et les Canadiens
En 1909, la coupe Stanley est axée sur les défis entre deux équipes. Une équipe lance un défi à celle qui détient la coupe Stanley et si cette dernière accepte, on joue une série de parties pour gagner le trophée. Le 29 novembre 1909, Ambrose O’Brien, fils de Michael qui travaillait pour son père en tant que soustraitant à La Tuque, reçoit un appel de son père qui lui demande d’assister à une rencontre importante à Montréal.
Cinq équipes, les Shamrocks de Montréal, les Nationals de Montréal, les Bulldogs de Québec, les Sénateurs d’Ottawa et les Wanderers de Montréal se rencontrent pour former la Eastern Canada Hockey League afin de compétitionner annuellement entre elles pour la coupe Stanley. Les Sénateurs d’Ottawa détiennent présentement la coupe Stanley. À la demande de son père, Ambrose propose que la nouvelle ligue accepte aussi un club de Renfrew. La nouvelle ligue refuse et réfute aussi les Wanderers de Montréal parce que leur centre sportif est trop petit.
Lors d’une rencontre à Montréal le 2 décembre 1909, les représentants des Wanderers de Montréal, ainsi que les clubs de Renfrew, Cobalt et Haileybury se rencontrent et forment l’Association nationale de hockey. Michael J. O’Brien, représenté par son fils Ambrose, accepte de financer les équipes des Renfrew Millionaires (Creamery Kings), Cobalt Silver Kings et Haileybury Comets. Il accepte en plus de financer la création d’une équipe de hockey avec des joueurs canadiens-français à Montréal sous promesse de trouver un acheteur montréalais aussitôt que possible. L’équipe sera nommée les Canadiens de Montréal. Le lendemain, Ambrose O’Brien rencontre et embauche Jacques Laviolette qui sera responsable de l’équipe et lui donne trois semaines pour recruter son équipe. Les Canadiens de Montréal et les Wanderers de Montréal jouent leurs parties de hockey dans le centre Jubilee de Montréal. À partir de 1912, le gagnant de l’Association nationale de hockey reçoit le trophée O’Brien, un immense trophée en argent fait à Cobalt qui vaut 6 000 $. C’est un don de Michael J. O’Brien.
Les équipes de l’Association nationale de hockey, dont quatre d’entre elles sont financées par Michael J. O’Brien, se mettent immédiatement à la tâche en offrant des contrats aux joueurs des équipes de la Eastern Canada Hockey League. Ne pouvant compétitionner avec eux, les quatre équipes de la Eastern Canada Hockey League appliquent pour devenir membres de l’Association nationale de hockey. Les Sénateurs d’Ottawa et les Shamrocks de Montréal sont acceptés, mais les Bulldogs de Québec et les Nationals de Montréal sont rejetés.
Pendant les premières années, Ambrose O’Brien manipule le sort des quatre équipes qui appartiennent à Michael. En 1911, ils vendent les Canadiens de Montréal à George Kendall de Montréal, comme promis. Dès 1911, Michael et son fils Ambrose sont de plus en plus préoccupés par la construction du National Transcontinental. Haileybury et Cobalt ne peuvent plus se permettre de fonctionner dans la ligue et, un an plus tard, les Millionaires de Renfrew baissent aussi pavillon.
L’Association nationale de hockey continue de fonctionner jusqu’en 1917 lorsque les propriétaires choisissent de suspendre la ligue à cause d’un désaccord. Ils créent alors la Ligue nationale de hockey. La coupe O’Brien continue d’être le trophée du championnat de la ligue jusqu’en 1926 lorsqu’elle est remplacée par la coupe Stanley. On la retrouve aujourd’hui dans le Temple de la renommée du hockey à Toronto, de même que Ambrose O’Brien comme bâtisseur de la ligue