Originaire de Hearst, elle joue au dodgeball professionnel

Annie Charlebois est originaire de Hearst et elle joue au dodgeball dans une ligue de professionnels. Le dodgeball est un sport pour adultes qui ressemble un peu au ballon-chasseur. Plusieurs se souviendront de la comédie américaine portant sur le sport, et qui montrait de façon humoristique des adultes dans des compétitions de dodgeball. 

Quand elle est partie de Hearst pour aller vivre à Ottawa, Annie a été invitée à joindre une équipe de ballon-chasseur dans une ligue récréative. « J’ai vraiment aimé ça, on a formé une équipe et éventuellement ces gens-là ont délaissé la ligue francophone de dodgeball. J’ai quitté Ottawa pour Montréal, où j’ai pris une pause d’un ou deux ans, car je ne pensais pas recommencer à jouer. Mais j’ai réalisé que c’est une belle façon de rester en forme et de rencontrer des gens. Je dirais qu’une des choses que j’aime le plus de ce sport, c’est la communauté. » 

Maintenant qu’elle réside à Magog, sur la Rive-Sud de Montréal, Annie a trouvé une ligue à Drummondville et c’est là qu’elle a débuté dans les rangs professionnels. 

Annie explique que la base du jeu est comme celle enseignée dans les écoles, mais que certaines choses diffèrent. Toutefois, c’est plus difficile en tant qu’adulte à cause du manque de souplesse, aussi la gravité est plus présente, les chutes sont plus pénibles. 

Sur le terrain, il y a six joueurs et six balles, tout moment d’inattention peut amener l’équipe adverse à éliminer un joueur. 

Annie agit à titre de présidente du conseil administratif de la Fédération de dodgeball du Québec. Pour elle, c’est important de redonner à cette communauté qui a beaucoup d’importance à ses yeux. C’est grâce au dodgeball qu’elle a commencé à faire du bénévolat de façon plus sérieuse. Elle fait aussi partie de l’équipe canadienne de dodgeball féminine, et aimerait se rendre au championnat mondial de dodgeball en Autriche. « Les pratiques sont commencées : la première était à Hamilton et les prochaines seront dans le bout de Calgary et Vancouver. » Tous les déplacements qui impliquent d’être dans l’équipe nationale sont aux frais des joueurs, mais des levées de fonds sont organisées pour les aider. 

Même si ce sport n’est pas encore admis aux Jeux olympiques, les joueurs aimeraient beaucoup qu’il le soit un jour. « Nous sommes encore en développement et plusieurs programmes sont en train d’être mis en place. Il y a de plus en plus d’organisations aussi, notamment Dodgeball Canada et le World Dodgeball Association. Chaque province canadienne a également un organisme qui la représente. » 

N’ayant pas été la plus sportive dans son jeune temps, Annie, maintenant dans la trentaine, est fière de son parcours dans le sport qu’elle pratique. Elle a fait deux fois l’équipe du Québec et espère réaliser son rêve d’aller aux mondiaux avec l’équipe canadienne.