Le directeur des travaux publics et des services d’ingénierie a demandé l’accord du conseil municipal pour déposer une demande de financement dans le cadre du Programme des routes de raccordement aux routes principales 2024-25.
Les travaux anticipés incluent l’asphaltage de certains endroits, le remplissage de fissures, le remplacement de certaines bordures de ciment, des marques de chaussée durables, des améliorations aux feux de circulation ainsi qu’au système de signalisation pour piétons. Le cout des réfections est estimé à 675 840 $ ; la portion municipale exigée par le programme est de 10 %, soit une somme se chiffrant à 67 600 $.
Le député provincial du comté de Mushkegowuk-Baie James, Guy Bourgouin, planifie présenter un projet de loi afin d’interdire les dépassements sur les portions de route comprenant deux lignes jaunes pleines. Actuellement, l’Ontario est la seule province au Canada où il est permis de dépasser un autre véhicule sur une ligne médiane double.
Le député néodémocrate souligne qu’il n’existe pas d’outils légaux permettant aux policiers de pénaliser les dépassements sur une double ligne jaune. Il estime que ces manoeuvres causent beaucoup d’accidents sur les routes. Pour le moment, les lignes sont une recommandation lors de la conduite et non une obligation au Code de la route ontarienne.
Guy Bourgoin et son équipe travaillent sur ce dossier depuis maintenant un an. Lors d’une rencontre avec la direction de la Police provinciale de l’Ontario de son secteur, il avait appris que les policiers ne peuvent émettre de billet d’infraction à un conducteur effectuant un dépassement sur une ligne double. « La ligne jaune au milieu de la route, c’est là juste par suggestion ! C’est un non-sens », déplorait Guy Bourgouin.
Son projet de loi a pour objectif d’interdire les véhicules et surtout les camions lourds de se dépasser lorsque la route est marquée de lignes doubles, sous peine d’amende. Pour le député, la route 11 et la route 17 sont des artères principales pour les communautés qu’il représente à Queen’s Park. Une telle loi pourrait éviter des accidents et il va plus loin en estimant qu’elle pourrait même sauver des vies.
Guy Bourgoin y voit une seule exception, soit accepter l’utilisation de la voie de gauche, malgré deux lignes jaunes au sol, pour tourner dans une entrée privée située à la gauche. Avant de proposer le projet de loi à Queen’s Park, le député demande l’appui des communautés qu’il représente. Le projet de loi devrait être présenté à l’Assemblée législative le 21 novembre prochain.
Le gouvernement de l’Ontario a attribué le contrat pour commencer l’évaluation environnementale et les travaux de conception pour la construction de la future route 11 comprenant deux voies plus une. Ce projet de tronçon devrait être réalisé tout au long de la route 11 au fil des années, mais le projet débutera à North Bay. Depuis plusieurs années, le gouvernement de l’Ontario est sous pression afin d’améliorer la sécurité routière sur les routes 11 et 17 du Nord. Ces routes provinciales, également utilisées par la Transcanadienne voient l’achalandage augmenter de manière fulgurante depuis les cinq dernières années.
Le nombre de poids lourds utilisant ces deux tronçons a facilement triplé depuis la pandémie. Il ne passe pas une journée sans un accident entre plusieurs véhicules ou des sorties de routes. « L’étape suivante de la construction de la première route 2 +1 en Amérique du Nord n’est qu’une autre façon pour notre gouvernement d’investir dans les routes de la province », a déclaré Caroline Mulroney, ministre des Transports. « Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec les communautés et les défenseurs de la sécurité pour construire un réseau de transport plus sûr. » La firme-conseil AECOM Canada Ltd réalisera l’évaluation environnementale et les travaux de conception de la route à trois voies, qui comprendra une voie de dépassement changeant de direction à environ tous les deux à cinq kilomètres. Selon la ministre des Transports de l’Ontario, le modèle de route 2 +1 est utilisé ailleurs à travers le monde et est plus rentable que l’élargissement à quatre voies d’une autoroute
Le vice-président de Villeneuve Construction, Mario Villeneuve, est devenu le nouveau président de l’Association des entrepreneurs routiers de l’Ontario, le Ontario Road Builder’s Association (ORBA). Selon ses dires, c’est le siège parfait pour faire bouger les choses auprès du gouvernement à propos de la qualité et l’entretien des routes. Mario Villeneuve veut que les choses changent dans le Nord et il prend les grands moyens pour le faire. « Là, je suis tanné ! Je vais être honnête, je suis tanné de la manière que ça va et je veux juste essayer de faire une différence pour le monde dans le Nord et je suis confiant que je vais apporter du positif. » Encore hier, mercredi 15 février, la route était fermée à toute circulation à la sortie ouest de la ville à cause d’un carambolage. « C’est la raison principale pourquoi j’ai accepté le poste. On trouve qu’on est négligé dans le Nord et ce n’est pas juste Hearst. J’ai beaucoup de support de North Bay, Sudbury, New Liskeard et même Thunder Bay. Et, je suis quand même surpris du support que j’ai dans le sud de la province, puis ils sont contents d’avoir une voix du Nord pour une première fois, en plus d’un francophone quand même jeune comparé à d’habitude. Je me sens vraiment bien entouré. »
L’ORBA est une association qui existe depuis 96 ans, basée à Mississauga, et administrée par un conseil d’administration de 21 directeurs provenant du milieu de la construction. Villeneuve Construction en a toujours été membre. Mario Villeneuve est le représentant du Nord de l’Ontario depuis les huit dernières années. Le président est élu seulement pour une année. « C’est une année de tempête, mais chez Villeneuve le timing était bon parce que ça va bien à job, avec mes partenaires, et surtout que Ghislain envisage sa retraite bientôt, donc il fallait le faire tout de suite. Puis ça va bien à maison, parce que c’est important, je vais être sur la route encore plus qu’avant. » Une première rencontre à titre de président avec la ministre des Transports de l’Ontario, Caroline Mulroney, eu lieu la semaine dernière, après le couronnement de M. Villeneuve. « J’ai diné avec Mme Mulroney dernièrement et j’ai des contacts directs.
Notre association a aussi des choses à faire. Pour être honnête, on n’est pas assez visible à Queen’s Park ! Ça aussi c’est une de mes missions, de rentrer plus souvent à Queen’s Park. ORBA, c’est une voix qui est très forte dans la province donc c’est là qu’il faut être si on veut apporter des changements. » Lors de son discours d’intronisation, l’entrepreneur local a identifié trois dossiers prioritaires à ses yeux. La condition des routes dans le Nord, la pénurie de maind’œuvre, et identifier les priorités. « Je ne pense pas virer le monde à l’envers, honnêtement je vais juste faire de mon mieux.
Mais les discussions sont déjà engagées. Ils savent que je m’en viens en tabar… en tabarouette, et le ministère des Transports sait que je m’en viens et ils savent comment intense je suis. »
Conditions routières
Les conditions routières, entre autres des routes 11 et 17, font jaser grandement depuis quelques hivers. Même si la température a été plus clémente lors du dernier mois, plusieurs véhicules lourds se sont retrouvés dans le champ. À ce niveau, l’entretien des routes a souvent été pointé du doigt. « Je peux te dire que ça brasse. Le martinet a sorti sur les contracteurs. Donc, je suis confiant que ça va changer », indique-t-il positivement sans vouloir trop en dire.
Main-d’œuvre
Le manque de travailleurs dans ce domaine ne fait pas exception, comme le reste du Canada. Cette priorité sera difficile à réaliser puisque plusieurs domaines sont touchés par le manque de maind’œuvre. Le nouveau président de l’ORBA se veut confiant, mais il estime que les entreprises devront être ouvertes. Au niveau local, il se veut encore plus positif. « Il ne faut pas se décourager. Il y a des tendances, le monde finit par revenir dans le Nord. Il faut juste se tenir ensemble et séduire le monde avec notre beau coin de pays. »
Identifier les priorités
Le copropriétaire de Villeneuve Construction estime que les choses ne sont pas réalisées dans le bon ordre. « Il y a un paquet de mines qui ouvrent autour de nous autres, puis notre infrastructure routière n’est pas prête. Faudrait se calmer un peu et organiser nos routes pour qu’elles soient sécuritaires pour tout le monde qui voyage et pour les transports de marchandises avant de donner des “ go ” à toutes ces mines-là. Et, on est en pénurie de main-d’œuvre, donc une affaire à fois », indique le principal intéressé.
Pratiquement tous les élus de la route 11 cherchent des solutions pour contrer les nombreuses fermetures de route. Pour le maire de Hearst, la prochaine étape sera de déclarer l’état d’urgence afin de venir en aide aux policiers en manque d’effectifs, mais surtout pour faire bouger le gouvernement qui semble inactif pour le moment.
Roger Sigouin est allé chercher l’appui du maire de Kapuskasing afin de déclarer l’état d’urgence lors de la prochaine fermeture de la route 11. « Il faut avoir un plan pour la prochaine fois que ça arrivera », indique le premier magistrat de Hearst. « On va faire une table ronde avec le comité d’urgence et on mettra l’état d’urgence en place pour attirer l’attention du gouvernement. »
Le maire Sigouin déplore que la responsabilité tombe sur le dos de la Ville et celle-ci n’a pas les ressources pour accomplir ce genre de travail. « Si on veut l’attention du gouvernement, il va falloir déclarer l’état d’urgence pour avoir des effectifs afin d’aider la police. Sur deux officiers en poste, l’un est à l’est sur le highway et l’autre bloque la route de l’autre côté, donc il n’y en a plus d’autres nulle part. Les effectifs ne sont pas là pour la police comme ben d’autres », ajoute le maire.
Que le message provienne de l’Association des municipalités de l’Ontario (AMO) ou encore de la Fédération des municipalités du Nord de l’Ontario (FONOM), rien ne bouge aux yeux des élus. « Ça ne semble pas percer jusqu’aux preneurs de décisions du gouvernement. Donc, quand on va déclarer l’urgence, ce sera à eux autres à nous fournir du monde. Tant et aussi longtemps qu’on ne mènera pas plus de train que ça, rien va se passer. Il faut mener du train pour avoir l’attention des gouvernements. »
Appui au projet de loi 43 en retard
Entretemps, les élus de la Ville de Hearst ont appuyé les démarches entreprises par le député provincial, Guy Bourgouin, c’est-à-dire son projet de loi 43 visant à améliorer le niveau d’entretien des routes dans le Nord pour qu’il soit égal à celui des routes 400 dans le sud de la province. « Je tiens à dire que son projet de loi n’a pas passé à Queen’s Park et ce n’est pas parce que la Ville de Hearst ne voulait pas l’appuyer son projet de loi, c’est qu’il y a eu une erreur au bureau du député et nous ne l’avions pas reçu avant », explique le conseiller Gaëtan Baillargeon.
Octobre est le Mois de la sécurité automobile. À cette occasion, l’Association des industries de l’automobile du Canada (AIA Canada) rappelle que des vérifications s’imposent avant l’hiver pour réparer les problèmes mineurs et l’usure dus aux longues balades estivales, par exemple, et ainsi prévenir les pannes et rehausser la sécurité de tous lorsque les conditions routières seront difficiles.
Selon le programme « Mon auto, j’en prends soin » d’AIA Canada, voici quelques-uns des éléments que vous devriez inspecter ou faire vérifier par un professionnel pour que votre véhicule soit prêt à affronter la saison froide :
Les liquides (huile à moteur, liquides de frein et de transmission, lave-glace, antigel) ;
Les tuyaux flexibles et les courroies ;
La batterie ;
Les freins ;
Le système d’échappement ;
Le système de chauffage, de ventilation et de climatisation ;
La direction et la suspension(amortisseurs, joints à rotule, etc.) ;
Les pneus (usure et pression) ;
Les balais d’essuie-glace ;
L’éclairage (clignotants, phares, tableau de bord, etc.).
Enfin, retenez qu’un entretien adéquat est la meilleure façon d’assurer la fiabilité de votre véhicule en tout temps. Qui plus est, lorsque celui-ci est en parfait état, il consomme moins de carburant, possède une valeur de revente plus élevée, pollue moins et dure plus longtemps. Songez en outre qu’une réparation est beaucoup moins coûteuse si le problème est corrigé avant qu’il ne s’aggrave.
Sur ce, bonne route !
———————
L’entretien : important toute l’année !
Afin d’assurer votre sécurité sur la route, vous devriez inspecter votre véhicule périodiquement.
AIA Canada recommande notamment de vérifier la pression des pneus et le lave-glace mensuellement, les balais d’essuie-glace et les niveaux de liquides tous les six mois et les courroies ainsi que les freins une fois par an, environ. Pour en savoir plus, visitez le becarcareaware.ca/fr.