Samantha Trudel est enseignante au primaire à l’École Saint Nom de Jésus à Hornepayne depuis sept ans. Cette école est la seule qui dessert les francophones dans la municipalité d’environ 1000 habitants, de la maternelle à la 8e année, lorsque le nombre d’élèves le permet. Sa passion pour la lecture et l’écriture l’a amenée à écrire son premier livre intitulé Ma Ferme !
Mme Samantha enseigne aux élèves de 1re et 2e années pour l’année scolaire en cours, elle est aussi mère de deux enfants. Son livre, elle l’a préparé au début de 2023, en composant le texte et en dessinant les images elle-même, à la main, sur du papier.
Une fois prête, Mme Trudel a entrepris des recherches pour faire publier son ouvrage par un éditeur, mais les couts qui étaient reliés à cette méthode l’ont un peu découragée. Elle décide donc de se mettre en quête d’un endroit qui imprimerait son livre sans que les frais soient exorbitants. « J’avais trouvé des places qui demandaient environ 2000 $ pour imprimer, assembler et distribuer mon livre. Je ne voulais pas le vendre trop cher non plus, surtout un livre pour enfants, donc j’ai tout fait moi-même. J’ai cherché pendant l’été un site qui me permettrait de le faire et finalement au mois d’octobre j’en ai trouvé un, ça s’appelle Blurb et j’ai pu le faire moi-même », explique l’auteure.
Elle a commencé par commander 20 copies de son livre et ils se sont tous vendus très rapidement. L’école où elle travaille ne compte que 15 élèves de la maternelle à la 5e année, et c’est un peu grâce à son patron que les copies du livre se sont envolées aussi vite.
« Mon directeur d’école avait écrit sur les réseaux sociaux que j’avais publié un livre. Avec le bouche-à-oreille, le monde m’en demandait et là je vais devoir en faire 20 autres. »
Passionnée de lecture et d’écriture, Samantha Trudel avait commencé à écrire un roman d’amour, mais à mi-chemin elle a décidé de mettre ce projet sur pause et rédiger un livre pour enfants. Elle aimerait maintenant se procurer un nouvel ordinateur pour la maison et finir l’histoire qu’elle a entamée auparavant.
Toutefois, elle compte bien donner suite à son livre pour enfants avec une version de Ma Ferme ! hivernale. « J’ai fini de l’écrire, il me reste juste à terminer mes dessins, le mettre ensemble et le publier ! »
La réédition du livre du 100e
de Hearst sera offerte le 3 aout
prochain lors de la présentation de
la pièce de théâtre. Un deuxième
livre sera également lancé, soit
celui rédigé par l’auteur Terry
West. « Il est originaire de la région
et vit dans le Sud », indique
Mme Rodrigue. « Il écrit des livres
sur Hearst et la région depuis
longtemps. Son nouveau livre,
A Time To Disappear, est basé
sur Hearst à l’époque où la ville a
commencé à fonctionner. »
Dans le cadre de l’Assemblée générale annuelle des Médias de l’épinette noire, l’équipe de direction a procédé au lancement officiel du livre Fais partie de la gang détaillant l’aventure de la radio communautaire de Hearst, CINN 91,1. L’auteure, Lucie Paquin, a pris le temps de scruter toute la documentation qui existait en plus de parler à plusieurs personnes ayant travaillé de près ou de loin dans ce média de Hearst.
Un groupe de visionnaires s’était donné comme défi dans les années 80 de mettre sur pied une radio francophone pour la population de la région de Hearst. Lucie Paquin faisait partie de ce groupe et a accepté d’écrire un livre pour souligner les 35 ans de la radio de l’épinette noire en ondes.
Des animateurs, employés et administrateurs ont accepté de raconter leurs meilleurs moments au sein de l’équipe de CINN. Plusieurs photos d’archives ont également été utilisées. Le lancement du livre devait avoir lieu bien avant la pandémie, mais toutes sortes de défis ont fait que la présentation finale du bouquin eut lieu dans le cadre de la journée internationale de la radio, le 13 février dernier. Plusieurs personnes ont collaboré bénévolement pour assurer la réussite de ce projet. Le livre se vend 25 $ taxe incluse, ce qui est pratiquement le cout d’impression. Il était important pour l’équipe des Médias que 100 % de la création de ce livre soit locale, donc il a été imprimé aux Ateliers Nord-Est.
Ce livre de 80 pages a été imprimé en quantité limitée et est disponible uniquement aux bureaux des Médias de l’épinette noire.
Les conseils scolaires catholiques de l’Ontario devront trouver une alternative au livre Fully Alive utilisé dans les cours d’éducation sexuelle de la première à la huitième année. La branche canadienne de la maison d’édition Pearson a cessé de publier en décembre cette collection de ressources pédagogiques visant à enseigner les notions sur la sexualité, le mariage et la famille aux élèves de la première à la huitième année, dans une perspective catholique.
L’Institut pour l’éducation catholique de l’Ontario et l’Association des évêques catholiques de l’Ontario avaient endossé ces manuels avant son utilisation. Des regroupements LGBTQ estiment que ces livres offrent une vision dépassée et nuisible de tout ce qui n’est pas hétérosexuel et cisgenre. Rien n’indique pour l’instant si le livre sera remplacé par un autre document.
Le nouveau livre Histoire de CINN 91,1 La radio de Hearst permet au lecteur de découvrir et de garder en mémoire les efforts que les bénévoles et les employés ont fournis pour faire évoluer la radio communautaire à Hearst. Il retrace les hauts et les bas que la radio a connus pendant ses 35 ans au service de cette communauté francophone. Il a été lancé le 19 décembre.
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Venant Nshimyumurwa – IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur
Arrivé en poste en 2013, l’actuel directeur général des Médias de l’épinette noire, Steve Mclnnis, a découvert que les archives de la radio étaient éparpillées. « Il n’y avait rien qui parlait de la radio du début jusqu’à aujourd’hui », dit-il.
Il y a cinq ans, il a approché Lucie Paquin pour écrire quelque chose sur cette histoire. Elle avait non seulement une expérience en écriture, mais elle et son mari ont beaucoup travaillé pour qu’une radio communautaire s’implante dans la région de Hearst dans les années 1980.
Photo : Courtoisie
« J’ai estimé que c’était la personne idéale pour raconter ce qui s’est fait dans les 35 années. Les employés futurs de la radio ainsi que les prochaines générations allaient ainsi avoir quelque chose de tangible, dans leur main, pour lire et connaitre la radio. Je trouvais que c’était un bon legs à offrir à la population », explique Steve Mclnnis.
Lucie Paquin s’est alors mise à la besogne. Elle est d’abord partie de sa propre connaissance sur les débuts de la radio communautaire, mais elle a aussi fouillé toutes les archives, les caisses de la comptabilité. Elle a parlé à beaucoup de personnes, elle a tout mis ensemble.
Le gout d’écrire
Lucie Paquin a commencé à écrire des nouvelles en 2014 dans le cadre du concours Écrire pour se raconter, des éditions David. « J’ai écrit deux nouvelles pour ces éditions-là. Ça m’a donné le gout d’écrire. Ensuite j’ai écrit un livre pour enfants. Celui-ci a été publié en 2020. Entre temps en 2018, j’avais commencé à ramasser de l’information pour l’écriture sur l’histoire de la radio », raconte Lucie Paquin.
Le livre Histoire de CINN 91,1 La radio de Hearst contient plusieurs chapitres décrivant la vie de la radio communautaire dès ses débuts jusqu’à aujourd’hui. « La radio a connu un début difficile financièrement. Pour qu’elle devienne viable financièrement, ça a pris plusieurs années », fait savoir le directeur général des Médias de l’épinette noire, Steve Mclnnis.
Lucie Paquin se rappelle aussi qu’avec le financement fédéral, il fallait envoyer les factures et les employés étaient payés après que les factures eurent été envoyées et vérifiées par le fédéral. « Je raconte dans le livre que c’était difficile au début, mais que les gens ont pu passer au travers par la suite. Celui qui lit le livre trouve que la radio communautaire est une entreprise qui a eu des finances qui montaient et descendaient. Il trouve qu’il y a eu quelquefois des mésententes avec certains employés, comme dans toutes les entreprises, mais que finalement, c’est une entreprise qui est soutenue par sa communauté », dit-elle.
L’autrice souligne que l’ouvrage s’adresse à tous les gens de Hearst qui veulent soutenir la radio et ceux qui veulent savoir comment une entreprise radiophonique francophone a pu émerger du travail des membres de la communauté.
Militantisme pour une radio communautaire
Lucie Paquin est arrivée à Hearst dans les années 1980. Elle a vite commencé à s’impliquer avec la radio communautaire avec son conjoint qui, lui, faisait aussi partie d’autres organismes francophones, dont le Comité de la Saint-Jean et autres.
« On a travaillé fort pour que la radio puisse voir le jour. L’idée de mettre en place une radio communautaire était là et nous nous sommes impliqués. Nous avons commencé les démarches pour l’obtenir. On faisait venir les artistes francophones dans la région. On voulait que les gens puissent les connaitre. La radio, c’était un bon médium pour avoir accès à cette musique », souligne l’autrice du livre Histoire de CINN 91,1 La radio de Hearst.
À la naissance de la radio en 1988, Lucie en fut présidente et restera membre du Conseil d’administration pendant plusieurs années.
L’impact de l’épinette noire
Pour le directeur général des Médias de l’épinette noire, l’impact de la radio communautaire de Hearst est énorme dans la communauté. « La radio a joué un rôle important dans la diversification de l’économie. Elle a aidé la communauté à avancer. Quand il y a urgence à Hearst, la radio est toujours impliquée pour informer la population », raconte-t-il.
Lucie Paquin ajoute que pendant ses 35 ans, la radio a été active avec le Carnaval et plusieurs autres activités. « La radio a permis que les gens participent en français dans leur communauté », félicite-t-elle.
La radio a grandi. Il y a 6 ans, l’épinette noire a acheté le journal Le Nord. « Au lieu que ça soit vendu à des intérêts de l’extérieur de la ville de Hearst, la radio a décidé d’acheter ce journal et de le rendre communautaire », confie Steve Mclnnis.
Il est fier que la population ait toujours été fidèle à sa radio. « Depuis qu’elle est en numérique, la radio a énormément d’auditeurs qui l’écoutent via l’internet. Les statistiques de bonnes cotes d’écoute montrent que beaucoup d’anciens de Hearst vivant actuellement dans l’Est ontarien (Ottawa) continuent de nous écouter et nous suivent », se réjouit Steve Mclnnis.
Le livre Histoire de CINN 91,1 La radio de Hearst est disponible au cout de 25 $.
Le livre Histoire de CINN 91,1 La radio de Hearst — Photo : Courtoisie des Médias de l’épinette noire
Ce n’est pas d’aujourd’hui que j’adore la lecture. Dès mon très jeune âge, je ne manquais jamais une chance de lire tout ce qui me tombait sous la main… ou sous les yeux.
Au risque de me répéter, il faut te dire que mes parents étaient bien pauvres. Nous avions dans notre maison deux livres que je lisais et relisais tous les dimanches après-midi. Il y avait un catéchisme en images. La page du ciel avec les anges qui chantaient la gloire de Dieu était bien fascinante pour nos jeunes yeux. Mais il en était bien autrement quant à la page de l’enfer : des démons dans les flammes avec des grandes fourches qui piquaient les pauvres âmes qui devaient y souffrir éternellement. Il ne fallait pas rester trop longtemps sur cette page, car cela provoquait chez moi une peur et des cauchemars pas rassurants du tout.
Le deuxième livre racontait l’histoire d’une famille de pingouins qui vivait dans un iglou au pôle Nord. Les parents et les enfants s’amusaient sur la glace. Et jusqu’à aujourd’hui, j’ai un coin tout à fait spécial dans mon cœur pour les pingouins.
Un peu plus tard, notre école fut munie d’une bibliothèque. Il devait y avoir au moins 20 livres bien rangés sur une tablette… J’ai lu la série de la Comtesse de Ségur et de Berthe Bernage. Il m’intéresserait au plus haut point de savoir si ces bouquins existent encore quelque part dans les antiquités. Tu vois, ce n’est pas d’aujourd’hui que j’aime la lecture. Et il me fait grand plaisir de voir que mes trois petits-fils sont d’avides lecteurs.
Il y a quelque temps, au Club des Bons Amis, une dame originaire de France qui demeure maintenant à North Bay, a apporté une pile de vieux, vieux livres, tout jaunis, la couverture défraichie. J’en ai sorti trois de la comtesse de Ségur et je les ai dévorés. Difficile à comprendre comment il se fait que j’aie pu être intéressée à ce genre de littérature. L’occasion d’une courte réflexion sur l’œuvre des années.
Dans ma famille, il y a des talents d’écrivain. Ne manque pas de lire les livres de mon frère Doric. Très intéressants aussi sont les écrits de Clément, des pages remplies de précieux souvenirs de notre enfance vécue à la campagne.