Thérèse raconte : lecture

Ce n’est pas d’aujourd’hui que j’adore la lecture. Dès mon très jeune âge, je ne manquais jamais une chance de lire tout ce qui me tombait sous la main… ou sous les yeux.

Au risque de me répéter, il faut te dire que mes parents étaient bien pauvres. Nous avions dans notre maison deux livres que je lisais et relisais tous les dimanches après-midi. Il y avait un catéchisme en images. La page du ciel avec les anges qui chantaient la gloire de Dieu était bien fascinante pour nos jeunes yeux. Mais il en était bien autrement quant à la page de l’enfer : des démons dans les flammes avec des grandes fourches qui piquaient les pauvres âmes qui devaient y souffrir éternellement. Il ne fallait pas rester trop longtemps sur cette page, car cela provoquait chez moi une peur et des cauchemars pas rassurants du tout.

  • Le deuxième livre racontait l’histoire d’une famille de pingouins qui vivait dans un iglou au pôle Nord. Les parents et les enfants s’amusaient sur la glace. Et jusqu’à aujourd’hui, j’ai un coin tout à fait spécial dans mon cœur pour les pingouins.
  • Un peu plus tard, notre école fut munie d’une bibliothèque. Il devait y avoir au moins 20 livres bien rangés sur une tablette… J’ai lu la série de la Comtesse de Ségur et de Berthe Bernage. Il m’intéresserait au plus haut point de savoir si ces bouquins existent encore quelque part dans les antiquités. Tu vois, ce n’est pas d’aujourd’hui que j’aime la lecture. Et il me fait grand plaisir de voir que mes trois petits-fils sont d’avides lecteurs.
  • Il y a quelque temps, au Club des Bons Amis, une dame originaire de France qui demeure maintenant à North Bay, a apporté une pile de vieux, vieux livres, tout jaunis, la couverture défraichie. J’en ai sorti trois de la comtesse de Ségur et je les ai dévorés. Difficile à comprendre comment il se fait que j’aie pu être intéressée à ce genre de littérature. L’occasion d’une courte réflexion sur l’œuvre des années.
  • Dans ma famille, il y a des talents d’écrivain. Ne manque pas de lire les livres de mon frère Doric. Très intéressants aussi sont les écrits de Clément, des pages remplies de précieux souvenirs de notre enfance vécue à la campagne.