Réunion ordinaire de la Bibliothèque
La neuvième réunion ordinaire du Conseil d’administration de la Bibliothèque aura lieu le mercredi 22 novembre 2023 à 12h. Si un membre du public désire s’y joindre, contactez Julie Portelance au 705-372-2843.
La neuvième réunion ordinaire du Conseil d’administration de la Bibliothèque aura lieu le mercredi 22 novembre 2023 à 12h. Si un membre du public désire s’y joindre, contactez Julie Portelance au 705-372-2843.
Par Steve Mc Innis et Pierre Floréa
Le conseil a approuvé la nomination de Dan Yangary à titre de nouveau directeur au conseil d’administration de la Bibliothèque municipale de Hearst. Il remplace ainsi Jean-Pierre Boutin qui a décidé de laisser son poste.
Les bibliothèques de l’Est ontarien retrouvent tranquillement leurs usagers après le bouleversement pandémique.
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Charles Fontaine – IJL – Réseau.Presse –Le Droit
Certaines peinent encore à se relever des fermetures forcées. Fermetures qui ont eu un impact notoire sur l’apprentissage des enfants.
Les habitudes de lecture chez plusieurs usagers ont été chamboulées durant la pandémie. À Hawkesbury, le nombre de prêts a chuté de 47,5 % et le nombre de visiteurs a baissé de 45,9 % en 2022 par rapport à 2019.
« On sent que ça s’améliore depuis l’automne 2022, mais très tranquillement, remarque la directrice générale de la bibliothèque de Hawkesbury, Nathalie Saint-Jacques. Il faut travailler fort pour ramener les gens à la bibliothèque. En 2023, je dirais que la fréquence augmente de mois en mois. »
Même situation à La Nation, où le nombre d’emprunts a dégringolé de 39 % de 2019 à 2022. La plupart des activités habituelles, comme l’heure du conte, ont repris. « Ça revient tranquillement, rapporte la directrice générale, Jeanne Leroux. Espérons que les activités amènent plus de monde. Il y a des gens qui empruntent des livres régulièrement alors que d’autres s’abonnent et je ne les revois jamais, sauf pour les livres numériques. »
Du côté d’Ottawa, la circulation des articles a baissé de 14,2 % et les visites en personne ont diminué de 37,5 %.
À Alfred et Plantagenet, qui compte cinq bibliothèques, les usagers ont changé leurs habitudes de lecture, remarque la directrice Dominique Lacelle. « Ça a baissé drastiquement. Les abonnés qu’on avait avant la pandémie ne sont pas tous revenus. Ça revient tranquillement, mais tranquillement pas vite. »
Le nombre de prêts a diminué de 17,9 %. Mme Lacelle veut relancer certaines activités, comme des jeux et des casse-tête, mais ce n’est pas toujours évident étant donné qu’elle est la seule employée à temps plein à travers les bibliothèques du canton.
Bibliothèques méconnues
Presque l’entièreté de la population ontarienne est desservie par une bibliothèque (99 %). Les bibliothécaires s’entendent pourtant pour dire que leur bibliothèque n’est pas assez connue de leur communauté.
« Il n’y a pas assez de monde qui sait qu’il y a une bibliothèque à Casselman », témoigne la directrice Linda Desjardins Bergeron.
« Il faut ramener les gens à la bibliothèque, ajoute Nathalie Saint-Jacques. Ça passe par la publicité. »
À Clarence-Rockland, malgré un taux de prêts record de 102 216 articles, la bibliothèque remarque que leurs services ne sont pas assez populaires. Ce sont 41,5 % des citoyens qui détiennent une carte de bibliothèque. L’équipe travaille sur une campagne publicitaire pour ramener la clientèle à leurs succursales.
L’importance de la bibliothèque dans l’apprentissage de la lecture
L’environnement de la bibliothèque tient une grande importance dans l’apprentissage de la lecture chez les petits. Les professeurs ont pu le remarquer avec ceux qui étaient à l’âge d’apprendre la lecture pendant la pandémie.
« Les professeurs nous disent que deux ans plus tard, ces enfants-là sont habitués à être chez eux et n’ont pas pu réaliser ce qu’il y a dans leur environnement, souligne Mme Saint-Jacques. Les parents ne sont pas sortis avec eux, alors ils sont craintifs de sortir. On doit faire cette rééducation-là. »
La succursale d’Embrun de la bibliothèque de Russell est justement située dans une école primaire. Le nombre de prêts a quelque peu augmenté après la pandémie par rapport à 2019, ce qui est encourageant pour la directrice générale France Séguin. Les visites sur place ont cependant chuté de 35,5 %.
« On recommence à voir les gens en personne, c’est très excitant. Quand les bibliothèques ont rouvert, ça n’a pas pris de temps que les gens sont revenus. Nos programmations d’été et d’automne ont été assez populaires en 2022. »
La fille de la résidente d’Embrun Sophie Séguin commençait à apprendre à lire au début de la pandémie. « J’avais des livres à la maison, mais c’était difficile de l’encourager, se souvient la mère. Lire en ligne et avec un livre dans les mains, ce n’est pas la même chose. On dirait qu’elle se lasse plus rapidement en ligne. On s’échangeait des livres entre voisins, ce qui a beaucoup aidé. »
L’enseignante de 3e année à l’École élémentaire catholique d’Embrun, Miriam Benoit, a remarqué que les mois d’enseignement à la maison ont grandement affecté le niveau de lecture des élèves.
« Beaucoup d’élèves ont perdu leur routine de lecture à la maison. On le voit juste dans le débit et le niveau de lecture de mes élèves. Mes collègues qui enseignent depuis plusieurs années en 3e année ont remarqué que les résultats des élèves étaient plus élevés avant la pandémie. Les textes étaient plus difficiles. On doit s’adapter et faire des groupes d’intervention pour tenter de les rattraper. Je le vois avec mes élèves de 3e année qui étaient en première année pendant la pandémie. C’est une base qui a été ébranlée. Ils n’avaient pas un livre concrètement dans les mains. On est en train de renverser la vapeur. »
Pour un enfant, la bibliothèque est un lieu de grande importance pour lui transmettre l’amour de la lecture. « Quand ils voient leurs pairs lirent, ça les incite à faire de même, soutient Miriam Benoit. Souvent les élèves n’aiment pas lire, mais c’est parce qu’ils n’ont pas trouvé leur style. On veut que les élèves lisent des livres qui les intéressent. La bibliothèque permet aux élèves d’avoir plein d’options. »
Photos
Les habitudes de lecture chez plusieurs usagers ont été chamboulées durant la pandémie (Simon Séguin-Bertrand/Archives Le Droit)
La Bibliothèque publique de Hearst mènera un sondage auprès de la population pour améliorer la qualité des services qui sont déjà offerts, soit le prêt de livres et de documents électroniques. Ce sondage a été réalisé par la directrice. Il vise à cibler les besoins des utilisateurs pour les prochaines années.
La Bibliothèque publique de Hearst offrait une activité thématique pour Pâques le vendredi 31 mars dernier. Un repas était servi pour les familles qui s’étaient inscrites. Les enfants ont pu s’amuser à faire des bricolages et écouter des histoires de Pâques.
L’année 2022 a été positive pour la Bibliothèque publique, mais celle-ci s’inquiète de la coupure du budget provenant de la Ville. Afin d’augmenter son achalandage, les administrateurs de l’établissement se sont donné quatre objectifs de croissance pour la bibliothèque qui nécessiteraient plus d’espace.
En 2022, les opérations de la bibliothèque ont couté 279 230 $ et en contrepartie les revenus ont été de 289 664 $. L’établissement est financé en grande partie par la Municipalité. L’apport de la Ville de Hearst pour la dernière année a été à la hauteur de 250 420 $ qui représentent 86 % du budget total de 289 664 $.
Toutefois, la Ville de Hearst a coupé le montant qui sera remis pour l’année 2023. Cette coupure a occasionné le retrait d’un poste de 10 heures par semaine et 2000 $ de moins pour l’achat de livres. « Le conseil d’administration est vraiment déçu de cette nouvelle et on espère que le tout reviendra à la normale l’an prochain », indique la présidente, Johanne Morin- Corbeil. « Ce budget est essentiel au fonctionnement de la bibliothèque. Surtout le fait qu’on a coupé 2000 $ en achat de livres qui s’avèrent notre raison d’être. »
Pour contrer la perte de l’employé à temps partiel, deux membres du conseil d’administration, Lina Payeur et Claudine Locqueville, offrent de leur temps bénévo- lement pour aider le personnel sur place en replaçant, entre autres, les livres après des visites scolaires.
Les subventions provinciales et fédérales ont ajouté 12 701 $, l’apport des régies, les communautés avoisinantes, est de 1571 $, la bibliothèque a autogénéré 6738 $ et certaines subventions et divers dons ont également permis de renflouer les coffres de 10 298 $. Depuis quelques années, la Cour offre un montant d’argent provenant des billets d’infraction. L’année dernière le don était de 7936 $.
Au niveau des dépenses, les salaires et avantages sociaux représentent 181 703 $, soit 65 % du budget, la location 57 089 $, la collection 15 470 $ et un montant de 24 968 $ représentent les autres dépenses. « 20 % du budget des dépenses passe dans la location, donc il va falloir en parler et regarder ce qu’on peut faire. C’est beaucoup trop, nous devrons nous rassoir et décider ce qu’il pourrait être fait », explique la présidente.
La majorité des membres sont des adultes. Des 1264 membres, 1091 en sont, 24 des adolescents et 149 des enfants. « On est en réflexion pour aller chercher davantage d’adolescents parce que c’est une clientèle qu’on ne voit pas beaucoup, il faut travailler là-dessus », explique-t-elle.
En 2022, 19 585 documents ont été en circulation alors que la bibliothèque en compte 21 403 dans les deux langues. Les abonnements des livres numériques sont passés à 106 personnes ayant téléchargé un total de 273 livres.
La Bibliothèque locale fait toujours partie d’un regroupement qui permet de se prêter mutuellement des documents. Toujours au cours de l’année 2022, 206 documents ont été empruntés et 146 documents ont été prêtés.
L’après-pandémie a permis à l’équipe d’organiser 46 activités et programmes. Les employés et les bénévoles ont présenté au moins une activité par mois, toutefois, le mois de juillet a été particulièrement occupé.
Plan stratégique
Les employés et les administrateurs de la bibliothèque rêvent de devenir un établissement agréé. Lors de la présentation du plan stratégique devant le conseil municipal de la Ville, Mme Morin-Corbeil a indiqué que cette certification permettra d’obtenir plus facilement des subventions au cours des prochaines années. « On doit remplir plusieurs conditions pour obtenir l’agrément, mais on est sur le point d’avoir tout ce qu’il faut. »
Outre l’agrément, l’équipe s’est donné trois autres priorités pour les cinq prochaines années. On aimerait offrir la location d’une grande salle de réunion multimédia. « Il n’y a pas de salle comme ça à Hearst. Actuellement, nous n’avons pas assez de place, donc ce sera un beau défi. »
L’objectif numéro trois est d’attirer de nouveaux usagers tels que les personnes âgées, les nouveaux arrivants et les adolescents. Plusieurs activités sont planifiées tous les mois, toutefois le troisième objectif est d’offrir une variété d’activités communautaires.
Et finalement, le dernier objectif est de développer de nouvelles collections.
La présidente du conseil d’administration de la Bibliothèque publique de Hearst, Johanne Morin-Corbeil (au milieu), en compagnie de Julie Portelance à droite et le conseiller Joël Lauzon à gauche.
Les dépenses d’opérations de la Bibliothèque municipale de Hearst n’échappent pas à l’inflation. La Ville de Hearst a accepté un budget de 307 300 $ pour l’année 2023, ce qui représente une augmentation d’un peu plus de 7,2 %.
En 2022, le budget qui avait été approuvé par le conseil municipal était de 286 500 $. En 2023, le conseil d’administration de la bibliothèque estime que 307 300 $ seront nécessaires pour équilibrer le budget.
La part de la Ville de Hearst en 2023 sera de 269 700 $, soit 19 300 $ de plus qu’en 2022. Les autres revenus proviennent des dons, des services offerts et de subventions des gouvernements. Le provincial devrait remettre 12 700 $, soit l’équivalent des deux dernières années, et le fédéral devrait contribuer à la hauteur de 8500 $. Au niveau des dépenses, le salaire des employés compte pour 196 900 $. Le loyer, les assurances, les réparations et la maintenance représentent 70 100 $. L’informatique et le système de téléphone coutent 14 700 $. Les autres dépenses sont de 25 600 $ et de ce montant, l’équipe en place pourra compter sur un budget de 14 000 $ pour l’achat de nouveaux livres.
La Bibliothèque publique de Hearst a reçu une subvention de la part de l’Association internationale de la dyslexie Ontario. Un montant de 500 $ a servi à faire l’achat de nouveaux livres adaptés pour les enfants atteints de la dyslexie.
Grâce à ce don, ce sont une centaine de livres décodables qui se joindront à la collection de la bibliothèque de Hearst. Un bel ajout, selon Julie Portelance, directrice des services de la bibliothèque. « Avec ce montant, nous avons fait l’achat de plusieurs livres pour enfant, en anglais et en français », explique la directrice. « Prochainement, on organise une Heure du conte pour souligner le mois d’octobre qui est le mois de la sensibilisation à la dyslexie. »
L’évènement à la bibliothèque aura lieu ce samedi 15 octobre 2022, de 13 h à 14 h. En plus de la lecture d’un des nouveaux contes reçus, une activité d’apprentissage sera offerte, et pour les parents d’enfant atteint de la dyslexie, des trousses d’information seront disponibles gratuitement. « Pour les plus curieux, les livres sont déjà disponibles au public », indique Mme Portelance. « Les gens n’ont qu’à venir les emprunter. »
Livres décodables
Selon l’Association internationale de la dyslexie Ontario, des livres décodables fournissent aux enfants dyslexiques une pratique de lecture en se basant sur la connaissance des sons des lettres enseignées. La lecture de textes décodables aide les enfants à développer leur aisance et à gagner de la confiance.