Communauté
Session portes ouvertes
Aucune décision finale pour la demande de subventions d’immobilisation pour Mattice-Val Côté
La Fondation Trillium de l’Ontario offre des subventions pour appuyer les projets d’amélioration de bâtiments et d’espaces communautaires. Dans le passé, la Municipalité de Mattice-Val Côté avait sollicité cette subvention afin de l’aider à financer des projets comme le parc d’eau, installé l’été dernier.
Les fonds doivent être réservés uniquement à la construction de quelque chose de nouveau, donc impossible de financer des rénovations pour l’aréna. La directrice générale, Guylaine Coulombe a demandé aux élus s’ils étaient toujours en faveur de la construction d’un terrain de basketball près de l’aréna. Ils n’ont pas pris de décision finale et Mme Coulombe a mentionné qu’ils pouvaient soumettre une autre idée avant la date limite du 6 mars 2024.
Parrainage du mobilier dans les parcs de la Ville
L’objectif principal de la politique de parrainage du mobilier des parcs proposé est d’établir un cadre structuré permettant aux entreprises et aux particuliers de parrainer l’achat, l’installation et l’entretien du mobilier des parcs et des sentiers.
Cette initiative vise à améliorer les équipements des parcs, favoriser l’engagement de la communauté et fournir un mécanisme de financement durable pour l’entretien et le remplacement continus. Selon le comité des Parcs et loisirs, l’initiative permettra d’améliorer concrètement les espaces publics et d’offrir aux habitants et aux visiteurs des équipements de qualité. Elle favorise également les améliorations tangibles des espaces publics et une collaboration accrue entre la communauté et les donateurs locaux.
Sur le plan financier, la politique offre, selon Nathalie Coulombe, directrice des Parcs et Loisirs, une solution durable en garantissant un financement continu pour l’entretien et le remplacement du mobilier des parcs.
Date de la soirée des bénévoles de la Ville
Cette soirée qui avait toujours eu lieu en juin avait été déplacée à la fin aout l’an dernier en raison de la programmation chargée du 100e de la Ville de Hearst. Le personnel suggère de rapporter la soirée en début d’été, soit le jeudi 13 juin 2024, dans le pavillon communautaire. Cette période de l’année faciliterait l’organisation puisque la saison 2023-2024 du centre récréatif sera terminée à ce temps et les travaux préparatifs pour la saison 2024-2025 ne seront pas encore commencés. Les élus sont priés de confirmer leur disponibilité à cette date ou de proposer une date alternative lors de la réunion du 6 février prochain.
Nouvelle réunion pour discuter de la progression du Plan d’amélioration communautaire
Le comité de logement travaille depuis plusieurs mois sur le Plan d’amélioration communautaire (PAC) avec l’aide de la firme SDL Solutions et le CRRIDEC. Une première rencontre a eu lieu en décembre durant laquelle Stéphane Lapointe, de la firme SDL Solutions, présentait l’ébauche du programme d’incitatifs avec ses collègues du CRRIDEC. La semaine dernière une réunion fut tenue pour discuter des progrès dans le dossier.
Les commentaires soulevés lors de la première rencontre ont depuis été revus. Le conseiller Lemaire affirme que ça progresse bien et si tout va comme prévu cette semaine, la demande serait probablement prête pour être révisée et envoyée au ministère. « Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui suivent ce dossier et qui attendent des nouvelles. Aussitôt que nous saurons quand aura lieu la présentation publique, nous allons le laisser savoir. » Un délai de 10 jours est aussi requis entre l’annonce de la présentation publique et l’évènement. Le comité de logement en fera l’annonce sur les réseaux sociaux de la Ville, à la radio et dans le journal. Pour les intéressés, restez à l’affut pour ne pas manquer cette rencontre.
La Coop Cécile, une histoire de succès à répéter pour contrer la crise du logement
Après plusieurs années à titre de président de la Coop Cécile, André Rhéaume a cédé sa place à Chantal Lemieux lors de la dernière assemblée générale annuelle le 22 septembre dernier. Cette histoire à succès pourrait être reprise facilement par des groupes de citoyens ou des municipalités pour contrer la crise du logement que vit actuellement le Canada. Il n’y a que deux coopératives de parc de maisons mobiles en Ontario.
Retournons en arrière. En 2011, les résidents du parc de maisons mobiles ont reçu un avis d’éviction de la part du propriétaire à l’époque qui désirait vendre, mais ne trouvait pas d’acheteur. Ensemble, les propriétaires de ces maisons ont créé une coopérative et entrepris les démarches pour acheter la terre sur laquelle ils étaient installés. Avec André Rhéaume à la tête du projet, ils ont travaillé pour trouver une solution et ont fini par prendre des arrangements avec l’ancien propriétaire qui a accepté de financer la Coop pendant quelques années.
Les terrains ont dû être arpentés, un à un, avec des limites fixes, et les résidents qui le désiraient pouvaient acheter leur terrain. Une fois ces transactions complétées, les membres de la Coop Cécile avaient maintenant quelque chose comme dépôt pour l’achat du parc en entier. Finalement, ils ont fondé l’une des deux seules coopératives de logement sans but lucratif de l’Ontario à être située dans un parc de maisons mobiles.
Les propriétaires des maisons qui ont acheté le terrain sont maintenant des membres de la Coop en payant des frais de condo qui servent à l’entretien du parc. Pour les autres, ils sont des locataires, ils louent le terrain de la Coop Cécile, donc ils ne sont pas membres. C’est grâce à ces frais que la coopérative est viable dans le moment. « Nous avons besoin de nos locataires aussi, sinon notre situation financière s’aggraverait. Les fonds nous permettent d’entretenir les chemins et le système d’égouts. Nous avons l’eau de la Ville depuis 2016, mais les eaux usées sont acheminées à une lagune qui appartient à la Municipalité », explique la nouvelle présidente.
Il y a 35 terrains qui sont occupés au sein du parc de maisons mobiles, et la plupart sont appartenus par les membres qui y vivent. « Nous sommes une communauté distincte à même la communauté de Hearst. Nous avons notre propre jardin communautaire, projet possible grâce aux fonds que M. Rhéaume est allé chercher auprès de la Fédération des coopératives du Canada et du ministère de l’Agriculture fédérale », dit-elle.
Les résidents ont les mêmes services qu’en milieu urbain, comme les services d’incendie, d’ambulance et de police, la collecte de déchets, l’électricité et le chauffage au gaz naturel.
Tous les travaux qui peuvent être exécutés par les membres sont faits volontairement, que ce soit pour le déneigement ou le nettoyage préventif des égouts. Le travail des bénévoles est essentiel au bon fonctionnement du parc, souligne la présidente.
Tous les résidents peuvent joindre le groupe et s’impliquer. L’inclusion est vraiment au centre du discours de la présidente. « C’est sûr que nos chemins et tout ça ne sont pas aussi bien entretenus, parce qu’en ce moment, on a encore une hypothèque et on n’est pas riche. Cet été, on a toutefois investi une belle somme pour la réparation de panses de boeuf dans nos chemins », affirme-t-elle.
Toutes les occasions sont bonnes pour donner un sentiment d’appartenance aux résidents du parc, le comité organise chaque été un souper communautaire où tous sont les bienvenus. « À l’aide de bénévoles et d’une cueillette de fonds à l’interne, on a défriché un sentier pédestre qui fait tout le tour du parc. On essaye de rendre notre petite communauté coopérative plaisante. Tous les printemps, on participe à l’initiative Visons la propreté : on nettoie le parc ainsi que le côté de la grande route », explique Mme Lemieux.
Chantal Lemieux souligne que deux terrains avec services sont encore disponibles pour la vente et que la coopérative possède un grand lopin de terre qui pourrait être divisé et vendu. « Ça serait intéressant de voir un partenariat avec des acteurs communautaires pour installer des maisons destinées aux personnes à moindres revenus sur les terrains de la Coop Cécile. Des investisseurs pourraient aussi amener des maisons mobiles et les louer à des personnes seules, etc. Ça pourrait faire partie de la solution de la crise du logement. »
Les maisons mobiles sont reconnues pour être vendues à des prix raisonnables, ce qui se veut une option pour les premiers acheteurs, les retraités ou les personnes seules. Reste à voir si l’inflation n’a pas changé la situation. Avec la flambée des prix de l’immobilier des dernières années, les membres de la Coop Cécile espèrent attirer plus de citoyens prêts à joindre cette communauté. Malgré tout l’espace disponible, les ressources financières de la Coop sont encore trop limitées pour que les membres entreprennent eux-mêmes le développement d’une nouvelle section. « Depuis les dix dernières années, nos fondateurs se sont relevé les manches et ont sauvé les propriétés, qui auraient été abandonnées sinon. Ils ont aidé à la survie de ces familles-là et du parc. Je tiens à souligner l’implication d’André Rhéaume et de l’aide qu’il a apportée, avec l’appui des autres », conclut Mme Lemieux.
Photo de courtoisie
Mattice-Val Côté veut le pouls de la population
La Municipalité de Mattice-Val Côté a engagé la conseillère en planification stratégique Justine McIntyre de la firme Espace Stratégies pour débuter son plan stratégique. Lors d’une récente rencontre publique, plus d’une trentaine de résidents était présents.
Avant d’entamer le processus d’établissement d’un plan, il était important pour le conseil muni-cipal et le maire de consulter les résidents afin de recueillir leurs idées. Les quatre axes que le comité consultatif souhaite définir sont : développement social, écologique, économique et culturel.
Un plan stratégique pour une municipalité, c’est de créer des objectifs réalistes, en prenant en considération les couts, les emplacements et les acteurs qui seront impliqués. Mme McIntyre a demandé aux gens de se rendre aux quatre stations installées sur des tables et répondre aux questions qui étaient posées.
La première station concernait l’identité communautaire. Les gens devaient dire ce qui les définit et de quoi ils sont fiers dans leur communauté. Ensuite, la vision de l’avenir : s’imaginer de quoi aurait l’air la municipalité dans dix ans. La troisième station était au sujet des étapes pour mettre en place cette vision, soit le projet qui aiderait le plus à son développement. Enfin, il y avait une station libre pour recueillir toutes les idées qui n’entraient pas dans les cadres précédents.
Les élèves de l’École catholique St-François-Xavier ont aussi participé en dessinant ce qu’ils aimeraient voir dans l’avenir de leur village. Leurs idées étaient liées aux sports et loisirs, parce que depuis que l’aréna ne fait plus de patinoire, les activités pour enfants sont limitées.
Les membres du conseil, le maire et Justine McIntyre ont passé une journée complète à discuter pour donner suite à la consultation, afin de démarrer la création de leur plan stratégique.
Dans le but d’obtenir davantage d’idées et de commentaires de la population locale, un sondage en ligne est actuellement disponible.
Le comité d’accessibilité de la Ville de Hearst reçoit une reconnaissance provinciale
Le prix David C. Onley récompense un organisme qui fait preuve de leadeurship en matière d’accessibilité, d’intégration et pour la mise en place de conditions de travail sans obstacle pour les personnes handicapées. Les lauréats voient leurs noms inscrits sur un tableau d’honneur et c’est le Comité d’Accessibilité de Hearst qui a remporté le prix cette année.
La présidente du Comité d’Accessibilité de Hearst, AnneMarie Portelance, est en poste depuis le jour un. Selon la bénévole émérite, ce comité n’existerait pas sans l’appui de la Ville. « La Municipalité n’était pas obligée par la loi de créer un comité sur l’accessibilité, parce que notre population est en dessous de 10 000 habitants. Lorsque j’ai approché le conseiller André Rhéaume à l’époque, il était tout de suite intéressé et on a apporté ça au conseil municipal. Le comité a été créé le 18 décembre 2007 », explique-t-elle avec fierté. C’est la première fois que le comité, composé aujourd’hui de Joël Lauzon, conseiller municipal ; Chantal G Dillon, représentante des organismes ; Julie Lanoix et Claire Forcier qui représentent les citoyens ; et Briana Picard qui représente le secteur jeunesse, remporte un prix.
Mme Portelance demeure très humble face à la réception de ce prix, mais Joël Lauzon tient à souligner que c’est le travail des bénévoles du comité qui est à l’origine de cet honneur. « C’est facile pour la Ville de dire oui, quand on sait qu’il y a une fantastique équipe à l’arrière. On se sentait complètement à l’aise d’épauler le comité d’accessibilité parce que c’est important, on voyait le besoin dans la communauté, malgré qu’on n’était pas obligé », dit Joël Lauzon.
Une présidente passionnée
Anne-Marie Portelance a développé une passion pour le sujet qui dépassait le cadre d’agir pour les besoins de la communauté. « Ça va un peu avec mon vécu. Moi, je travaillais dans le système de la santé et il y a 24 ans, je suis devenue invalide après avoir reçu un diagnostic de sténose spinale. Ça m’a permis de voir l’autre côté de la médaille. Je n’aimais pas le mot invalide. Je me suis dit, qu’est-ce que je pourrais faire pour être valide ? », explique Mme Portelance.
Après plusieurs opérations et une mobilité de plus en plus réduite, elle décide de s’impliquer. Tout d’abord, elle siège au comité Disability Ressources Center à Kapuskasing, ensuite elle devient représentante de Hearst pour le programme de soins à domicile des auxiliaires autogérés de l’Ontario. Elle a également suivi une formation afin de devenir panéliste pour le programme et fait toujours des entrevues partout en Ontario. « J’étais aussi membre du conseil d’administration et secrétaire de la table provinciale francophone de la personne handicapée, je représentais le Nord de l’Ontario. Ça fait 12 ans que je siège au conseil d’administration de l’Intégration Communautaire. »
Après 16 ans d’activité, le Comité d’Accessibilité reconnait qu’il y a toujours du travail à faire. Lorsqu’une nouvelle structure municipale est bâtie, les membres vont visiter le site tout au long de sa construction pour s’assurer qu’il est conforme aux normes sur l’accessibilité. « Ce n’est pas seulement de mettre une rampe pour personnes en fauteuil roulant qui rend un endroit accessible, et c’est parfois difficile de penser à tout. L’accessibilité, ça se passe à plein de niveaux, que ce soit pour l’éclairage, la largeur des cadres de porte, la grosseur de l’écriture sur les affiches, etc. Le Comité se promène et prend des notes pour préparer un rapport qu’il présentera à la Ville en décrivant les choses qui doivent être faites », souligne Joël Lauzon.
La description des tâches à accomplir est suivie de recommandations sur les couts, les options disponibles, l’urgence d’agir, notamment. Le Comité offre ce service de rapports aux entreprises privées locales, qui n’engage en rien et qui donne des suggestions afin d’améliorer l’accessibilité à la clientèle. Grâce à la page Facebook du Comité d’Accessibilité, plus de gens peuvent poser des questions, demander des évaluations ou s’informer au sujet de programmes.
Germaine Paquette récompensée pour son implication communautaire francophone
Germaine Paquette était très émue de recevoir, récemment, le Prix de la francophonie de l’ACFO du Grand Sudbury. Ce n’est pas la première fois qu’on reconnait les efforts que cette dame, originaire de Hallébourg, investit pour les droits des Franco-Ontariens. Nommée chevalière de l’Ordre de la Pléiade en 2014, Mme Paquette voit à travers son cheminement les raisons qui lui ont apporté le Prix de la francophonie. Sa plus grande fierté c’est d’avoir partagé son amour de la langue française avec ses enfants et ses petits-enfants.
La jubilaire a quitté Hallébourg pour faire ses études post-secondaires à l’École des sciences de l’éducation à Sudbury et n’en repartira plus par la suite. Étant l’une des plus jeunes d’une famille de 13 enfants, ses frères et sœurs ainés étaient mariés avec des enfants et la plupart étaient installés à Hearst, c’est ce qui a dissuadé Germaine de revenir dans sa région natale. « Je ne voulais pas devoir rencontrer ma famille durant des réunions de parents et avoir à dire des commentaires sur leurs enfants, j’ai donc décidé de m’établir à Sudbury. J’ai enseigné un an à Wawa, ma cousine était la directrice de l’école là-bas. J’étais nouvellement diplômée avec des dettes d’études et ils offraient une prime d’éloignement à l’époque pour répondre à la pénurie d’enseignants dans la région de Wawa », explique-t-elle. Après cette expérience d’un an, Germaine retourne dans la région de Sudbury pour y rester. Quelque temps plus tard, elle reçoit une demande en mariage de son petit-ami de l’époque. Sa carrière en enseignement aura duré 35 ans. Provenant d’une région très francophone comme Hallébourg et Hearst, son accent était remarqué dans sa nouvelle ville d’adoption, même que parfois le service en français dans des commerces et établissements était inexistant.
Implication dans la francophonie sudburoise
Une fois retraitée, Mme Paquette a reçu un appel lui demandant de joindre le conseil d’administration du Centre de santé du Grand Sudbury. « Pendant que j’y étais, parce que je suis restée pendant plusieurs années, on reçoit une lettre du gouvernement qui nous demande de devenir bilingue et si on ne se conforme pas, ils allaient retenir nos subventions. Ce n’était pas acceptable, alors on se rend à Toronto, moi et d’autres membres du CA pour parler au ministre de la Santé de l’époque, George Smitherman. Il ne nous écoutait pas, donc quand c’est venu mon tour de parler, pour avoir son attention, j’ai donné un coup de poing sur la table en disant : “Listen to us!” Cela a réveillé tout le monde dans la salle et je lui ai expliqué la réalité des francophones du Nord de l’Ontario. Le mot bilingue devient glissant, car de dire bilingue ça devient anglophone », dit-elle.
Grâce à cette intervention et avec l’aide de Maitre Casa, le Centre de santé a conservé son statut francophone et Germaine Paquette a été nommée chevalière de l’Ordre de Pléiade à la suite de cet évènement.
Elle s’est consacrée aussi à la cause des francophones qui sont en situation de vulnérabilité dans des contextes médicaux. Elle aidait les gens qui n’ont pas accès à une personne-ressource pour traduire ce que le personnel soignant anglophone explique. « Je n’ai pas pu être auprès de ma mère durant un séjour d’un mois qu’elle avait dû faire avec des spécialistes dans la région de Toronto et je l’avais vue dépérir. Quand je lui ai demandé qu’est-ce qui se passait avec elle, elle m’a raconté qu’elle ne comprenait rien de ce que les médecins lui disaient et personne à l’hôpital ne parlait français. Ça m’a crevé le cœur et je m’étais dit qu’un jour j’allais m’impliquer auprès des personnes âgées qui veulent s’exprimer dans leur langue », explique Mme Paquette. C’est à ce moment qu’elle décide de suivre un cours de soins palliatifs et un autre pour accompagner les gens qui souffrent de démence. Par la suite, lorsqu’un patient francophone qui était traité dans un hôpital anglophone avait besoin de soutien, Germaine répondait à l’appel.
Malgré toutes ces réussites accomplies dans la communauté pour préserver sa langue maternelle, elle estime que la grandeur des gestes n’a pas d’importance. « J’ai fait plein de petites choses, mais je les ai faites avec amour ».
Sa plus grande fierté c’est d’avoir élevé ses enfants en leur transmettant son amour pour la langue française. L’artiste et comédien Stéphane (Stéph) Paquette est son fils ; il refusait de parler sa langue maternelle à l’adolescence et Mme Paquette a décidé de l’impliquer dans les arts, de l’amener voir du théâtre au Théâtre du Nouvel Ontario (TNO) et c’est comme cela qu’il a appris à aimer la langue.
Elle raconte avoir fait la même chose avec son petit-fils, qui lui est issu d’un mariage exogame. C’était important pour elle de l’intéresser au français, surtout par le biais des arts. Son petit-fils travaille maintenant dans un théâtre à Montréal, preuve que ses efforts ont porté fruit. « En grandissant ici à Sudbury, mes enfants parlaient anglais, même s’ils allaient à l’école en français. Mon fils invitait ses amis et lorsque je les entendais parler anglais ensemble, je lui demandais s’ils fréquentaient tous l’école française et la réponse était toujours oui. J’ai donc instauré une règle à la maison, si vous voulez jouer en dedans vous devez parler en français, sinon aller jouer dehors ! Mon fils en parle encore en spectacle », dit-elle en riant.
Germaine Paquette est l’une des administratrices de la page Facebook « FRANCO ONTARIENS DU NORD DE L’ONTARIO » depuis 2015 et elle s’implique au Club Âge d’Or Azilda. Tout récemment, elle est devenue bénévole à la Place des Arts de Sudbury et aimerait beaucoup recommencer l’accompagnement en fin de vie auprès des francophones de la région de Sudbury.
Photo : Inès Rebei