Appel à l’aide : les gens répondent à un sinistré
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(Par Pierre Floréa et Steve Mc Innis)
Le conseil municipal a approuvé la nomination d’Alexa Mc Gregor pour joindre la brigade des pompiers volontaires de Hearst. Selon le chef pompier, Jean-Michel Chabot, la nouvelle recrue possède toutes les qualités et l’expérience jugée
L’équipe du département des incendies de la Ville de Hearst a procédé à l’embauche de deux nouveaux pompiers volontaires. Le Conseil municipal a accepté l’embauche de Kalynn Moore et Ashley Wice lors de leur dernière rencontre puisqu’elles possèdent les qualités et l’expérience jugées comme un atout pour la brigade locale.
En décembre, le Service d’incendie de Mattice-Val Côté a reçu 66 détecteurs de fumée et de monoxyde de carbone dans le cadre de la campagne Sécurité à domicile et réduire à zéro les décès liés au feu et au monoxyde de carbone, une campagne d’éducation publique du Centre de distribution du conseil public du commissaire des incendies sur la sécurité- incendie (FMPFSC).
Au cours de la dernière année, le Commissaire des incendies de l’Ontario a assuré la distribution de 8000 alarmes aux résidents de 50 municipalités de la province, et Mattice-Val Côté était de ce nombre.
Lorsqu’ils sont correctement installés et entretenus, les avertisseurs combinés de fumée et de monoxyde de carbone aident à fournir une alerte précoce pour que les résidents s’échappent en toute sécurité d’un incendie domestique ou d’une exposition au monoxyde de carbone. « Le monoxyde de carbone est connu comme le “ tueur silencieux ” pour une raison, et les preuves montrent que la prévention sauve des vies. Nous savons que la meilleure façon d’éviter l’exposition au monoxyde de carbone est de l’éliminer à la source en entretenant correctement les appareils à combustion », déclare Claude Baril, superviseur des opérations de la région du Nord, Enbridge Gas.
Le Service d’incendie de Mattice-Val Côté est actuellement composé de 18 pompiers bénévoles, dont un chef pompier, un sous-chef et quelques capitaines. « Nous apprécions l’opportunité de nous associer à Enbridge Gas pour promouvoir la sensibilisation et pour améliorer les mesures de sécurité à l’intérieur de nos maisons. Cette campagne d’éducation nous a permis de parler de sécurité avec beaucoup de nos résidents et a fourni à notre Service d’incendie des informations supplémentaires concernant notre visibilité auprès des membres de la communauté », déclare le chef pompier, Jean Pierre Tanguay.
Photo : Facebook Municipalité de / Municipality of Mattice – Val Côté
Le Département des incendies de Hearst devait se procurer un nouveau camion d’incendie d’ici 2024, puisque le camion principal actuel date de 2009, et le Fire Underwriters Survey obligeait une municipalité de la grosseur de Hearst à changer son camion d’incendie avec pompe tous les 15 ans.
Selon la documentation de la Ville, un département des incendies peut utiliser un camion après sa date d’échéance, mais la prime d’assurance de protection contre le feu de ses résidents serait beaucoup plus élevée. Toutefois, il y avait une possibilité de prolonger l’utilisation du camion de première ligne, et ce, jusqu’à 20 ans de service. Le Bureau du commissaire des incendies de l’Ontario a confirmé cette possibilité.
D’après le Fire Underwriters Survey, les compagnies d’assurance se basent sur ses documents pour évaluer la condition d’un camion existant. Or, la condition du camion et son historique d’utilisation font en sorte que celui-ci peut servir de camion principal jusqu’en 2029.
La Ville de Hearst a lancé un processus d’appel d’offres en novembre 2022 afin d’obtenir des prix en prévision du budget 2023. Avec les délais de livraison prévus, la commande du camion devait être passée avant la fin de l’année 2022 afin de garantir une mise en service avant la fin de l’année 2024.
Un tel véhicule de service coute environ 700 000 $. Ainsi, la Ville sera en mesure de choisir l’année de l’achat du véhicule d’ici 2029.
Photo : Istock.com
L’année 2022 n’a pas été énormément occupée pour l’équipe de pompiers volontaires de la Ville de Hearst, contrairement à leurs confrères aux quatre coins de la province. Le bilan provincial comprend 133 décès dus aux flammes. Il s’agit d’un nombre record en Ontario, du jamais vu depuis plus de 20 ans.
Le commissaire des incendies de la province, Jon Pegg, a présenté un triste bilan pour l’année 2022 en matière de pertes humaines attribuables aux nombreux brasiers. Malheureusement, le nombre de décès s’élève à 133 personnes au cours des douze derniers mois.
La plupart de ces décès auraient été évitables avec un appareil de fumée fonctionnel. Le commissaire ajoute même qu’une proportion importante des décès lors d’incendies ont lieu dans des logements qui ne sont pas équipés de détecteurs de fumée.
C’est pour cette raison que les pompiers volontaires de la région prennent le temps de passer de porte en porte pour s’assurer que les résidences et les logements soient équipés de détecteurs de fumée et également de détecteurs de monoxyde de carbone fonctionnels et conformes à la règlementation.
Le Service des incendies de Hearst avait été dans l’obligation de prendre une pause au niveau des visites résidentielles à cause de la pandémie, mais en octobre dernier, les pompiers locaux ont recommencé leurs tournées. « Cette année, les inspections résidentielles ont été faites du côté ouest de la 9e Rue », indique Jean-Michel Chabot, chef pompier. « Au total, 238 maisons ont été inspectées par nos pompiers. Ce ne sont pas toutes les maisons du côté ouest qui ont été inspectées, dû au manque de temps et de personnel. Bien souvent, les problèmes communs sont le manque de détecteur de monoxyde de carbone à l’étage, et les détecteurs de fumée ou de monoxyde qui sont expirés. »
Lors de cette tournée, les sapeurs locaux ont remarqué que plusieurs résidences étaient munies d’extincteurs. Ils ont donc profité de l’occasion pour informer les gens sur comment bien les entretenir.
Les statistiques démontrent que les mois de novembre, décembre et janvier sont généralement les plus meurtriers avec un tiers des décès annuels dans des incendies.
Un récent sondage démontre que la plupart des Ontariens estiment que cinq minutes sont suffisantes pour s’échapper d’un incendie, alors qu’en réalité un individu a probablement tout au plus 60 secondes à partir du moment où le détecteur se déclenche, selon le commissaire.
Bilan 2022 local
Le département du Service des incendies de la Ville de Hearst a reçu 32 appels qui requéraient la présence des pompiers. De ce nombre, douze impliquaient des accidents sur la route et 17 ont été pour des feux soit structurels ou de véhicules.
Les évènements les plus marquants comptent la perte totale d’une grange et d’une maison, deux appels au dépotoir municipal, quelques feux de cuisine et huit véhicules dont la plupart étaient des camions commerciaux et de la machinerie.
Le département a complété 28 rencontres pour des pratiques et plusieurs pompiers ont participé à divers évènements locaux lors d’occasions spéciales, notamment la sécurité lors de l’Halloween, les HOG ou les nombreuses activités du 100e de Hearst.
Le conseiller Joël Lauzon demande à la Ville de Hearst d’étudier la possibilité d’entreprendre un processus pour éliminer le plastique à usage unique dans la municipalité. Lors de la dernière rencontre du conseil municipal, une motion a été déposée à cet effet. La prochaine étape consiste à rapporter le sujet lors d’une prochaine rencontre.
Les arguments présentés par le conseiller Lauzon sont, premièrement, la durée de vie limitée du dépotoir municipal et, deuxièmement, le plastique à usage unique est une source de pollution évitable.
Chemin Collin
La Ville de Hearst accepte la prise en charge de l’extension du chemin Collin maintenant que le demandeur a rempli les conditions du comité d’aménagement. En octobre 2021, un citoyen concluait une entente avec la Ville dans le but de lancer un chantier résidentiel.
L’instigateur du projet souhaitait construire une maison sur le chemin Collin à environ 480 mètres au sud de l’inter- section des chemins Collin et Bosnick. Dans l’entente, on pouvait y lire que le promoteur devait remplir plusieurs conditions relatives à la construction de la route avant qu’elle soit prise en charge par la Municipalité. Le nouveau tronçon devait répondre aux exigences actuelles des normes d’ingénierie pour les routes rurales praticables à l’année. Puisque le prolongement du chemin Collin a été réalisé l’été dernier, les vérifications municipales ont révélé que toutes les demandes de la Ville avaient été respectées, notamment l’élargissement, un recouvrement de granuleux, le nettoyage des fossés et un virage a été créé pour le chasse-neige.
Les citoyens demeurant à cet endroit auront désormais accès à certains services de la Ville, comme l’entretien de la route. En contrepartie, la Municipalité recevra des revenus de taxes municipales de cette nouvelle maison.
Nouveau pompier
L’équipe des pompiers volontaires de Hearst s’agrandit avec le recrutement de Marc-Olivier Gauthier. Puisque ce dernier possède toutes les qualités et l’expérience jugées nécessaires pour remplir le poste de sapeur, la Ville de Hearst a entériné, lors de sa dernière rencontre, son titre de pompier de la brigade locale.
Augmentation de loyer
Le Conseil d’administration des services sociaux du district de Cochrane a approuvé une augmentation du cout des loyers des sociétés locales de logement pour la prochaine année.
Les locataires recevront une facture mensuelle majorée de 2,5 % à partir du 15 janvier 2023.
Avec l’inflation et l’augmentation des différents couts pour la cons-truction, le comité estime cette augmentation justifiée pour l’ensemble de son territoire.
Les sociétés locales de logement offrent des logements à loyer indexé au revenu des ménages de tout genre.
Sur le territoire du district de Cochrane, on compte 1284 logements de la société locale d’habitation.
La caserne de pompiers de Hearst se trouve officiellement sous la gouverne de Jean-Michel Chabot qui est devenu chef pompier depuis le mois d’octobre. En poste depuis seulement quelques semaines, le nouveau chef pompier a plein d’idées et de projets en tête.
Lors de son embauche, il y a cinq ans, Jean-Michel se voyait assuré du poste de chef pompier à condition qu’il complète les formations nécessaires « Quand on m’a engagé, il y a cinq ans, c’était pour le poste à temps plein qui comprend d’être chef pompier et inspecteur des bâtiments », explique M. Chabot. « Le chef en poste a changé d’emploi, donc on a appointé un chef temporaire et puis on a créé le poste d’officier de prévention des incendies pour me donner un peu le pouvoir d’assister le chef et me donner le temps d’acquérir les formations nécessaires pour remplir officiellement le poste. »
Pour atteindre les objectifs de sa formation, le nouveau chef s’estime chanceux d’avoir pu suivre ses cours au Collège des pompiers de l’Ontario avant que l’établissement ferme ses portes en 2020. Le sapeur en chef se retrouve maintenant avec une équipe de 25 pompiers volontaires, un effectif légèrement sous le montant idéal. « La cible visée c’est une trentaine de personnes, mais ce n’est pas un chiffre fixe », indique-t-il. « On est toujours en recrutement. S’il y a des gens qui veulent commencer, puisqu’on est encore dans le début de la saison, ce serait un bon temps. »
Pour encourager le recrutement, le nouveau leadeur tente d’améliorer les bénéfices revenant aux pompiers volontaires. Il aimerait entre autres plus d’avantages sociaux pour son équipe, comme les inscriptions gratuites aux centres sportifs et de conditionnement physique, ainsi que des services de massothérapie et de chiropraticien.
L’initiative a pour objectif de faciliter le recrutement, mais également maintenir l’équipe de pompiers en bonne forme, ce qui est important compte tenu du nombre d’appels qui a augmenté cette année. « Je suis rendu à une quarantaine d’appels, en partie dus à des d’accidents, mais en début d’année on a eu beaucoup de feux de cuisine. On était encore isolé par la covid, donc les gens étaient plus à la maison. »
En comparaison, dit-il, il s’agit déjà presque du double d’appels ayant été reçus au courant des dernières années où la moyenne se situait entre 20 et 25.
À la suite d’un hiatus de deux ans, les services de prévention des incendies ont repris leurs habitudes des inspections résidentielles. La première semaine d’octobre, 238 résidences ont été inspectées. M. Chabot remarque que les résidences n’ont pas mis de côté l’entretien des dispositifs de sécurité, à quelques exceptions près. « Les mêmes problèmes communs qui reviennent tout le temps ce sont les fameux détecteurs de monoxyde de carbone. Tout le monde pense qu’il n’en faut qu’un dans le sous-sol, mais vraiment il devrait en avoir un sur chaque étage et puis il arrive ici et là qu’on trouve des détecteurs sans batteries. »
Une caserne ouverte au public et mise à jour
Le nouveau responsable de la caserne souhaite mettre en place un département plus interactif et transparent. Il invite les gens à venir à la rencontre des pompiers. Les mercredis en soirée, de 17 h à 19 h, sont réservés pour la population. « Si jamais vous voyez mon camion devant la caserne, les portes sont débarrées, venez nous voir », déclare-t-il. « Je suis là pour ouvrir le département le plus possible, pour que le public puisse venir avec leurs questions. »
Il prépare aussi des ateliers d’information destinés aux jeunes de La Limite, de onze à quinze ans, qui démontrent un intérêt et une curiosité envers la profession. Les participants pourront essayer les uniformes, comprendre le fonctionnement de l’équipement et apprendre les différents rôles du pompier.
De plus, un nouveau projet de loi provincial exige que d’ici 2026 tous les pompiers doivent être certifiés. Les nouveaux membres comme les plus expérimentés devront donc se procurer une preuve de certification. « On va essayer d’en faire le plus possible localement avec nos officiers qui sont instructeurs aussi, donc ils vont pouvoir donner les cours », indique le chef. « Cependant, il y a un examen pratique et écrit qui doit être supervisé par quelqu’un du Bureau du commissaire des incendies. On va devoir faire venir des instructeurs à quelques reprises. »
Aussi, une lueur d’espoir se pointe pour la caserne de pompiers de Hearst qui tente d’obtenir, depuis quelques années, un nouvel engin. « La loi NFPA exige que ton camion pompe primaire ne peut pas avoir plus de quinze ans de service. On devra donc s’en débarrasser en 2024, quand il aura ses quinze ans de service. Par la loi, on devra donc se procurer une nouvelle pompe. »