Spectacle
Dans le temps comme dans le temps Vivre dans les années 50 : les Teen Towns et les danses du Northway
En 1958, Eddy Denommée, propriétaire du restaurant Northway commence à organiser des spectacles et des danses les fins de semaine. Eddy était un excellent danseur de la grande valse et du Rock ‘n’ Roll. Avec la venue de Elvis Presley et du Rock ‘n’ Roll dans les années cinquante, on remarquait partout en Amérique du Nord une affirmation des adolescents et des adolescentes (teens) qui voulaient se créer une place dans la société. Eddy s’est montré très clairvoyant en créant un centre (chansons, danses, restaurant) dédié aux adolescents (du moins pour les fins de semaine), nommé Teen Town.
J’avais alors 11 ou 12 ans et je me rappelle avoir entendu chanter Andy Cowie. Il chantait des chansons westerns et il avait une très belle voix. D’ailleurs, plus tard, il a fait carrière comme chanteur dans l’Ouest canadien. Je me rappelle aussi avoir entendu Mario Barrette chanter Blue Suede Shoes, un des grands succès d’Elvis Presley. Tous les jeunes présents étaient émerveillés. Après quelques années, le Teen Town a cessé d’exister, mais les danses ont continué dans le sous-sol de l’édifice avec des groupes de musique locaux.
Sur la photo, on reconnait plusieurs des élèves du Hearst High School dans le temps. Merci à Aimé Chevrier pour la photo, à Ernie Bies qui a fait l’identification des participants et à l’Écomusée de Hearst pour avoir publié la photo.
Au début des années 60, ces danses étaient très populaires. Je travaillais au Théâtre Royal dans le temps et je finissais vers 22 h. Aussitôt que j’avais fini de changer le titre du film et le nom des acteurs principaux sur la grande affiche au-devant du théâtre, je m’empressais d’aller rejoindre mes amis, soit Alan Etmanski, Garry Martin et plus tard Jean-Guy Lapointe, Larry Turner, François Camiré pour les dernières heures de la danse.
Il faut dire qu’Eddy encourageait les groupes de musique de Hearst. Voici certains musiciens qui nous ont divertis lors de ces danses. Remarquez que je n’inclus pas le nom des groupes parce que ma mémoire n’est pas raffinée à ce point.
– Carol J. Barrette, Lionel et Marcel Levasseur, Roland Hince et Darquise Rodrigue
– Jean-Guy Lapointe, Michel Bouchard et Claude Allard
– Godfroy Veilleux, Paul Mallette, Paul Joanis et Rose Veilleux
– Angelo Mastelloto, Laurent Joanis, Ronald Levesque, — Saulnier, Mario Barrette
– Et je crois que Lise Camiré Laflamme, Yvonne Camiré-Lehoux, Georgette Villeneuve et Louise Tanguay ont joué aussi.
Vers la fin des années 60, ces danses se sont dissipées dans un environnent changeant comme partout ailleurs dans les pays de l’Ouest. C’était l’ère des Beatles, de Bob Dylan et du film Easy Rider.
Photo de courtoisie
Guy Morin : écrire et livrer un spectacle d’humour devant public, CHECK !
À 50 ans, Guy Morin estimait que sa bucket list n’était pas suffisamment cochée et une prestation humoristique devant un public était un rêve pour lui. Toujours dans la salle du Conseil des Arts de Hearst lorsqu’un humoriste venait offrir une prestation à Hearst, il étudiait les faits et gestes de ces artistes. Vendredi dernier dans le cadre d’une présentation entièrement locale, c’était à son tour d’épater la galerie.
Le travailleur acharné de l’épicerie Brian’s Indépendant et animateur infatigable de l’émission Le Fanatique diffusée sur les ondes de CINN 91,1 tous les mercredis soir de 19 h à 21 h était prêt à monter sur les planches pour présenter ses histoires 100 % vraies, selon lui. « Mon texte a bien défilé, je l’avais appris par coeur, mais j’ai quand même improvisé. C’étaient des histoires vécues, donc même si je ne me souvenais pas du texte, je pouvais raconter l’histoire quand même », indique-t-il.
Des histoires vraies en totalité, rien d’inventé, mais un peu moussées, finira-t-il par avouer. Devant une salle pleine de 240 personnes en style cabaret, l’humoriste en herbe se souviendra longtemps de ce moment. « J’ai juste trouvé ça génial. C’est vraiment un grand rush. Enchanté, ce n’est même pas assez comme sentiment. C’était sur ma bucket list et je suis vraiment content que ce soit fait. »
En lever de rideau, Guy avait choisi la chanson de Dany Bédar, On a tous une histoire à conter, afin de mettre la table sur ses souvenirs, surtout familiaux. « J’ai eu que des éloges, j’étais vraiment préparé et je ne savais pas jusqu’à quel point j’allais improviser. J’avais même pas pratiqué devant personne ; ma blonde pis mes enfants voulaient pas que je leur fasse. »
Pour l’instant, l’humoriste local ne semble pas vouloir préparer une tournée internationale. « Je n’ai jamais envisagé d’en faire une carrière, c’était seulement quelque chose que je devais vivre. La plupart de mes histoires se sont passées dans la région, donc ça ne fonctionnerait pas pantoute ailleurs, les spectateurs ne comprendraient rien. »
Il a quand même reçu quelques invitations pour des performances locales et ne ferme pas la porte à l’idée de représenter le même spectacle. « Si l’occasion se présente, oui. Le carnaval de Jogues aimerait que j’y aille. Je ne suis pas certain, parce que j’aimerais avoir du nouveau stock. Mais, il y a toujours la possibilité de refaire le même pour les personnes qui n’étaient pas là. »
Du côté du Conseil des Arts, la directrice générale et artistique, Valérie Picard, s’est dite heureuse de la performance de Guy, et l’équipe ne regrette pas de l’avoir invité. « J’ai trouvé ça super bien, surtout pour une toute première en humour. Il avait une bonne maitrise de la scène et de son texte, et il y avait un échange d’énergie généreux entre lui et la foule, qui a ri tout au long de la prestation. »
Photo : Francine Savoie-Jansson
Spectacle : Soirée de reconnaissance des bénévoles avec Mimi O’Bonsawin
Une soirée intime en spectacle avec auteur compositrice interprète Mimi O’Bonsawin avec Ryan Schurman à la batterie et percussion.
Ouverture des portes : 18 h 45
Spectacle : Michelle Desrochers
Michelle Desrochers : improvisatrice émérite, sens du punch extraordinaire avec une bouille atypique fort attachante !
Les derniers mois ont été très créatifs et elle est enfin prête à vous présenter le rodage de son one-woman-show.
Celle qui a troqué ses études littéraires pour une carrière d’humoriste est experte du contraste entre le langage soutenu et le corsé en fin de phrase.
Ouverture des portes à 19 h 15