Les conseils scolaires publics de l’Ontario demandent à la province de lever un moratoire sur les fermetures d’écoles et d’achever enfin un examen, commencé il y a six ans, sur la façon dont ces décisions de fermeture sont prises. Le gouvernement libéral précédent avait promis une révision et décrété le moratoire en 2017, alors qu’il était sous le feu des critiques des progressistes-conservateurs, de l’opposition et des parents au sujet des fermetures d’écoles. Certaines familles, en particulier celles des zones rurales, plaidaient à l’époque pour le moratoire, affirmant que les fermetures d’écoles « causaient un trou » au cœur d’une communauté. Six ans plus tard, les conseils sont confrontés à des « déficits de financement insoutenables », car il en coute le même prix pour entretenir et chauffer une école, qu’elle soit pleine ou à 25 % de sa capacité, a indiqué l’association
La rentrée scolaire rime bien souvent avec dépenses, puisqu’il vous faut acheter le matériel dont vos enfants auront besoin tout au long de l’année. Votre budget est un peu serré ? Voici cinq astuces pour économiser !
Faites le tri : avoir du matériel « flambant neuf » n’est pas une obligation. Ainsi, vérifiez si certaines fournitures (cartables, crayons de couleur, etc.) de l’année passée sont encore en bon état, et rayez-les de votre liste !
Étalez le magasinage : certains éléments sont à acheter d’une année à l’autre. Profitez de ce fait pour magasiner ce matériel au fil du temps, lorsque les soldes sont avantageux. Cela vous permettra également de diviser les coûts sur plusieurs semaines ou mois, au grand soulagement de votre portefeuille !
Achetez en gros : cette solution vous donne la possibilité d’épargner à long terme. Vous pouvez vous faire une réserve de papeterie ou séparer le tout avec d’autres parents, par exemple.
Utilisez vos cartes de fidélité : vous magasinez régulièrement dans certains commerces ? Voilà l’occasion idéale de transformer vos points accumulés en dollars !
Optez pour les marques maison : celles-ci offrent souvent des produits qui sont de même qualité que les marques populaires et représentent donc une intéressante source d’économies.
Visitez vos détaillants locaux pour faire le plein de rabais !
L’Université Saint-Paul d’Ottawa a récemment annoncé un projet pilote de quatre mois qui « pourrait révolutionner [son] fonctionnement » : de juillet à octobre, tout son personnel administratif travaillera 28 heures par semaine au lieu des 35 heures habituelles, sans réduction salariale.
« Peut-être que ça va fonctionner à merveille, peut-être qu’il va falloir adapter certaines choses et peut-être aussi que ça va être un échec lamentable, on ne le sait pas tant qu’on ne l’a pas essayé! Le vrai test, ça va être le mois de septembre avec la rentrée universitaire », lance Jean-Marc Barrette, vice-recteur à l’enseignement et à la recherche à l’Université Saint-Paul.
Photo : Courtoisie
Il explique que l’établissement pense depuis plusieurs années à adopter un modèle d’heures de travail réduites et que le contexte de pénurie de main-d’œuvre n’a fait que renforcer cette volonté.
« En période de plein emploi comme on vit actuellement, il y a beaucoup de magasinage et nos principaux concurrents, ce sont l’Université d’Ottawa, l’Université Carleton, le Collège Algonquin, La Cité… C’est un phénomène qui est nouveau d’il y a un an, un an et demi : on s’échange notre personnel sans arrêt », observe Jean-Marc Barrette.
L’établissement fait le pari qu’en offrant la semaine de travail réduite — l’Université Saint-Paul est d’ailleurs la première université à le faire au Canada d’après le vice-recteur —, ses équipes demeureront plus stables, «ce qui va enlever beaucoup de pression sur les collègues et les superviseurs pour former les employés».
Jean-Marc Barrette s’attend à voir moins de stress et moins de détresse psychologique chez les employés, ce qui pourrait se traduire en une baisse des congés d’invalidité.
Dans le Nord de l’Ontario, la quinzaine d’employés de la petite municipalité de Rivière des Français a l’option, depuis janvier, d’effectuer une semaine de travail comprimée en quatre jours.
Presque tous s’en sont prévalus et «les employés adorent […] Ç’a levé le moral!» d’après la mairesse, Gisèle Pageau.
Photo : Courtoisie
« On est capables de garder le bureau ouvert une demi-heure de plus par jour, donc tout le monde gagne », ajoute-t-elle, soulignant que les employés ont tout de même dû apprendre quelques-unes des tâches de leurs collègues pour compenser.
Quelques autres municipalités ont téléphoné à Rivière des Français pour s’enquérir des modalités de ce projet pilote qui doit se conclure en septembre avec possibilité de conserver ce nouveau modèle.
Photo : Page Facebook Municipality of French River
Gisèle Pageau croit que «deux ou trois» ont commencé un projet similaire et s’attend à ce que le sujet fasse l’objet de discussions lors de la conférence 2022 de l’Association des municipalités de l’Ontario (AMO) qui aura lieu à la mi-aout.
À travers le pays, d’autres municipalités comme Quispamsis et Sackville au Nouveau-Brunswick, et Guysborough en Nouvelle-Écosse tentent aussi l’expérience, poussant le Syndicat du Nouveau-Brunswick à réclamer que la Province tente un projet pilote afin d’encadrer la semaine de quatre jours.
Pour Arnaud Scaillerez, professeur à l’École des hautes études publiques de l’Université de Moncton, les gouvernements auront effectivement un rôle à jouer si le modèle continue de se répandre.
Photo : Courtoisie
« Tout dispositif nouveau nécessite d’être encadré pour équilibrer les pouvoirs entre employeurs et employés, afin d’éviter toutes déviances et toutes formes d’abus. […] Si ce dispositif devait se généraliser, il est certain qu’un encadrement légal à l’échelle fédérale, provinciale et même internationale réduirait les risques d’abus, voire d’esclavagisme moderne », indique-t-il.
D’ailleurs, le professeur a eu écho de réflexions concernant le Code du travail canadien qui viseraient à faciliter la mise en place de la semaine de quatre jours.
Arnaud Scaillerez, qui effectue des recherches auprès d’entreprises ayant opté pour la semaine de quatre jours, note qu’il peut s’agir d’une « contrepartie » au télétravail qui est « réservé, en règle générale, à des emplois où les tâches peuvent se faire à la maison […] des emplois qualifiés où on travaille devant un ordinateur ».
Si le télétravail est ainsi « réservé à une caste professionnelle et intellectuelle », la semaine de quatre jours peut être mise en place de manière «plus démocratique», souligne l’expert.
D’autres pays en ont d’ailleurs fait l’essai, avec succès, constate-t-il : « Il y a une augmentation du rendement des entreprises ou au moins un maintien du rendement », et ce, plus de deux ans après la mise en place du nouveau modèle dans certains cas.
Le professeur observe toutefois qu’il vaut mieux privilégier un modèle de réduction des heures plutôt que de compression, car faire autant d’heures en quatre jours, « ça peut vraiment devenir très fatigant ».
C’était une inquiétude à Rivière des Français, mais Gisèle Pageau n’a pas vu de problème à ce niveau : « On ne voit pas de négatif […] et s’ils préfèrent retourner à la semaine de cinq jours, c’est leur choix », fait-elle remarquer.
À l’Université Saint-Paul, « on a demandé à notre personnel de réfléchir sur la façon dont le travail se fait », indique Carole Audet, vice-rectrice associée, Talent, diversité et culture.
Photo : Courtoisie
« On regarde aussi à investir dans de nouveaux moyens technologiques […] revoir certaines méthodes de travail, regarder le nombre de réunions », ajoute-t-elle.
« L’objectif, c’est de le faire à cout zéro », complète le vice-recteur Jean-Marc Barrette.
Éviter de créer des «esclaves modernes»
Pour Arnaud Scaillerez, « sur le plan sociologique et philosophique, il faut voir quelle société on veut demain, qu’est-ce qu’on veut créer ».
« Est-ce qu’une société moderne, c’est une société qui gagne des milliards, ou est-ce que c’est une société où les employés et les citoyens sont heureux? C’est un vrai choix », souligne-t-il, en ajoutant que cela nécessiterait « une meilleure répartition des richesses ».
Le professeur met toutefois en garde contre le danger d’empirer le déséquilibre entre les pays : « Il faut éviter que ce soient les sociétés occidentales qui travaillent quatre jours et que pour compenser on fasse travailler davantage les autres pays. Il ne faudrait pas que d’autres pays deviennent les “ esclaves modernes ” du travail pour nous permettre à nous, sociétés occidentales déjà bien installées dans notre confort, d’en avoir encore plus. »
En Espagne, 200 entreprises volontaires participeront à un projet pilote de trois ans pour tester la semaine de quatre jours. Le gouvernement espagnol a créé un fonds de 50 millions d’euros afin de compenser les entreprises si elles subissent des pertes.
« Il y a une prise de conscience éthique et mondiale que les gouvernements doivent absolument prioriser », avertit Arnaud Scaillerez.
Photo : Annie Spratt – Unsplash
Photo principale : Courtoisie Université Saint-Paul
Des représentants de l’École Passeport Jeunesse, composés d’élèves et de parents, avaient adressé aux élus du conseil municipal, lors d’une séance ordinaire, une demande à la Ville afin de créer un passage pour piétons sur la 9e Rue à proximité du Collège Boréal et de l’École Passeport Jeunesse. Cette demande n’a toutefois pas été acceptée.
La délégation qui réclamait un passage piétonnier expliquait qu’en raison des limites liées à la taille de l’école, certains cours sont offerts dans une section du centre universitaire. Les étudiants de l’École Passeport Jeunesse doivent effectuer des allers-retours entre les deux bâtiments et, à leur avis, cette zone est dangereuse.
La personne responsable d’exa-miner le dossier à la Ville de Hearst a consulté le manuel Provincial Pedestrian Crossing Treatments et constaté qu’il ne serait pas légal d’acquiescer à cette demande.
Le manuel stipule que les passages pour piétons ne doivent pas se trouver à moins de 200 mètres d’un autre passage, ce qui est le cas dans le dossier qui nous intéresse. Le passage piétonnier situé à l’intersection de la rue Edward et de la 9e Rue n’est qu’à environ 102 à 115 mètres du corridor demandé.
Le Guide de conception géométrique des routes cana- diennes fournit également la distance de visibilité d’arrêt minimale pour les véhicules roulant à une vitesse définie. Or, un véhicule circulant à 50 km/h nécessiterait entre 60 et 110 mètres de visibilité directe d’un passage piétonnier. Dans ce cas, la courbure du pont qui traverse la rivière Mattawishkwia ne fournit pas la distance de visibilité minimale permettant aux conducteurs de réagir en toute sécurité au passage pour piétons.
Selon la documentation de la Ville, des discussions ont eu lieu à ce sujet lors de la réunion du 16 juin de la Commission des services policiers. La Munici- palité a été informée que la principale cause d’accidents liés aux passages piétonniers est la distraction au volant.
Sur la base des exigences de sécurité susmentionnées, la Municipalité estime qu’elle ne peut pas créer en toute sécurité un passage pour piétons à l’emplacement proposé, car son installation pourrait augmenter le danger associé à la traversée de la rue.
Cependant, l’arrêté de circulation de la Ville de Hearst stipule que les zones scolaires sont définies comme « une rue ou une portion de rue à une distance de 150 m le long de la route dans les deux sens au-delà des limites du terrain utilisé aux fins d’une école ». Cette demande a fait ressortir le fait que la Ville a omis d’aménager la zone scolaire suite à l’ouverture de l’École Passeport Jeunesse. Il faudra donc agrandir ladite zone scolaire à proximité de l’école et déplacer les panneaux de limitation de vitesse à 40 km/h plus au sud sur la route 583 Sud.
Le déplacement du panneau de limitation de vitesse de la zone scolaire du côté sud du pont, combiné à l’installation de l’indicateur de limitation de vitesse, devrait contribuer à ralentir la circulation et à sensibiliser les automobilistes. La Police provinciale de l’Ontario a également proposé d’entreprendre une patrouille ciblée dans ce secteur pour mieux faire connaitre la limite de vitesse réduite.
Quand j’ai atteint l’âge de commencer l’école, nous demeurions très loin du village (plus de trois kilomètres). Alors, ma mère a emprunté des livres de lecture en français et en anglais et elle m’a enseigné à lire. Ce qui est surprenant, c’est que ma mère ne savait pas un mot d’anglais et c’est elle qui m’a enseigné à le lire. Elle dit qu’elle aurait tellement rêvé de devenir enseignante et c’était sa chance de réaliser son rêve. J’ai commencé l’école au mois de mai, après que les froids et les tempêtes de l’hiver furent passés et à la fin de juin, je suis passée en deuxième année.
Il ne faut pas penser que notre école ressemblait à la vôtre. Pas du tout. Il n’y avait pas d’électricité ni d’eau courante. Les toilettes (ou bécosses) étaient dehors au fond de la cour. Dans un coin du corridor, il y avait une chaudière d’eau avec une tasse pour boire (la même tasse pour tout le monde…) et un genre de bassin pour se laver les mains. Quand l’eau devenait trop sale, il fallait aller vider le bassin dehors. Ça te surprend que nous ayons tous survécu malgré ces conditions hygiéniques si précaires ?
Au début, il n’y avait qu’une seule salle de classe, c’est-à-dire de la 1re année jusqu’à la 8e année. Si ma mémoire est bonne, nous étions entre 25 et 30 élèves. Imagine le pauvre professeur qui devait enseigner tous les sujets à toutes les classes. Il arrivait souvent que les grands aidaient aux plus petits. C’est peut-être à ce moment qu’est née ma vocation d’enseignante. Après quelques années, le groupe étant devenu trop nombreux, la classe fut divisée en deux.
Ce doit être difficile pour toi d’imaginer mon école !!
Quand je fus en âge de commencer l’école, nous demeurions à plus de trois kilomètres du village. C’était une trop grande distance pour une enfant si jeune à marcher soir et matin, surtout l’hiver dans le Grand Nord. Je dois dire qu’il n’y avait pas d’autobus scolaire et que mes parents n’avaient pas d’auto. Alors ma mère a emprunté des livres de l’école (un en français et un en anglais) et elle m’a enseigné à lire. J’ai commencé l’école (pour vrai) au mois de mai et en juin je suis passée en deuxième année. Faut croire que j’avais un bon prof.
Pendant quelques années, j’allais demeurer chez ma grand-mère durant l’hiver. Sa maison était à environ un demi-kilomètre de l’école. Le lundi matin, mon père attelait notre chien, Mireau, à un traineau. Mireau m’emmenait à l’école. Je débarquais et le chien continuait jusque chez grand-maman. Le vendredi, on faisait l’inverse.
J’aimais beaucoup rester chez ma grand-mère. Elle était pas mal stricte et ne me gâtait pas. Mais, il y avait chez elle ses cinq garçons, mes oncles, qui étaient jeunes (entre 18 et 26 ans) et qui étaient pleins d’entrain. Ils s’occupaient beaucoup de trucs. Ma grand-mère n’était pas toujours d’accord, mais mes oncles savaient me défendre.
Mon parrain, oncle Jean-Baptiste, le plus vieux et le plus tranquille, avait un passetemps favori : il réparait les montres. Il en avait toute une série qu’il gardait pour les morceaux pour en réparer d’autres. C’est lui qui m’a donné ma première montre. Une grosse montre d’homme, avec un gros bracelet noir… mais j’étais tellement contente !
Ma grand-mère était très religieuse, il fallait dire le chapelet suivi de longues prières tous les soirs, à genou. Il m’arrivait de manquer de sérieux quand il fallait prier trop longtemps. Grand-maman me faisait de gros yeux, mais il y avait toujours un oncle qui prenait ma part en disant que c’était lui qui m’avait fait rire.
Grand-maman avait un magasin général, très petit comparativement aux magasins que tu connais. Le soir, après le souper, mes oncles allaient chercher la caisse d’argent et ils jouaient à l’argent.
Au bout d’une couple d’heures, ils remettaient tout l’argent dans la caisse et allaient la serrer à sa place. Grand-maman les disputait, elle disait que c’était une invention du diable et qu’ils me donnaient mauvais exemple !! C’est sans doute à ce moment que j’ai développé mon gout de gambling. Le dernier de ces oncles (Pierre) est décédé le 1er juin 2010