Musique
L’ÉSCH s’offre une expérience au concours Quand ça nous chante !
Un groupe d’élèves de l’École secondaire catholique de Hearst s’est rendu à North Bay pour participer à la 20e édition du festival de musique Quand ça nous chante. Cette année, environ 15 écoles y participaient, un peu plus que l’an dernier. Raymond Piette, enseignant de musique à l’ÉSCH, s’est occupé de gérer les pratiques et le voyage pour permettre à ses élèves de vivre une expérience musicale hors du commun.
Ils ont commencé à se pratiquer dès le mois d’octobre, pendant leurs temps libres et les heures du diner. Les trois musiciens, Vincent Boilard, Danick Dubé et Jasmin Gillis, se rassemblent souvent pour jammer. Lorsqu’est venu le temps de choisir une chanson, l’idée de la pièce Bobépine de Plume Latraverse et Éric Lapointe leur est venue à l’esprit. « Quand on s’est demandé qui allait chanter, les filles étaient un petit peu mal à l’aise de chanter ce style-là, donc Danick s’est juste lancé. Tout le monde est resté surpris ! Il a été un peu le clou du spectacle pour être honnête. Les gens de toutes les autres écoles venaient le voir dans les corridors après sa prestation et ils le reconnaissaient. C’était beau à voir », raconte M. Piette.
Les autres chansons que les filles et garçons ont chantées sont : On leur a fait croire, d’Alex Nevsky ; Tu ne sauras jamais, des BB ; et Animal, de France D’Amour.
Sur place, les jeunes avaient accès à des ateliers avec des professionnels de la musique et ils ont pu assister à six prestations d’artistes professionnels. « On a eu droit à six spectacles de six artistes avec des styles différents, ça permet à tout le monde de gouter à tout. Quand ça nous chante est un festival de musique francophone en milieu scolaire. C’est bien écrit dans les règlements qu’aucune musique dans une autre langue ni de traduction d’une chanson en français ni de prestation musicale ne sera permise. »
À la demande générale, le groupe musical de l’ÉSCH continue de pratiquer des chansons pour pouvoir offrir une prestation devant les gens de la communauté. « Nous sommes encore dans les stades préliminaires, mais nous aimerions organiser un spectacle au début ou à la mi-mai. Comme cela, ils auront trois mois pour continuer à développer leur répertoire et avoir quelque chose d’encore plus complet pour présenter aux écoles », conclut l’enseignant.
Restez donc à l’affut pour avoir plus de détails concernant le prochain spectacle du groupe. M. Piette ajoute que l’orchestre d’harmonie de l’ÉSCH fera une tournée à travers tout le conseil scolaire, donc jusqu’à New Liskeard, au début du mois de juin. De beaux projets pour la relève musicale de Hearst.
Photos : Laurence Villeneuve
Spectacle à grand déploiement, Jolene et le Gambler débarque à Hearst
Un spectacle très attendu par les amateurs de country de la région met en vedette Annie Blanchard et Maxime Landry qui présentent Jolene and the Gambler le 2 février prochain. Il s’agit d’un hommage à Dolly Parton et Kenny Rogers dans un décor digne de Nashville, alors que les deux anciens académiciens revisiteront des classiques de la musique country qui les ont marqués.
Annie Blanchard est native du Nouveau-Brunswick et la musique fait partie de sa vie depuis qu’elle est toute jeune. Elle dit avoir appris à chanter dans la meilleure école qui existe, la chorale d’église. « Quand tu es dans une chorale, tu as les différents styles vocaux : les altos, les sopranos et les ténors, donc tu entends toutes les voix. C’est comme ça que j’ai appris à chanter et à écouter les autres aussi, en faisant des harmonies vocales. »
Par la suite, Annie découvre la scène et se joint aux autres chanteurs de son village dans les soirées d’amateurs. Sachant que ses parents voulaient qu’elle ait une option à part la musique pour gagner sa vie, elle a fait ses études en coiffure et a été propriétaire d’un salon pendant quelques années. C’est vraiment après avoir participé à la finale de l’émission de téléréalité Star Académie en 2005 que sa carrière prend son envol. « La coiffure, pour moi, c’était un art aussi. J’ai toujours considéré cela comme de l’art. Tu crées quelque chose avec les coupes de cheveux et les colorations ; ça faisait partie de mon univers. J’étais travailleuse autonome et j’aimais ça ! Être travailleuse autonome, comme jeune adulte, c’est vraiment ça qui m’a permis de rester forte et persévérante dans ma carrière musicale. »
La musique country a toujours fait partie intégrante de la vie d’Annie, et son grand-père en était un grand amateur. Musicien et bricoleur, il fabriquait des instruments ; c’est lui qui a montré à Annie ses premiers accords de guitare. « Les gens m’ont connu à Star Académie avec la chanson Évangéline, et c’était peut-être différent du monde country. Mais quelque part, cette chanson-là parle de l’histoire de l’Acadie, ça fait partie de mes racines, ça faisait partie de moi aussi. Et ça faisait longtemps que je la chantais dans les bars, ce n’était donc pas de l’inconnu pour moi quand j’ai décidé de la choisir pour faire mes auditions de Star Académie. Je n’ai pas choisi le country pour suivre une vague populaire, c’est vraiment quelque chose que j’aime depuis que je suis jeune. »
Pour la chanteuse acadienne, tous ses albums contiennent une tonalité country, même ses premiers albums avec Québecor. Après avoir décidé de signer avec une plus petite maison de disques, elle a pu faire paraitre des albums complets de musique country sachant très bien que ses chansons ne pourraient pas jouer sur les radios commerciales. La hausse de la popularité du country des dernières années laisse Annie Blanchard pleine d’espoir. « Avec tous les nouveaux artistes country québécois, je crois qu’on va en venir à quelque chose, ça s’en vient. Mais moi, de l’époque où j’ai commencé, dès que tu étais country, les radios commerciales préféraient ne pas jouer ta musique. Je me suis déjà fait dire qu’il y avait trop de pedal steel dans ma chanson quand il n’y en avait même pas ! C’est pour dire à quel point l’étiquette est forte quand tu décides de t’assumer country ! »
Les radios communautaires et country ont toutefois permis à la chanteuse d’avoir un public qui l’aime beaucoup et elle ne vit que de sa musique malgré tout cela. L’idée de faire un duo avec Maxime Landry est venue lorsque Kenny Rogers est décédé, en pleine pandémie, et que sa mort est passée un peu inaperçue dans le chaos qui sévissait. « Après un spectacle à Moncton, Maxime m’a parlé qu’il aimerait lui faire un hommage, puisque personne n’en avait fait et je trouvais que ça lui allait tellement bien la musique de Kenny Rogers. Je lui ai dit que s’il faisait ça, je serais sa Dolly Parton pour une chanson de son album. De là, nous avons décidé de le faire ensemble. »
La création de l’album a été assez rapide, un projet de coeur qui comble les deux chanteurs. Le duo est très content de venir le présenter à Hearst ce vendredi, car malgré que ce soit une mise en scène de grande salle, ils feront tout pour que le décor passe les portes du Conseil des Arts !
Photo : maximelandry.com
Trois artistes franco-ontariens s’unissent dans Les Bilinguish Boys
Le trio composé d’artistes-compositeurs-interprètes de la région de Sudbury, les Bilinguish Boys, sera à la Place des Arts de Hearst à la fin du mois de janvier dans le cadre de la programmation du Contact ontarois. Stef Paquette, Dayv Poulin et Édouard Landry se rassemblent sur scène pour un spectacle original sans flafla.
En plus d’être des auteurs- compositeurs-interprètes prolifiques, les trois hommes ont aussi des carrières dans des domaines variés. Dayv est animateur radio à la station Le Loup, Édouard est urbaniste pour la Ville du Grand Sudbury et Stef est animateur culturel à l’École secondaire catholique Thériault à Timmins.
Amis depuis plusieurs années, Stef et Dayv se sont connus lorsque tous les deux faisaient partie du groupe Les Chaises musicales. Pour ce qui est de Stef et Édouard, ils formaient avec un autre membre le groupe Konflit Dramatik, et lorsque Stef a quitté ce projet pour créer le groupe Les Chaises musicales c’est Dayv qui l’a remplacé. « L’épouse d’Édouard est une de mes amies les plus anciennes, donc veut veut pas tu ne peux pas être artiste musical franco-ontarien et habiter dans le Grand Sudbury et ne pas te connaitre, c’est impossible ! »
Le groupe Bilinguish Boys s’est formé il y a quelques années lorsque Stef Paquette a été invité à faire un spectacle au Lavigne Tavern dans le Nipissing. N’ayant pas fait trop de spectacles dans les bars, il demande alors à ses deux amis de l’accompagner sur scène. L’évènement était aussi une occasion d’amasser de l’argent pour la banque alimentaire locale. Ce qui était censé n’être qu’une seule représentation est devenu une tradition, puisque chaque année durant la période des Fêtes, les trois hommes continuent de faire une prestation. « À la fin de notre premier spectacle, j’ai dit sur scène : on devrait faire ça chaque année ! Le propriétaire m’a donc rappelé l’année suivante pour me demander quelle date nous voulions pour la levée de fonds. Après la deuxième année, nous avons eu un appel de La Nuit sur l’étang pour aller jouer lors de cet évènement musical en tant que groupe. Nous n’étions pas un groupe, juste trois artistes qui se rassemblent pour niaiser une fois par année, mais depuis nous sommes devenus un groupe à part entière », explique Stef Paquette, un membre des Bilinguish Boys.
Leur nom provient d’une soirée où quelqu’un d’anglophone était parmi les spectateurs et ne comprenait pas les interactions ; les hommes se sont déclarés bilinguish au lieu de bilingues et le gag leur vaut le nom qu’ils ont aujourd’hui.
Leur style est très simple, acoustique surtout, ne désirant pas trimbaler toutes sortes d’équipements et d’instruments. Ils amènent leurs guitares, sans basse ni percussions. Les chansons qu’ils ont choisies sont en harmonie avec le mandat et l’énergie des Bilinguish Boys, mais sans sortir juste des chansons de leur propre répertoire. « C’est déjà arrivé que les spectateurs nous demandent de jouer une chanson en particulier, de Dayv par exemple. Mais ce n’est pas ce qu’on veut faire. Si les gens désirent entendre des chansons de nos projets solos, ils devront s’acheter des billets pour aller aux spectacles solos. Nous savons la première et la dernière chanson que nous allons jouer et c’est tout ! Ce qui se passe dans le milieu, ce sont des interactions entre nous ou avec la foule, et nous connaissons nos forces à chacun. »
Ce sont des moments sur mesure qui attendent ceux et celles qui se rendront à la Place des Arts : Les Bilinguish Boys seront à l’écoute de la foule et ils seront là pour s’amuser.
Photos : Facebook Les Bilinguish Boys