Hearst
Rénovations nécessaires pour attirer des médecins
Il y a déjà quelques années que l’Équipe de santé familiale Nord-Aski parle de la nécessité de rénover le Centre médical de Hearst. La partie arrière a été refaite en 2019, mais la pandémie a retardé l’installation des employés de l’équipe dans les nouveaux locaux. Toutefois, le rez-de-chaussée aurait besoin d’être amélioré aussi, surtout pour attirer de nouveaux professionnels de la santé à Hearst. Deux dons significatifs ont été remis à cet effet, soit 100 000 $ de la Fondation de la Caisse Alliance de Hearst et 50 000 $ de Pepco.
Plusieurs raisons motivent le directeur général de l’Équipe de santé familiale Nord-Aski, Jacques Doucet, à mener de front cette quête. « Lorsque l’agence a vu le jour en 2011, son personnel était formé de 5,35 équivalences à plein temps. Aujourd’hui, l’organisation compte 14 employés. Nous manquons d’espace, ce qui affecte notre capacité à introduire de nouveaux programmes et services. Par ailleurs, la configuration actuelle de l’immeuble, vieux de 48 ans, ne permet pas d’intégrer physiquement de nouveaux cabinets de médecine familiale au sein du présent Groupe de médecins de Hearst. Ça, c’est un problème majeur qui nuit à nos efforts de recrutement et de rétention. »
Lorsque les responsables du recrutement rencontrent des médecins potentiels, le sujet des infrastructures est toujours un important sujet de discussion. Les médecins s’interrogent sur les installations de médecine familiale en place. Selon M. Doucet, il serait préférable pour eux de travailler en équipe au sein d’une seule et même entité de soins de santé. « D’ici 2028, l’Université de l’ÉMNO (École de médecine du Nord de l’Ontario) prévoit créer 63 nouvelles places de résidence médicale, dont 34 en médecine familiale. Ce sont les communautés avec des installations modernes permettant d’offrir des expériences d’apprentissage enrichissantes qui seront sélectionnées pour accueillir ces étudiants. » Les gens de la communauté ont de la difficulté à obtenir des soins primaires à l’heure actuelle, et il est d’ordre public que Hearst fait face à une inquiétante pénurie de médecins. Cette réalité n’est pas unique à la municipalité, ce sont plus de 200 médecins de famille qui manquent dans le Nord de l’Ontario. Les données le démontrent, 2,3 millions d’Ontariens n’ont pas de médecin de famille et il est prédit que ce chiffre passera à 4,4 millions en 2026. (OMA, OCFP, 2023.) Or, la compétition que se livrent les municipalités pour attirer de nouveaux docteurs est féroce.
Comme l’explique Jacques Doucet, la vision de l’Équipe de santé familiale Nord-Aski en ce qui concerne la constitution désirée du Groupe de médecins de Hearst est ambitieuse. « Il nous faut entre 10 et 12 médecins afin de pouvoir offrir des soins à l’ensemble des 7 000 résidents de la région élargie de Hearst et afin de pouvoir maintenir les services présentement en place à l’intérieur de la structure de santé locale. Pour convaincre de nouveaux médecins à s’établir ici, nous devons créer un milieu de travail inclusif et sécuritaire, non seulement pour le mieux-être des fournisseurs de soins, mais également dans le but d’améliorer l’expérience des patients. »
Les partenaires impliqués estiment à 2 000 000 $ le projet de rénovation du Centre médical de Hearst. L’Équipe de santé familiale Nord-Aski travaille étroitement avec la Fondation de l’Hôpital Notre-Dame, propriétaire de l’immeuble, dans la recherche de dons et dans la préparation de demandes diverses de subventions. Une chose est certaine, sans dons et subventions, le projet n’est malheureusement pas possible. Jacques Doucet a mentionné que les dons reçus de Pepco et de la Caisse Alliance de Hearst serviront à payer une partie des couts associés aux rénovations déjà effectuées à l’intérieur de la section sud du Centre médical de Hearst où se trouve maintenant l’Équipe de santé familiale Nord-Aski.
Hearst : Centre jeunesse
La Ville demandera une étude afin de créer un centre jeunesse. À la suite de la présentation de deux étudiantes devant le conseil municipal le 2 mai dernier et le dépôt d’une pétition de 130 noms, le projet sera étudié sérieusement par le personnel municipal.
Une étude de faisabilité et l’évaluation des couts seront présentées aux élus dans un temps indéterminé. Depuis que La Limite a cessé ses activités, les préados n’ont plus d’endroit pour se rencontrer et se divertir.
Dans le temps comme dans le temps : Les cirques à Hearst
Mille têtes valent mieux qu’une seule. Lorsqu’il s’agit de l’histoire des cirques à Hearst, ma mémoire se limite aux deux paragraphes suivants. Je décide alors de publier mes souvenirs sur le site Hearstory et d’inviter les lecteurs à ajouter les leurs. Je n’emploie que le prénom de certaines personnes qui ont contribué.
Est-ce qu’il y a des gens qui se rappellent des cirques des années 50 et 60 ? Ils venaient au mois d’aout, avant la rentrée des classes. Je me souviens de la grande roue, des manèges à cheval, des swings, des jeux d’argent, des dards avec ballons, de la cloche qu’on devait faire sonner en frappant un machin avec une masse. Si je me souviens bien, c’est la Légion et ensuite la Municipalité qui en prenaient la responsabilité. Je me rappelle que certains cirques étaient des grands cirques avec spectacles et animaux (Three Ring Circus). J’ai aussi vu des acrobates et des animaux africains nous donner un spectacle sous de grandes tentes derrière et à l’intérieur de l’aréna.
C’est une tradition qui s’est dissoute au début des années 70, soit à cause d’un manque de participation ou de financement.
Émile : Il s’appelait Le Maple Leaf si je ne me trompe pas. Le cirque avec animaux et spectacles était dans l’aréna.
Marlène : Serge, au début les cirques avec animaux étaient dehors. Avec la construction du nouvel aréna, il y a eu une couple de visites où ils étaient installés sur une la patinoire.
Émile : Marlène, c’est ça, mais il y avait une tente dehors pour les animaux, je crois. Ça fait plusieurs années de ça.
Agnès : Je suis allée avec ma famille quand ma mère travaillait pour la banque Nouvelle-Écosse. Donc, avant 1974.
Maurice : Je crois que le Beauce Carnaval, qui venait de la Beauce au Québec, faisait la tournée dans le Grand Nord ontarien incluant Hearst.
Marlène : Oui, je me souviens des cirques avec et sans animaux. Ils venaient souvent pour le long weekend de la fête du Travail. On en ramassait beaucoup des toutous de toutes sortes. Les patates frites en zigzag et la barbe à papa rose étaient donc bonnes. On passait la journée là quand nos parents nous donnaient des sous en masse.
Denise : Oui, nous remplissions la grosse auto avec du lunch et des breuvages et on se cordait comme des sardines. Pas question de ceinture. Le retour à Coppell était calme. Les plus jeunes dormaient. La récompense pour le travail accompli pendant la période estivale.
Aimé : Je m’en souviens très bien, et surtout j’étais très impressionné de les voir ériger, en utilisant un éléphant, la grande tente où se donnaient les spectacles. Un vrai éléphant à Hearst, quelle merveille ! J’en avais vu dans des livres et au cinéma dans les séries du samedi soir au Royal. J’ai souvenir de tout ce que tu énumères, Serge, et même d’une tente pour adultes seulement avec affiches de danseuses. Que d’heureux souvenirs.
Yves : C’était le bon temps. On ne reverra plus jamais ça. C’est vraiment dommage pour nous, mais surtout pour nos enfants et nos petits enfants.
Peggy (traduction de Serge Morissette) : Je me rappelle des Stanger Shows qui venaient à Hearst avec la grande roue, les manèges et les swings qui nous montaient très haut. Il y avait aussi des jeux, tels lancer des pièces de monnaie dans des bouteilles et le lancement de balles pour renverser des bouteilles. Mme Stanger était une dame à l’air sévère et elle vendait les billets pour les manèges. M. Stanger s’assurait que tous les manèges fonctionnent bien.
Claude : Je me souviens de l’année 59 ou 60. L’un des distributeurs pour les tracteurs Case avait fait tirer un tracteur 430 contre un éléphant, et à mes yeux le tracteur avait gagné. En revenant à la maison, mon père avait dessoufflé ma baloune en me disant que l’entraineur avait tapé tout doucement la patte de l’animal pour le faire reculer. J’en étais très déçu, car on venait d’acheter un de ces beaux et forts tracteurs.
Un écrivain primé écrit un nouveau roman sur Hearst
Hearst a toujours joué un rôle dans les romans historiques de Terry West, mais jamais autant que dans ce dernier.
J’ai demandé à mon invité ce qu’il y avait dans ce nouveau livre qui pourrait inciter les gens de Hearst à vouloir le lire. Probablement parce que l’action se déroule dans la région de Hearst dans les années 1940. Le texte à la quatrième de couverture donne une brève description, sans dévoiler toute l’intrigue.
« Nous sommes en 1939 et Jari Hoivuneimi, nouvel immigrant à Hearst, est retourné en Finlande pour combattre les Russes qui envahissent sa patrie. Cinq ans passent, et un Jari sous le choc, maintenant un fugitif des deux côtés de l’Atlantique, revient en cachette au Canada. Son retour est motivé par le désir de revoir Kerttu Nurmi, la femme de Hearst qu’il a laissée derrière lui. Mais à mesure qu’il approche de la ville, il commence à perdre son sang-froid. Kerttu sera-t-elle repoussée par son état actuel, hagard et démoli par la guerre ? Pire, serait-elle avec quelqu’un d’autre ? Terrifié par ce qu’il pourrait trouver, il disparait dans le bois pour reprendre confiance et guérir. Pas pour toujours, se dit-il, juste assez longtemps pour que son corps et son esprit reviennent à la normale. Mais la convalescence prend du temps. Les mois s’éternisent. Il essaie de faire de la trappe, mais de nouvelles complications s’accumulent : un prisonnier de guerre allemand échappé de Newago Timber, des voleurs de fourrure, la solitude… Tôt ou tard, il devra se donner du courage, se rendre en ville et approcher Kerttu. La seule note positive dans son coin est Otto Schneider, un huttérite à la retraite de Reesor, qui vit maintenant dans une cabane à l’est de Jogues ».
J’ai demandé à l’auteur si les Finlandais de Hearst sont vraiment retournés en Finlande pour combattre les Russes en 1939. Selon Terry, beaucoup d’entre eux l’ont fait. Le regretté Mauno Jansson avait une longue liste de noms. Plusieurs sont morts à la guerre, d’autres sont revenus avec des médailles. Terry poursuit en disant que les Finlandais de Hearst étaient unis sur la nécessité de vaincre les Russes, mais divisés sur la politique. Certains étaient d’ardents communistes, d’autres non. Cela a conduit à de sérieux combats au Finn Hall sur le chemin du Lac Ste-Thérèse. Selon Mauno, un Finlandais de retour avait combattu avec les Russes et avec une si grande communauté finlandaise, il n’a pas duré longtemps à Hearst.
J’ai demandé qu’est-ce qui avait provoqué la guerre russo-finlandaise et Terry m’a répondu que la Russie a accordé l’indépendance à la Finlande en 1921, puis a voulu la récupérer en 1939. Cela rappelle l’histoire de l’Ukraine. La Russie l’a libérée en 1992 et veut maintenant la reprendre. La différence est que l’Ukraine obtient des armes occidentales, tandis que la Finlande n’en a pas eu et a perdu la guerre : 89 000 morts finlandais, 380 000 russes.
Comme suite à ma question sur l’importance de l’histoire dans ses livres, Terry explique qu’il écrit des romans historiques et qu’il est donc important de garder le contexte précis. Son premier objectif est que le lecteur soit intéressé, donc il doit y avoir du suspense. Si le lecteur apprend un peu d’histoire en cours de route, c’est un double succès. Or, ses personnages sont peut-être fictifs, mais les faits historiques entourant les évènements se doivent d’être exacts. J’ai finalement demandé ce qui l’a inspiré à écrire cette histoire en particulier. Il m’a parlé d’un souvenir récurrent d’hommes solitaires, trappeurs, prospecteurs, qui entraient à l’épicerie de son père dans les années 1940 et 1950. C’étaient des hommes maladroits, timides, malodorants, à l’air vaincu, qui passaient leur commande et se tenaient dans un coin, les yeux au sol. Ils parlaient rarement, et quand ils le faisaient, c’était généralement avec des accents étrangers — finnois, norvégien, suédois, bulgare, turc. Maintenant, sept décennies plus tard, Terry s’est demandé ce qui a poussé ces hommes à rechercher la solitude dans le bois ? Quel traumatisme, horreur, malchance ou déception les avait fait courir vers cet isolement. Chacun devait avoir son histoire. C’est là que réside l’inspiration de A Time to Disappear. Comme les ermites de sa jeunesse, ses personnages sont des épaves potentielles. Il a essayé de donner à chacun une histoire plausible, peut-être, une semblable à celle des hommes avec qui il aurait aimé prendre le temps de se lier d’amitié et de comprendre, il y a tant d’années.
Terry West fera le lancement de son livre à la
Scierie patrimoniale dans le cadre des cérémonies
du 100e de la Ville de Hearst, le jeudi 3 aout.
Dans le temps comme dans le temps La rotonde ferroviaire de Hearst
Hearst, de même que Cochrane, Grant et Armstrong dans le nord-est ontarien était un centre divisionnaire sur le chemin de fer National Transcontinental. Autrement dit, les trains arrivaient de l’est ou de l’ouest, changeaient d’engin et après un délai selon les horaires annoncés et des imprévus, reprenaient le chemin pour le prochain centre divisionnaire. Les centres divisionnaires devaient donc offrir un service de maintien, de réparation et d’entrepôt pour les engins. De plus, ils devaient aussi permettre aux engins de se revirer complètement pour aller dans la direction opposée puisque les locomotives à vapeur, même après plusieurs améliorations au courant du 19e siècle, perdaient encore beaucoup de pouvoir lorsqu’elles allaient du reculons. Voilà pourquoi le chemin de fer National Transcontinental, parmi tant d’autres, installait des rotondes ferroviaires (appelées aussi « rotonde à locomotive ») dans les centres divisionnaires.
Il s’agissait d’une bâtisse énorme et très impressionnante dans ces villages de pionniers. Le design était le même pour tous les centres divisionnaires plus petits du Nord. À Hearst, la rotonde ferroviaire se trouvait au nord du chemin de fer, là où on a plus tard construit le moulin à scie Fontaine Lumber au milieu des années cinquante. La première photo démontre la rotonde ferroviaire en pleine construction à Hearst, je dirais dans les années 1912 ou 1913. Comme on peut le constater, la rotonde est construite en même temps que la gare. Ces photos proviennent des fonds John T. O’Gorman telles que retrouvées à Bibliothèque et Archives Canada.
La deuxième photo est la rotonde ferroviaire de Hearst des années 1930. Cette photo provient de Aimé Chevrier qui l’a reçue de son grand-père, monsieur de Champlain qui était gérant de la gare à cette époque. La photo a été affichée sur Hearstory. La rotonde ferroviaire inclut des rails rattachés à la voie ferrée principale. Les rails déposent l’engin sur un pont au-dessus d’une table tournante. S’il s’agit d’entretien ou de réparation, la table tournante oriente son pont vers l’une des douze travées d’atelier placées en forme semi-circulaire autour de la plateforme. Tout près, on retrouve la salle des moteurs, la chaufferie et l’atelier d’usinage. S’il s’agit seulement de retourner l’engin dans le sens inverse, on fait pivoter la table tournante sur 180 degrés et on le replace sur les rails. La photo est très claire et on peut facilement distinguer les douze travées d’atelier, le pont et la table tournante. La rotonde ferroviaire de Hearst est démolie durant les années 50,
mais on peut encore la retrouver en partie. Steve Lachance nous apprend que le garage du moulin à scie Fontaine Lumber près de la gare aurait utilisé ce qui reste des ateliers et travées de la rotonde ferroviaire lorsque la compagnie a construit son moulin dans les années cinquante. Laurent Vaillancourt nous apprend, appuyé de la troisième photo,
que la plaque tournante a servi de pont traversant la rivière Mattawishkwia, là où était situé le moulin à scie Levesque Lumber à l’est de Hearst.
Installation d’un lampadaire
La Ville de Hearst autorise l’installation d’un lampadaire additionnel du côté nord de la rue Berville, entre le 22 rue Quirion et le 3 rue Berville. Cette demande provient d’un résident du secteur de St-Pie X pour améliorer la visibilité des automobilistes et assurer la sécurité des piétons. Elle a été acceptée, entre autres, parce qu’il n’y a pas de trottoir dans ce secteur. Le cout d’un tel lampadaire et son installation est de 9000 $.
La Fierté Communautaire selon un citoyen Danielle Lauzon : Hearst est la meilleure place pour élever une famille
Comme plusieurs, Danielle Lauzon a grandi à Hearst, est partie aux études et a décidé de revenir dans le Nord. Pour elle, Hearst est un havre de camaraderie à la fois francophone et sécuritaire : des conditions favorables pour élever une famille. « Quand mon mari et moi on a pris la décision d’avoir une famille, on s’est dit que la ville de Hearst serait la meilleure place pour élever des enfants parce qu’on se sentait en sécurité », déclare Danielle. « Il y avait plusieurs raisons, mais la principale c’était vraiment de pouvoir élever une famille dans un milieu francophone, puis chez nous. » Elle se dit heureuse de pouvoir faire partie d’une communauté qui ne cache pas son esprit d’entraide communautaire. Que Hearst contienne ce sentiment d’appartenance, cela donne à Danielle de quoi être fière de sa ville natale. « Habituellement, je trouve qu’une communauté c’est un petit groupe de personnes tandis que la communauté de Hearst c’est l’ensemble de la ville entière, ça inclut tout le monde », indique-t-elle. « Je trouve que ça, c’est vraiment important. Donc, je suis vraiment fière que notre ville ait ce sentiment d’appartenance là. » Il s’agit d’une valeur que Danielle souhaite faire perdurer en contribuant à la fois au roulement économique et culturel de la région. Pour elle, encourager l’économie de Hearst va bien au-delà de magasiner dans les différents commerces. « Les achats, ça ne fait pas juste partie de ce qui est physiquement, mais aussi achat culturel comme participer aux festivals, participer dans les spectacles, aller au Conseil des Arts », défend-elle. « Je trouve que l’implication dans la communauté fait aussi partie de l’achat local, même si parfois il n’y a pas un prix. Je pense que la participation fait aussi partie de ça. » La participation de Danielle s’est traduite par son implication au sein de multiples conseils d’administration depuis son retour. Présentement, avec son conjoint, ils donnent de leur temps dans le but de remettre en branle l’équipe d’improvisation de l’École secondaire de Hearst. « Avec la pandémie, on trouve qu’il y a eu un déclin », remarque-t-elle. « On trouve que c’est très important de pouvoir avoir une initiation aux arts, parce que veut, veut pas, l’improvisation ça va mener vers les arts. Donc, on trouve que c’est important de s’impliquer de cette façon-là. » Outre les arts et la culture, Danielle a un penchant pour les activités de plein air. Que ce soit la chasse, la pêche ou le camping, elle est d’avis que la région recèle de nombreux emplacements pour se rassembler sans technologie. « On a tellement de beaux emplacements pour se rassembler en famille autour d’un feu de camp, manger des guimauves, puis juste se rassembler sans technologie ça fait du bien », dit-elle. « Ayant vécu à Sudbury pour un bout, ça me manquait et j’avais envie de revenir à Hearst juste pour avoir ce temps de qualité et de passibilité. » Hearst n’est peut-être pas une grande ville avec les plus hauts gratte-ciels et les plus grands centres commerciaux, mais pour Danielle, cela ne fait que faire le charme de la place. Pour elle, le temps gagné par le mode de vie vaut les salaires des grandes villes. « Me rendre au travail me prend trois minutes en voiture, 12 minutes à pied, et amener mes enfants à la garderie va me prendre juste cinq minutes de plus parce que c’est en route », résume-t-elle. « Tout le temps que je gagne que je ne suis pas prise dans le trafic, ce temps-là que tu gagnes en général, c’est juste merveilleux. » En plus du temps encaissé, Danielle est rassurée par la sécurité communautaire de sa ville. Elle se dit choyée de pouvoir compter sur ses voisins et son quartier. D’être entourée de gens bienveillants lui donne une tranquillité d’esprit pour élever ses deux filles. « Je n’ai pas peur quand mes enfants vont grandir qu’elles vont pouvoir aller chez leurs grands-parents à pied ou à bicyclette parce que je n’aurai pas la crainte qu’elles vont se faire frapper par une voiture ou quelque chose comme ça », avoue-t-elle. « Élever des enfants ailleurs, je pense que je serais un petit peu plus mère poule puis je ne pense pas que je voudrais laisser mes enfants aller n’importe où. » En revanche, comme la perfection n’existe pas, la ville de Hearst a elle aussi ses lacunes selon Danielle Lauzon. Ces manques se retrouveraient en ce qui concerne le logement. À son avis, la Municipalité devrait mettre en place des initiatives pour des logements et des initiatives pour les entreprises qui s’établissent à Hearst. Afin d’obtenir plus de services, une augmentation de population semble nécessaire. « Je pense que ça va être un travail communautaire à faire, mais il va falloir bâtir des logements pour que des familles puis des entreprises veuillent venir s’installer à Hearst », affirme-t-elle. « Ça va faire un effet domino, on va pouvoir attirer plus de familles, on va pouvoir avoir plus de logements, plus d’investisseurs, puis ça va nous permettre d’avoir plus de services. »
Rencontre des bailleurs de fonds
Le département des services de développement économique est fier partenaire de la Rencontre avec bailleurs de fonds qui aura lieu au Centre d’accueil Gilles-Gagnon le mardi 21 mars 2023, entre 11h et 13h. Cette rencontre est l’occasion parfaite pour en apprendre davantage sur les différentes ressources et les différents programmes de financement offerts par les organismes gouvernementaux et les divers partenaires. Cet événement s’adresse aux particuliers, aux organismes sans but lucratif et de bienfaisance, aux entreprises, aux Premières Nations, ainsi qu’aux administrations municipales. Vous retrouverez ci-dessous une liste des bailleurs de fonds et partenaires qui participeront à l’événement. Des rafraîchissements seront servis. Tous·tes les participants·es auront la chance de gagner l’un des trois prix de participation qui seront remis sous forme de chèque-cadeau d’une valeur de 100$ chacun.