Le Club Rotary de Hearst a connu de meilleurs jours : le nombre de membres a grandement diminué au cours des dernières années, surtout du côté de la gent masculine. De plus, le manque de bénévoles que connaissent tous les organismes dernièrement limite les activités que le Club Rotary avait l’habitude d’organiser.
Le Club Rotary a été créé en 1905 par un groupe d’hommes, des avocats, et ensuite la mission et le sens du club a évolué. Toutefois, l’arrivée des femmes au sein des groupes canadiens ne se fait qu’en 1988. L’année suivante, les délégués votent pour éliminer la clause réservant uniquement aux hommes l’accès aux clubs. Les femmes sont admises dans les Rotary du monde entier. « Au début, il ne devait pas y avoir deux personnes ayant la même profession au sein du même groupe et c’est changé maintenant on a des gens de toutes sortes de milieux. Des coiffeuses, des garagistes, des pharmaciens, on a un mélange de gens ! C’est ça qui fait la diversité de notre club », explique Mme Vachon, membre du Club Rotary de Hearst depuis 30 ans.
Auparavant, le club avait toujours entre 30 et 35 membres avec autant d’hommes que de femmes, tandis qu’en ce moment ils sont seulement 19 membres et ce sont majoritairement des femmes. « Nos hommes sont déménagés ou étaient occupés ailleurs. C’est ça qu’on veut, on veut des jeunes hommes qui désirent s’impliquer dans leur communauté, on veut des gens pour nous donner un coup de main. »
Pour Mme Vachon, ce n’est pas un travail d’être rotarien, c’est un plaisir. Les membres se rencontrent tous les jeudis midi pour socialiser, apprendre à se connaitre, mais aussi pour parler d’affaires.
Le Club Rotary de Hearst était derrière l’organisation de nombreuses activités dans la région, mais il devient de plus en plus difficile de le faire. « Tout coute plus cher maintenant, ça prend plusieurs permis différents, des bénévoles pour le bon déroulement des activités. Ça nous prend de la main-d’œuvre aussi pour l’installation, etc. »
Être membre du Club Rotary, c’est simple, il suffit de garder en tête que l’assiduité aux rencontres est essentielle. C’est ce qui tient le club selon Mme Vachon : « Si on manque plusieurs réunions, on perd l’intérêt et c’est pendant nos discussions qu’on partage nos projets. »
Pour en savoir plus ou pour se joindre au Club Rotary, il suffit d’aller rencontrer le groupe un jeudi à la grande salle du restaurant du Companion.
PUBLIREPORTAGE – C’est avec des messages inspirant le respect, la fierté, la bienveillance et le changement que l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) mène sa campagne de sensibilisation nationale contre les violences genrées. Avec l’objectif d’atteindre le plus de francophones possible en milieu minoritaire au Canada, des organismes représentant les intérêts des femmes et des filles francophones et acadiennes ont pris les devants pour inspirer les membres de leurs communautés avec la campagne «Unissons nos voix contre les violences genrées».
Contenu commandité par l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne
L’éducation, tant auprès des jeunes que des adultes, demeure la clé de la prévention des actions violentes.
Afin de sensibiliser le plus grand nombre de personnes aux diverses formes de violence fondée sur le genre, l’AFFC a fait appel à ses organisations membres des quatre coins du pays.
Elle leur a confié la mission de diffuser l’information au plus grand nombre de personnes francophones et acadiennes dans leur province ou territoire et de participer activement à la lutte contre les violences genrées.
Trois de ses membres agissent à titre d’ambassadrices de cette campagne.
Pour Carline Zamar, directrice générale du Mouvement ontarien des femmes immigrantes francophones (MOFIF) et membre ambassadrice de la campagne de l’AFFC, l’éducation et la sensibilisation sont l’affaire de tout le monde.
Pour Carline Zamar, directrice générale du MOFIF, la violence fondée sur le genre est l’affaire de tous. Photo : Courtoisie
«Pour arriver à contrer cette violence faite aux femmes, il faut que tout le monde mette la main à la pâte. Ça ne devrait pas seulement être la responsabilité des femmes, des militantes, des personnes alliées de faire quelque chose. Parce qu’il y a des conditions, des situations dans le système qui font que cette violence-là arrive», affirme-t-elle.
Le MOFIF, dont la mission est de mettre en place des conditions favorables pour améliorer la situation des filles et des femmes immigrantes francophones en Ontario, a utilisé la campagne de l’AFFC pour créer une série d’activités afin de faire comprendre ce qui se cache derrière les violences genrées.
«Nous avons organisé des webinaires, des ateliers de formation pour les alliées, pour les intervenantes, pour les personnes qui voulaient mieux comprendre. On a eu un groupe de soutien spécifique pour les intervenantes qui travaillent avec des femmes susceptibles d’être victimes de violence ou qui ont ouvertement déclaré avoir été victimes de violence», explique-t-elle.
Transcender les générations par la sensibilisation
À l’autre bout du pays, au Yukon, Charlie-Rose Pelletier est fière du succès de la campagne qu’elle a menée dans une école secondaire de Whitehorse dans le cadre de la campagne de sensibilisation nationale pour contrer les violences genrées. L’engagement des participantes et participants à l’activité de sensibilisation contribue, selon elle, à une meilleure compréhension des messages.
Charlie-Rose Pelletier se réjouit de la portée des activités de sensibilisation menées par l’organisme Les Essentielles dans une école secondaire de Whitehorse. Photo : Courtoisie
«On travaille avec une école et [les élèves] sont super ouverts à ce qu’on vienne leur parler», remarque la chargée de projet en égalité des genres de l’organisme Les Essentielles.
«Notre campagne de sensibilisation au secondaire portait sur l’accompagnement d’un ami ou d’une personne de leur entourage qui vit des violences, que ce soit de manière générale ou sexuelles. Les jeunes se sont approprié la campagne, ils ont créé du matériel, des affiches sur “quoi faire” et “quoi ne pas faire” pour accompagner quelqu’un», explique la chargée de projet en égalité des genres de l’organisme Les Essentielles.
L’organisme, qui a pour rôle de représenter les intérêts des Franco-Yukonaises et qui travaille à l’amélioration de la qualité de vie de ses membres, a aussi prévu une série d’activités destinées au grand public au cours des prochaines semaines pour assurer une continuité dans l’éducation sur les violences genrées.
«On aura un atelier sur la santé sexuelle, sur la communication, la pleine conscience dans la sexualité, entre autres. C’est pour accompagner les femmes, pour qu’elles puissent nommer leurs limites au niveau de la sexualité dans leurs relations», explique-t-elle.
Quatre formes de violence les plus présentes dans la société d’aujourd’hui
Pour Julie Fiol, chargée de communication chez Réseau-Femmes Colombie-Britannique, la campagne contribue à rendre les problèmes de violence systémiques (violences genrées que vivent les femmes dans la société) visibles.
Réseau.Femmes Colombie-Britannique assure une large diffusion des messages de sensibilisation dans sa province en mobilisant ses 17 regroupements membres. Photo : Courtoisie
En 2023, en collaboration avec quatre autres organismes francophones partenaires de la province, Réseau-Femmes Colombie-Britannique a proclamé une déclaration citoyenne pour l’élimination de la violence envers les femmes francophones «qui explique la violence sous tous ses aspects», explique le document.
Publiée en 2023, la déclaration s’accompagne d’une pétition destinée aux élus provinciaux et fédéraux de la province.
«On a commencé en fin d’année 2023 à diffuser cette pétition et cette déclaration aux députés un peu partout dans la province justement à l’aide de nos regroupements pour que cette déclaration, qui est en français et en anglais, puisse monter aux institutions concernées afin qu’elles puissent s’engager à prendre des mesures pour diminuer la violence systémique», précise Julie Fiol.
Toujours dans un souci d’élargir le public à atteindre avec la campagne, Réseau-Femmes Colombie-Britannique a misé sur la puissance du réseau de 17 regroupements membres de l’organisme pour favoriser l’engagement envers la campagne de sensibilisation.
La lutte à la violence systémique fait partie des messages clés mis de l’avant dans la campagne en Colombie-Britannique.
«C’était important pour nous de participer à cette campagne de sensibilisation nationale pour que les problèmes de violence systémique soient visibilisés, expose Julie Fiol. [On diffuse des messages] pour déconstruire la violence systémique auprès des personnes qui perpétuent cette violence, peut-être même sans s’en rendre compte.»
Cette année, Réseau-Femmes Colombie-Britannique a réuni les membres du public pour la diffusion du documentaire Fuir, portant sur les violences conjugales (type de violence genrée). Après la représentation, le public a pu interagir avec des experts invités pour approfondir le sujet.
Un travail en continu
Le travail d’éducation de la campagne de l’AFFC inspire notamment le respect, la bienveillance, la fierté et surtout, le changement.
L’organisme propose une panoplie d’outils d’information et d’éducation qui permettent de maintenir le discours ouvert sur les violences genrées.
Depuis quelques années, la culture du bienêtre personnel prend de l’ampleur et de plus en plus de femmes décident de s’accorder du temps personnel afin d’offrir une meilleure version d’elles-mêmes à leur entourage. Un groupe de femmes de Hearst ont donc uni leurs forces dans le but de créer un évènement pour en aider d’autres à décrocher de la routine quotidienne.
Chantal Côté, une enseignante de métier, fraichement retraitée, s’est engagée à aider les femmes de sa communauté comme projet de retraite. Elle désire créer un espace et un temps pour que chacune puisse prendre soin d’elle, autant le corps physique, que le mental, l’âme et l’esprit. Connaissant un peu Marie-Pier G. Morin, Chantal l’a approchée pour lui parler de cette journée qu’elle avait en tête, et lui demander de participer à la planification. « L’enthousiasme qu’elle avait a été un cadeau pour moi. Je lui ai dit que nous pourrions communiquer avec Mylène (Coulombe) pour qu’elle embarque avec nous. Et depuis, c’est presque magique pour moi ce qui se passe », dit Mme Côté.
Ayant grandi dans une famille qui se dévouait aux autres, la fibre d’entre-aide l’a toujours habitée. Chantal suit donc les traces de sa mère et de ses grands-parents Villeneuve pour donner un peu d’elle-même, croyant avec ferveur que lorsqu’on donne, on reçoit au centuple.
Marie-Pier G. Morin oeuvre dans le domaine du marketing, elle s’est chargée de faire la promotion en créant du contenu pour les réseaux sociaux. Elle désirait toutefois ajouter à la journée un atelier qu’elle aime beaucoup partager au sujet du design humain. « Moi, c’est vraiment l’entrepreneuriat qui m’a amenée là ; si ça n’avait pas été de ça, je n’aurais probablement pas su ce que c’était. J’étais vraiment une coach dévouée envers mes clientes, et en voyant que certaines avaient de meilleurs résultats que d’autres je me suis questionnée. C’est à ce moment que j’ai pris un virage et explorer le développement personnel. »
Chantal Côté s’intéresse aux différentes cultures et elle a intégré dans ses ateliers des éléments qu’elle a appris avec le temps. Maintenant certifiée praticienne en thérapie sonore, elle donne aussi des séances privées de voyage sonore. Ayant été très malade il y a quelques années, Chantal voit cet évènement comme un cadeau puisqu’elle a pu redécouvrir le chant et la musique. Elle s’est jointe à un groupe de femmes de l’extérieur de la ville, qui se réunissent pour chanter en jouant des instruments de musique. Maitre Reiki, Chantal croit en l’énergie et au bienêtre que le son peut avoir sur les individus. « Ma grand-mère Villeneuve chantait, mon père jouait d’un instrument de musique, donc la musique a toujours fait partie de ma vie. Moi, quand je chante, mon âme est heureuse ! C’est ce que je veux faire vivre. »
Mylène Coulombe-Gratton est la propriétaire du INN The North. Elle s’est impliquée dans le projet pour partager les services de son établissement en dehors du contexte de location de chambres pour la nuit. Elle adore la nature, et l’une des activités de la journée consistait à marcher en forêt dans les sentiers derrière son entreprise. « C’est la deuxième retraite que j’organise en collaboration avec d’autres femmes. La première, c’était une retraite avec un séjour, mais je suis contente de pouvoir montrer qu’on peut aussi louer la salle pendant le jour quand je n’ai pas de clients. »
En mettant leurs qualités et leurs énergies ensemble, il en résulte une journée magique, selon elles. Marie-Pier se dit très dévouée de sa personne, elle qui aime le milieu de l’entrepreneuriat, met beaucoup d’importance sur l’état d’esprit des femmes. « Une femme qui est bien et en paix avec elle-même, ça se ressent partout autour d’elle. Ses relations iront mieux, même au travail. Je veux aussi donner une voix à celle qui n’en a pas, donner ses idées, ses limites, etc. »
En tant qu’entrepreneure, Mylène trouve qu’il a un lien entre exprimer ses idées et le marketing. Elle explique que toutes les responsabilités qui viennent avec une entreprise sont la clé du succès. « C’est difficile parfois, on travaille de la maison, on crée nos propres horaires et on est responsable de notre revenu. Il y a des temps plus morts par exemple, et un évènement comme celui-ci, ça me rappelle à une routine et ça m’aide beaucoup personnellement. Pour que ton entreprise aille bien, il faut que tu sois bien et que tu aies un esprit propre un peu », ajoute-t-elle.
L’évènement a réuni une dizaine de femmes qui désiraient vivre de nouvelles expériences, être dans le moment présent, dans l’ouverture et la réception. Le trio de femmes compte bien recommencer et organiser une journée similaire, en suivant les rétroactions qu’elles ont reçues.
La fête des Mères permet de célébrer toutes les mamans et de leur rendre hommage. La littérature, notamment, regorge de femmes mémorables et inspirantes qui jouent avec brio leur rôle de mère. En voici cinq qui se démarquent !
Joséphine
Les yeux jaunes des crocodiles, de Katherine Pancol
Joséphine est la maman dévouée de deux filles qui fait tout ce qu’elle peut pour être la meilleure mère possible. Le roman raconte, entre autres, son épanouissement après une rupture.
Katherine Murry
Un raccourci dans le temps, de Madeleine L’Engle
Katherine Murry, la mère de Meg, travaille chaque jour à garder sa famille unie malgré les difficultés rencontrées, dont la disparition de M. Murry depuis plusieurs années.
Lisa Carter
La haine qu’on donne, d’Angie Thomas
Lisa Carter est le ciment qui lie sa famille. Elle se fait un devoir d’élever ses enfants pour qu’ils soient forts et bien conscients de l’injustice raciale qui sévit dans leur quartier, et ce, tout en maintenant un mariage solide en dépit des problèmes qui surviennent.
Mademoiselle Candy
Matilda, de Roald Dahl
Mademoiselle Candy démontre qu’il n’est pas nécessaire d’être une mère biologique pour devenir une formidable maman qui encourage la petite Matilda et se bat pour elle.
Defred
La servante écarlate, de Margaret Atwood
Defred est d’abord la mère d’une fillette qui lui est arrachée par la République de Gilead. Elle lutte pour retrouver sa fille, mais aussi pour le bien d’une foule de mères dans la même situation qu’elle.
Rendez-vous en librairie pour découvrir d’autres histoires fascinantes de mères exceptionnelles !
Avec le deuxième tome du recueil de textes Autour d’elles : Récits de femmes, le projet orchestré par l’Alliance des femmes francophones du Canada (AFFC) donne la parole à des francophones issues de la diversité culturelle provenant de la Saskatchewan, du Manitoba et de l’Ontario. Parmi celles-ci, une dizaine a choisi la francophonie ontarienne dont certaines se sont établies à Orléans. Tahina Rabezanahary et Marie-Hélène Destiné sont de celles-là.
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André Magny – IJL – Réseau.Presse – L’Orléanais
Arrivée à 3 ans au Canada de Jérémie, petite ville du sud-ouest d’Haïti, afin de retrouver son papa déjà installé à Ottawa au début des années 1970, le bilinguisme a toujours été présent dans la vie de Marie-Hélène Destiné… soit un français teinté des couleurs du créole. C’est d’ailleurs l’un des points abordés dans le récit de celle qui a fait ses études en littérature française et en journalisme : le besoin de transmettre à ses fils et maintenant son petit-fils cette identification à la francophonie, sans toutefois oublier les racines haïtiennes. À Orléans, notamment, elle a réussi à avoir un certain encadrement francophone pour ses enfants.
Consciente que « la culture change selon l’endroit que l’on habite », précise-t-elle au téléphone, Marie-Hélène Destiné a voulu montrer dans son texte que l’immigration apporte aussi un autre regard sur l’endroit d’où l’on vient.
Des ateliers rassurants
Le projet de l’AFFC, soutenu en Ontario par l’Union culturelle des Franco-Ontariennes et le Mouvement ontarien pour les femmes immigrantes francophones et par le soutien financier de Patrimoine Canada, avait le mandat de permettre à la douzaine de femmes ayant participé aux quatre ateliers d’écriture de s’exprimer sur leur vécu et de les réunir en raison d’un point commun : la langue française. Selon la directrice générale de l’AFFC, Mme Soukaina Boutiyeb, les ateliers avaient pour but « de les mettre à l’aise, dans un esprit de transparence, de pouvoir parler de ce qui avait pu les rendre vulnérables dans leurs parcours d’immigrantes. »
Les ateliers ont aussi permis de démontrer que toutes ces femmes, si elles ont pu avoir une destinée parfois faite d’embûches, logent néanmoins dans la maison de la résilience et jamais dans celle du misérabilisme. « Nou se wozo, nou pliye men nou pap janm kase », le roseau plie mais il ne casse pas, comme l’écrit en créole dans son texte Marie-Hélène Destiné. Celle-ci est d’ailleurs d’avis que ces ateliers virtuels d’écriture lui auront permis, outre le fait d’explorer la créativité – qu’elle souhaite d’ailleurs poursuivre dans d’autres écrits –, « d’avoir osé raconter, d’échanger sur nos appréhensions ».
Même son de cloche du côté de Tahina Rabezanahary d’origine malgache, qui a toujours voulu immigrer au Canada dès sa plus tendre enfance. Son récit raconte donc son parcours, qui s’est arrêté tout d’abord au Nouveau-Brunswick où elle travailla au sein de la délégation néo-brunswickoise dans le cadre des Jeux de la Francophonie en 2001, qui se sont tenus à la fois à Ottawa et Hull.
Maintenant directrice adjointe pour Affaires mondiales Canada et résidente d’Orléans, « un milieu où j’ai pu envoyer mon fils à l’école en français et où je peux aller voir des spectacles au MIFO », Tahina Rabezanahary vient d’une culture où selon elle, « on apprend aux femmes à ne pas avoir trop d’ambition. » Sa participation à Autour d’elles, lui aura permis de transmettre un message d’espoir aux femmes et à son fils : « Il ne faut pas oublier ses rêves. Tout est possible quand on y croit. »
Photo : gracieuseté de Marie-Hélène Destiné
Photo principale : gracieuseté de Tahina Rabezanahary
Cette année, la Journée de la femme du 8 mars a permis de reconnaitre les efforts que les féministes d’autrefois ont accomplis pour assurer l’avancement de la cause féminine. Officialisée en 1977 par l’UNESCO, cette journée est célébrée un peu partout dans le monde et témoigne de la résilience des femmes. À Hearst, une activité par et pour les femmes, sous le thème Les femmes d’abord, a été un réel succès. Grace Koffi a décidé d’organiser son deuxième défilé de mode le 8 mars. La femme d’affaires avait invité trois entrepreneures de la région qui ont partagé la scène le temps d’une conférence inspirante afin d’encourager les autres femmes à poursuivre leurs rêves. La soirée s’est déroulée à l’Université de Hearst devant plus de 90 personnes, majoritairement des femmes. L’animation a été confiée à Ellie Mc Innis de la radio CINN 91,1, et les conférencières étaient Audrey Aubin, agente immobilière ; Mireille Gosselin, entrepreneure dans la trentaine avec un parcours inspirant ; et Mireille Morrissette, nouvelle maman qui assure en même temps la direction de La Maison Verte, une entreprise sociale créée et gérée par des femmes depuis 1981. L’instigatrice de cette soirée, l’Ivoirienne Grace Koffi, a également partagé son parcours avec la foule afin de démontrer qu’il est possible de fonder des entreprises dans un pays étranger et de réussir à gagner sa vie à des milliers de kilomètres de sa ville natale. Un gouter a été servi en guise d’entracte avec un buffet varié. La deuxième partie de la soirée était le défilé de mode. Tous les vêtements présentés au public provenaient de la Boutique Kege. Les six jeunes femmes qui paradaient avec les morceaux étaient toutes différentes les unes des autres, ce qui ajoutait un effet spécial à la programmation. L’ambiance était à la fête et la musique africaine, lorsque les mannequins défilaient, a contribué à faire danser tout le monde. L’organisatrice s’est dite très satisfaite de la soirée et surtout de la participation du public. Elle espère être en mesure de répéter l’expérience l’an prochain, mais en impliquant davantage de personnes pour organiser quelque chose de différent.
Saviez-vous que l’égalité des sexes va de pair avec la stabilité économique et financière ? Les femmes représentant la moitié de la population mondiale en âge de travailler, l’économie mondiale souffre lorsqu’elles n’ont pas la possibilité d’atteindre leur plein potentiel.
Dans les pays où les femmes bénéficient d’une plus grande égalité des chances, l’économie est beaucoup plus résiliente, durable et compétitive. Selon une étude du McKinsey Global Institute, combler l’écart entre les sexes dans la population active pourrait ajouter jusqu’à 28 trillions au PIB mondial en 2025. De plus, l’augmentation de la participation des femmes au marché du travail pourrait contribuer à compenser l’impact de la diminution de la main-d’œuvre dans des sociétés vieillissantes.
Par ailleurs, les femmes apportent de nouvelles compétences sur les lieux de travail, ce qui améliore la productivité et la croissance. De plus, en donnant aux femmes des chances égales de participer à l’agriculture et en les équipant de solutions bénéfiques pour l’environnement, il est possible d’accélérer les progrès dans la lutte contre l’insécurité alimentaire et les changements climatiques.
Bien que des avancées considérables aient été réalisées en matière d’égalité des sexes, les femmes ont toujours moins de possibilités de carrière et gagnent, en moyenne, 16 % de moins que les hommes. Les gouvernements et les entreprises jouent assurément un rôle crucial dans la réduction de l’écart entre les sexes, mais en cette Journée internationale des droits des femmes, rappelez-vous que c’est aussi à vous d’agir pour accélérer le changement !