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Mille têtes valent mieux qu’une seule. Lorsqu’il s’agit de l’histoire des cirques à Hearst, ma mémoire se limite aux deux paragraphes suivants. Je décide alors de publier mes souvenirs sur le site Hearstory et d’inviter les lecteurs à ajouter les leurs. Je n’emploie que le prénom de certaines personnes qui ont contribué.

Est-ce qu’il y a des gens qui se rappellent des cirques des années 50 et 60 ? Ils venaient au mois d’aout, avant la rentrée des classes. Je me souviens de la grande roue, des manèges à cheval, des swings, des jeux d’argent, des dards avec ballons, de la cloche qu’on devait faire sonner en frappant un machin avec une masse. Si je me souviens bien, c’est la Légion et ensuite la Municipalité qui en prenaient la responsabilité. Je me rappelle que certains cirques étaient des grands cirques avec spectacles et animaux (Three Ring Circus). J’ai aussi vu des acrobates et des animaux africains nous donner un spectacle sous de grandes tentes derrière et à l’intérieur de l’aréna.

C’est une tradition qui s’est dissoute au début des années 70, soit à cause d’un manque de participation ou de financement.

Émile : Il s’appelait Le Maple Leaf si je ne me trompe pas. Le cirque avec animaux et spectacles était dans l’aréna.

Marlène : Serge, au début les cirques avec animaux étaient dehors. Avec la construction du nouvel aréna, il y a eu une couple de visites où ils étaient installés sur une la patinoire.

Émile : Marlène, c’est ça, mais il y avait une tente dehors pour les animaux, je crois. Ça fait plusieurs années de ça.

Agnès : Je suis allée avec ma famille quand ma mère travaillait pour la banque Nouvelle-Écosse. Donc, avant 1974.

Maurice : Je crois que le Beauce Carnaval, qui venait de la Beauce au Québec, faisait la tournée dans le Grand Nord ontarien incluant Hearst.

Marlène : Oui, je me souviens des cirques avec et sans animaux. Ils venaient souvent pour le long weekend de la fête du Travail. On en ramassait beaucoup des toutous de toutes sortes. Les patates frites en zigzag et la barbe à papa rose étaient donc bonnes. On passait la journée là quand nos parents nous donnaient des sous en masse.

Denise : Oui, nous remplissions la grosse auto avec du lunch et des breuvages et on se cordait comme des sardines. Pas question de ceinture. Le retour à Coppell était calme. Les plus jeunes dormaient. La récompense pour le travail accompli pendant la période estivale.

Aimé : Je m’en souviens très bien, et surtout j’étais très impressionné de les voir ériger, en utilisant un éléphant, la grande tente où se donnaient les spectacles. Un vrai éléphant à Hearst, quelle merveille ! J’en avais vu dans des livres et au cinéma dans les séries du samedi soir au Royal. J’ai souvenir de tout ce que tu énumères, Serge, et même d’une tente pour adultes seulement avec affiches de danseuses. Que d’heureux souvenirs.

Yves : C’était le bon temps. On ne reverra plus jamais ça. C’est vraiment dommage pour nous, mais surtout pour nos enfants et nos petits enfants.

Peggy (traduction de Serge Morissette) : Je me rappelle des Stanger Shows qui venaient à Hearst avec la grande roue, les manèges et les swings qui nous montaient très haut. Il y avait aussi des jeux, tels lancer des pièces de monnaie dans des bouteilles et le lancement de balles pour renverser des bouteilles. Mme Stanger était une dame à l’air sévère et elle vendait les billets pour les manèges. M. Stanger s’assurait que tous les manèges fonctionnent bien.

Claude : Je me souviens de l’année 59 ou 60. L’un des distributeurs pour les tracteurs Case avait fait tirer un tracteur 430 contre un éléphant, et à mes yeux le tracteur avait gagné. En revenant à la maison, mon père avait dessoufflé ma baloune en me disant que l’entraineur avait tapé tout doucement la patte de l’animal pour le faire reculer. J’en étais très déçu, car on venait d’acheter un de ces beaux et forts tracteurs.