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Dr Bill Fragiskos prendra sa retraite en mai prochain, ce qui apportera la liste de patients orphelins de médecin de famille à près de 60 % pour Hearst-région. Pour l’instant, rien ne laisse entrevoir qu’un ou des médecins de famille s’installeront à Hearst à court terme. 

Le manque de médecins de famille est toujours aussi criant, même que certaines régions de la province, des urgences sont obligés de fermer et d’autres régions sont en situation d’urgence, beaucoup plus que la région de Hearst malgré le fait que 60 % de la population se retrouve sans médecin de famille. 

La coordonnatrice responsable au recrutement pour l’Hôpital Notre-Dame de Hearst, Mélanie Goulet, tente par tous les moyens de séduire des professionnels de la santé. « Pour l’instant, il n’y a pas de grosses nouvelles, mais je me suis déplacée à la fin janvier dans une foire d’emplois dans la région de London. J’ai rencontré des résidents, soit des étudiants à la toute fin de leurs études, de l’Université Western. Ça été un vrai succès, j’ai eu 36 noms qui ont démontré un intérêt que ce soit à titre de locum ou pour venir s’établir ici. C’est probablement l’un de mes meilleurs en Ontario. » 

C’est une situation provinciale qui est loin d’être réglée. Pour aider les régions plus éloignées et plus vulnérables, le gouvernement offre des incitatifs financiers. Le Nord de l’Ontario, ça peut devenir très intéressant pour les nouveaux diplômés de la santé. « S’ils ouvrent une pratique dans le Nord, après quatre ans, s’ils ont rempli les critères demandés, ça peut aller jusqu’à 123 000 $. Et, c’est sans compter sur les incitatifs financiers offerts par la Ville de Hearst », explique la coordonnatrice en ajoutant que les montants diffèrent selon les régions et le nombre de médecins manquants. 

Recrutement régional 

Puisque tous les hôpitaux de la région sont dans le même bateau, les coordonnateurs prônent davantage une approche régionale. « Oui, on est en compétition, mais d’un autre côté, il faut travailler ensemble. Moi, depuis le début je travaille conjointement avec la coordonnatrice de Kapuskasing. On voyage ensemble et on partage même des couts. Il faut compétitionner contre de gros hôpitaux dans le sud qui ont beaucoup d’argent et nous autres on n’en a pas. Donc, il faut se jumeler, je sais que Kapuskasing a jumelé leur effort à Timmins pour trouver des anesthésistes parce qu’ils sont difficiles à recruter eux aussi », explique Mélanie Goulet. 

Clinique virtuelle 

Afin de contrer le manque de médecins de famille, une clinique de soins virtuels est maintenant disponible pour la région du Nord-Est. « C’est assez nouveau, c’est dans la région de Duran que des médecins et infirmières praticiennes se sont regroupés », souligne Mme Goulet. 

La clinique est décrite comme une option pour les patients qui ont besoin de soins médicaux en temps opportun, tel que la toux, fièvre, éruption cutanée ou autres symptômes similaires, nouveaux ou persistants. Ça doit être des préoccupations imminentes qui ne mettent pas la vie ou l’intégrité physique en danger. 

Une personne peut s’inscrire par téléphone au 1 888 684-1999 ou en ligne au nevirtualcare.ca. La clinique virtuelle est ouverte 7 jours sur 7, de 13 h à 21 h.

Photo : Canva