Le nouveau vaccin XBB, ciblant surtout le nouveau variant de la COVID-19 XBB.1.5 d’Omnicron, a été approuvé par Santé Canada, et il sera offert dans certaines pharmacies de l’Ontario à partir du 30 octobre, mais pas à Hearst. Toutefois, la ministre de la Santé, Sylvia Jones, a annoncé six nouveaux médicaments pouvant être prescrits pas les pharmaciens. Quant au nouveau vaccin contre la COVID-19, le Bureau de santé Porcupine demeure responsable de l’administrer aux personnes admissibles lors de certaines cliniques.
Les pharmaciens de l’Ontario ont vu la liste de maladies et d’infections pouvant être traitées et bénéfier de prescriptions augmentée de six éléments.
Les personnes ayant des problèmes d’acné, d’ulcères buccaux, d’érythème fessier, d’infections à levure, de vers parasites ainsi que des nausées et des vomissements pendant une grossesse pourront se rendre à leur pharmacie locale et ainsi éviter un passage à l’urgence.
Ce sont 88 % des pharmaciens de la province qui ont accepté de participer au programme, dont l’équipe de la pharmacie Novena.
Les gens de l’Ontario n’auront plus à se rendre à l’hôpital afin d’obtenir des prescriptions pour 13 cas de maladies courantes. Depuis le 1er janvier, la province de l’Ontario a accru le pouvoir des pharmaciens en leur permettant de prescrire différents traitements. La Pharmacie Novena fera partie du lot, mais pas tout de suite.
Pour recevoir une ordonnance, les citoyens pourront compter sur les pharmaciens de la province simplement en présentant leur carte santé, indique un communiqué officiel de la province. « Ce service permet d’accéder de façon plus pratique à des soins en éliminant une consultation au cabinet du médecin et sera sans frais supplémentaires pour les résidents de l’Ontario », peut-on lire.
La Pharmacie Novena de Hearst a indiqué au journal Le Nord que l’équipe n’était pas encore prête. Selon la directrice générale de la Pharmacie Novena, Stéphanie Larose, il reste beaucoup de travail et de préparation à faire avant de mettre en place ce système. « Tous les pharmaciens ont suivi la formation pour donner des prescriptions », indique-t-elle. « Toutefois, nous ne sommes pas prêts à mettre ce service en place immédiatement, car on a dû attendre pour obtenir certaines réponses de la part du ministère. »
Madame Larose s’attend à ce que la pharmacie puisse commencer à délivrer des prescriptions dans les prochaines semaines. Elle confirme cependant que les citoyens devront prendre un rendez-vous pour rencontrer un pharmacien.
15 maladies courantes
Les pharmacies pourront prescrire des ordonnances pour les cas de rhume des foins, muguet buccal, conjonctivite à bacille de Weeks, dermatites, crampes menstruelles, reflux acide, hémorroïdes, feux sauvages, impétigo, piqures d’insectes et urticaire, piqures de tique, entorses et foulures ainsi qu’infections urinaires.
Cette augmentation de responsabilités des professionnels pharmaceutiques devrait faire en sorte d’éviter une surcharge de travail chez les médecins, leur permettant de prodiguer des soins aux patients avec des besoins jugés plus complexes.
Le PDG de l’Association des pharmaciens de l’Ontario, Justin Bates, dit que les clients devront s’attendre à une période de transition. Selon lui, les Ontariens devraient appeler leur pharmacien ou visiter son site Internet afin de vérifier s’il est prêt à remplir des prescriptions. Le gouvernement ontarien a formulé le même conseil et indiqué que le programme est facultatif.
L’Hôpital Glengarry Memorial Hospital (HGMH) ouvre en collaboration avec le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO) un centre d’évaluation clinique des maladies respiratoires à Alexandria. Avec la hausse du nombre de personnes atteintes du rhume, de la grippe, du virus respiratoire syncytial (VRS) et de la COVID-19, cette clinique enlèverait un peu de pression sur les services d’urgence.
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Charles Fontaine – IJL – Réseau.Presse –Le Droit
Ce nouveau centre d’évaluation dédié aux maladies respiratoires peut accueillir enfants et adultes pour dépister, évaluer et soigner les maladies comme le rhume, la grippe, la COVID-19, le VRS et d’autres maladies respiratoires virales. Il est dédié à ceux et celles qui n’ont pas de médecin de famille et qui présentent des symptômes qui exigent des soins médicaux.
Le centre a ouvert ses portes le 15 décembre et sera ouvert sur rendez-vous les lundis, jeudis et vendredis de 8h à 16h. Les rendez-vous peuvent être pris en ligne ou par téléphone. Il est seulement possible de prendre rendez-vous 24 heures avant la consultation, ou pour le prochain jour ouvrable. Le centre d’évaluation sera ouvert pendant la période des Fêtes, ou jusqu’à ce que la vague actuelle de maladies respiratoires se calme.
« L’Hôpital Glengarry Memorial Hospital connaît une augmentation du nombre de patients qui se présentent au service d’urgence pour des maladies respiratoires, tout comme de nombreux hôpitaux de la province. […] Cela entraîne des temps d’attente plus longs dans les services d’urgence de toute la région. Pour alléger les volumes des services d’urgence dans la région, l’HGMH ouvrira une clinique spécialement pour les patients présentant des symptômes légers à modérés de toux, de rhume, de grippe ou de COVID », a déclaré le président et chef de la direction de l’HGMH, Robert Alldred-Hughes.
« Je suis convaincu que le centre d’évaluation clinique de l’HGMH permettra aux résidents de Cornwall et des cinq comtés d’obtenir plus rapidement les soins dont ils ont besoin, tout en réduisant la pression sur les services d’urgence de notre région », ajoute le médecin hygiéniste et directeur général du BSEO, le Dr Paul Roumeliotis.
Vague de maladies respiratoires
« Ça fait à peu près un mois qu’on est dans une triple épidémie », lance d’emblée Dr Roumeliotis. Il parle ici de la COVID-19, du VRS et de l’influenza.
Il ajoute que la situation de la COVID-19 dans l’Est ontarien est stable. La région a connu deux décès de personnes âgées et fragiles dernièrement et les admissions diminuent. Il évalue que la situation des cas d’influenza est arrivée de manière précoce. Les cas admis à l’hôpital pour cette maladie sont cinq fois plus élevés que la moyenne d’avant la pandémie dans l’Est ontarien.
« On s’attendait à une hausse de cas d’influenza et de VRS, parce que ça fait deux ans qu’on n’en a pas vu. Mais on a été surpris à quel point ça a affecté les jeunes enfants. En regardant les statistiques dans les hôpitaux, on voit une diminution des visites à la salle d’urgence pour l’influenza. Ça va prendre quelques semaines avant qu’on décongestionne les hôpitaux. »
Le BSEO s’attendait à des hausses de cas de l’influenza et du VRS et avec les hôpitaux qui sont bondés en ce moment, un centre pour traiter plusieurs maladies semblait le moyen idéal pour tenter de remédier à la situation.
Le Centre de santé communautaire de l’Estrie (CSCE) organise aussi un centre d’évaluation clinique des maladies respiratoires dans son bureau de Bourget de 8h30 à 16h30, les dimanches à partir du 18 décembre. Le médecin hygiéniste mentionne être en discussion avec l’Hôpital général de Hawkesbury et l’Hôpital communautaire de Cornwall pour y implanter le même service.
Vaccination et temps des Fêtes
Le Dr Roumeliotis prie les jeunes enfants de se faire vacciner contre l’influenza et le reste de la population, d’obtenir leur troisième dose de la COVID-19. Seulement la moitié de la population de la région est triplement vaccinée, relève-t-il.
Pour les réunions du temps des Fêtes, il conseille, en plus d’être vacciné, de ne pas rencontrer d’autre personne si on est malade, de se laver les mains, de désinfecter les surfaces et de porter un masque si l’on n’est pas certain que les gens autour de nous sont vaccinés ou s’il y a trop de gens.
Photos
L’Hôpital Glengarry Memorial Hospital (HGMH) ouvre en collaboration avec le Bureau de santé de l’est de l’Ontario (BSEO) un centre d’évaluation clinique des maladies respiratoires à Alexandria. (123RF)
Dr Paul Roumeliotis, médecin hygiéniste et directeur général du Bureau de santé de l’est de l’Ontario. (Patrick Woodbury, Le Droit)
