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Arrivée à Hearst au cours des deux dernières années, Susan Shek tentera sa chance aux prochaines élections municipales du 24 octobre. Mme Shek vise l’un des postes de conseillère alors que son mari, Edward Williamson, tente sa chance à titre de maire de la Ville de Hearst. 

Native de la région de Toronto, Mme Shek est encore en processus d’apprentissage concernant la ville de Hearst. Présentement gérante dans un commerce au détail, elle souhaite en apprendre plus sur sa nouvelle communauté. Pour elle, le meilleur moyen de procéder c’est d’être dans le coeur de l’action. « J’ai toujours été impliquée dans ma communauté », raconte-t-elle. « En grandissant, j’ai oeuvré avec l’organisme de formation de premiers soins, l’Ambulance Saint-Jean, pendant une dizaine d’années. » 

Selon elle, participer dans sa communauté permet de prendre le pouls de la population et de tisser des liens d’entraide, aspect qui lui a grandement manqué au cours des dernières années, en raison de la pandémie. « Avec la réouverture, j’espère pouvoir prendre part aux festivals et rassemblements », dit-elle. « C’est la meilleure façon de se renseigner sur un milieu, selon moi. » 

Nouvelle arrivante, elle observe toutefois des lacunes dans certaines sphères communautaires. Les plus grandes étant la rétention de la jeunesse et le manque de services offerts. « J’aimerais voir les entreprises collaborer plus avec les institutions scolaires de la région », souhaite-t-elle. « Une bonne implication permettrait de stimuler l’intérêt des étudiants à rester en ville, après leurs études. » 

En contrant l’exode de la jeunesse de Hearst, elle est convaincue que les entreprises locales pourront grandir et ainsi combler un manque de services. Elle aimerait pouvoir travailler avec les écoles pour savoir comment retenir les diplômés. « Nous avons besoin de développer nos services et nos entreprises locales », précise-t-elle. « Ça va permettre à notre population d’éviter de devoir se déplacer de longues heures et de débourser plus d’argent. » 

Représenter une municipalité majoritairement francophone pour une communicatrice anglophone c’est un défi de taille, la candidate au poste de conseillère est au courant. Elle ne se dit pas opposée à l’apprentissage d’une autre langue. « Apprendre une nouvelle langue n’est pas quelque chose à laquelle je m’oppose. Depuis que je suis ici, je peux dire que je suis capable de maintenir une petite conversation en français. » Elle souligne la générosité des habitants et l’accommodation qu’elle reçoit lorsqu’elle tente de s’exprimer dans la langue de Molière. 

Susan Shek prend aussi le temps de parler de la candidature de son partenaire, Edward Williamson, qui vise la mairie lors des élections. « Je comprends que certains diront qu’il peut y avoir un conflit d’intérêts si nous sommes tous les deux élus. Les gens diront que je pourrais avoir une opinion biaisée. Je tiens à dire que même si je prône l’entraide et le travail d’équipe, je n’ai pas peur de m’opposer à des politiques que je ne crois pas bénéfiques pour la population. » 

Elle réitère qu’en tant que conseillère, son mandat sera de conseiller la mairie en apportant les inquiétudes de la communauté à la table de discussion. 

Photo de courtoisie