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Denise Séguin est née à Hearst en 1936. Elle est la sixième d’une famille de huit enfants. Sa mère est Marie Lambert (de Saint- Nicolas) et son père, Évariste Séguin (de Saint-André-Avellin). Elle garde contact avec plusieurs neveux et nièces, mais les membres de sa fratrie ne sont plus.

Sa soeur Pauline était l’ainée de la famille et habitait dans la région d’Haileybury. Elle fut le premier bébé à naitre à l’hôpital de Hearst. Quant à son frère Yves, qui était télégraphiste, ce qui l’a épargné d’aller à la guerre, il a vécu la majeure partie de son temps à Laval, puis Deschaillons dans la province de Québec. Son frère Roger, lui, est décédé à la suite d’une maladie alors qu’il n’était que dans la trentaine. Pour ce qui est de Jacques et d’Aldéric (ce dernier mieux connu sous le nom de Chick), ils ont toujours vécu à Hearst comme Denise qui arrive après eux. Puis, naissent Gilles et Huguette qui décèdent étant bébé, donc l’octogénaire n’a aucun souvenir d’eux.

À l’époque, son grand-père, Joseph Lambert (père de sa mère) vivait à Saint-Nicolas. La tuber-culose lui a cruellement arraché deux fils sur trois. Les deux frères étaient de jeunes séminaristes alors que Zoël, le plus vieux des garçons, était prêtre et se dévouait pour le diocèse de Québec. Le docteur avait mentionné que l’air frais et pur contribuerait à le protéger contre la maladie. Donc pour l’épargner, l’évêque de Québec organise la venue de l’ainé de Joseph en prêt de services pour notre diocèse, à Hearst. C’était à l’époque de Mgr Hallé. Éventuellement, puisque Zoël habitait à Hearst, Joseph décide de venir le visiter avec ses deux filles, soit Marie (mère de Denise) et Anna. Il était veuf puisque sa femme avait perdu la vie en donnant naissance à Anna, la plus jeune. Peu de temps après être venu visiter son ainé à Hearst, M. Lambert décide de le rejoindre pour de bon en s’établissant ici en 1920. Il ne s’inquiétait pas puisqu’il pourrait continuer à pratiquer son métier en construction. D’ailleurs, Denise mentionne qu’il a été le premier à avoir une cave en ciment. C’était la fondation pour la grande maison où il allait habiter avec ses filles. Des années plus tard, elle fut vendue au Dr Aubin qui la désirait depuis un bon bout de temps.

Denise se souvient que la musique était très présente chez elle. La radio était souvent ouverte surtout pour pouvoir écouter de la musique, et sa mère fredonnait ou chantait toujours. Sa chanson préférée était Plaisir d’amour. Denise sourit lorsqu’elle parle de son frère Yves qui revenait à la maison après quelques semaines de travail. Elle mentionne que la maisonnée se transformait en orchestre de boys, c’est-à-dire des amis de son grand frère. Parmi ceux-ci, elle nomme Raoul Rondeau, Roland Cloutier, Raoul Trudel et Robert Charbonneau. Tous chantaient tandis que son frère les accompagnait au piano, instrument qu’il jouait avec grand talent et aisance. En effet, Yves pouvait jouer n’importe quoi en passant du Chopin à d’autres grands succès de divers interprètes. Pendant qu’il se faisait aller les doigts sur le clavier, un ami s’appliquait à la trompette tandis qu’un autre était aux drums.

Denise dit avoir eu une belle enfance et n’avoir jamais manqué de rien malgré la situation fami-liale. Son père ne travaillait plus pour des raisons de santé, alors c’est sa mère qui gardait le phare par son petit magasin qu’elle tenait dans la maison où elle faisait de la couture de toute sorte en plus de vendre de beaux tissus. Denise se souvient que très jeune elle se cachait derrière la fournaise pour écouter les conversations et essayer d’apprendre de nouveaux mots des clientes anglophones.

À suivre la semaine prochaine…