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Hearst tient compte de sa population aviaire

Le 5 janvier dernier, une vingtaine d’amateurs d’oiseaux se sont réunis pour prendre part au 123e recensement de Noël. Sous la tutelle de Marc Johnson, c’est près de 1000 oiseaux qui ont été aperçus.

La région parcourue par les quelques bénévoles recouvrait une superficie de 24 km carrés, allant de Ryland à Val Côté, et de Jogues jusqu’à la Marina Veilleux. Cette année, le dénom­brement a permis d’observer 19 espèces d’oiseaux différentes. Un résultat qui se situe un peu sous la normale, raconte Marc Johnson, ancien employé du ministère des Ressources naturelles, retraité. « Nous avons compté sensiblement le même nombre d’espèces que nous observons ici », dit-il. « Au cours des cinq dernières années, on se situe quelque part entre 20 et 25 espèces différentes. Cette fois-ci, 19 espèces ont été comptées. »

Au total, c’est 999 oiseaux individuels qui ont été recensés dans la région. Il s’agit d’une diminution de 300 unités au cours de la dernière décennie. Un constat inquiétant, selon l’ornithologue amateur.

« Pour notre région, compte tenu des cinq dernières années, ce n’est pas une diminution alarmante, c’est essentiellement la même chose. Mais si on remonte dix ans en arrière, il y a une baisse notable », indique- t-il. « Le tableau d’ensemble démontre une diminution alar­mante des activités d’oiseaux pour la forêt boréale, entre l’enquête que nous faisons lors du dénombrement des oiseaux de Noël et l’autre enquête à laquelle je participe, appelée l’enquête sur les oiseaux nicheurs, chaque printemps, on remarque une diminution de la population de 30 %. »

Pour Marc Johnson, l’impor­tance de ce genre d’étude est capitale. Il est d’avis que le recensement d’oiseaux de Noël, un évènement ayant lieu partout en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, du 14 décem­bre au 5 janvier, met en évidence les besoins en matière de conservation des espèces aviaires. « Comme le dit le vieil adage “ vous ne savez pas ce que vous avez jusqu’à ce qu’il soit parti ”, d’où la valeur de procéder à des analyses de données », raconte-t-il. « Si vous pouvez voir une tendance à la baisse d’une certaine population, si vous savez où sont les problèmes, vous pouvez y remédier dans votre effort de conservation. »

Deux principaux facteurs seraient responsables de la diminution d’activité aviaire : le réchauffement climatique entrainant des conséquences sur les oiseaux migrateurs et la perte d’habitat causé par l’expansion humaine. En 2019, les oiseaux de prairies, catégorie dans laquelle on retrouve le petit moineau, avaient subi une baisse de 57 % de sa population.

« Le problème maintenant, c’est qu’il s’agit d’une diminution à si grande échelle sur un grand nombre d’espèces que l’effort ciblé doit s’élargir », se désole M. Johnson.