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Le conseil municipal de la Ville de Hearst a approuvé une motion afin de demander à la commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales de maintenir la représentation électorale du Nord de l’Ontario et de veiller à ce que toute modification des limites des circonscriptions soit effectuée de manière à répondre aux besoins régionaux et locaux. 

La commission de délimitation des circonscriptions électorales fédérales a proposé d’éliminer l’une des circonscriptions électorales dans le Nord de l’Ontario. Selon la députée d’Algoma-Manitoulin-Kapuskasing, Carol Hughes, son comté serait touché par cette réforme. 

La Ville de Hearst apporte plusieurs arguments pour éviter la perte d’un comté dans le Nord. Elle indique que cette proposition vise à diminuer la voix du Nord de l’Ontario au Parlement et aura un effet néfaste sur la démocratie participative et le développement régional puisque les problèmes dans le Nord de l’Ontario sont très différents de ceux des régions urbaines au sud de la province. 

La Ville ajoute que c’est contraire aux modifications apportées aux limites des circonscriptions électorales de l’Ontario en 2017, qui reconnaissaient la nécessité d’ajouter deux sièges pour assurer une participation équitable des résidents du Nord. 

Elle rappelle que plusieurs circonscriptions actuelles du Nord de l’Ontario sont déjà plus grandes que de nombreux pays européens, une situation qui ne fera qu’empirer avec l’ajout de nouvelles régions immenses à desservir, et les nouvelles super circonscriptions proposées forceront les municipalités à se faire concurrence pour obtenir une quantité limitée de fonds alloués aux circonscriptions, ce qui exacerbera encore plus les inégalités dans le Nord. 

On peut également lire sur la motion de la Ville que la population du Nord de l’Ontario par circonscription est déjà beaucoup plus élevée que celle de nombreuses autres régions rurales et isolées du nord du Canada et que les tribunaux ont statué que la représentation dans la démocratie canadienne n’est pas simplement fondée sur la population, mais aussi sur les régions d’intérêt et le droit des citoyens d’interagir avec leurs représentants élus. 

Elle conclut en indiquant que toute modification des limites des circonscriptions électorales devrait être fondée sur les principes du maintien des communautés d’intérêts à l’intérieur de limites qui sont équitables sur les plans de la population et de la géographie. 

Photo : Twitter Redécoupage Canada