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À 50 ans, Guy Morin estimait que sa bucket list n’était pas suffisamment cochée et une prestation humoristique devant un public était un rêve pour lui. Toujours dans la salle du Conseil des Arts de Hearst lorsqu’un humoriste venait offrir une prestation à Hearst, il étudiait les faits et gestes de ces artistes. Vendredi dernier dans le cadre d’une présentation entièrement locale, c’était à son tour d’épater la galerie.

Le travailleur acharné de l’épicerie Brian’s Indépendant et animateur infatigable de l’émission Le Fanatique diffusée sur les ondes de CINN 91,1 tous les mercredis soir de 19 h à 21 h était prêt à monter sur les planches pour présenter ses histoires 100 % vraies, selon lui. « Mon texte a bien défilé, je l’avais appris par coeur, mais j’ai quand même improvisé. C’étaient des histoires vécues, donc même si je ne me souvenais pas du texte, je pouvais raconter l’histoire quand même », indique-t-il.

Des histoires vraies en totalité, rien d’inventé, mais un peu moussées, finira-t-il par avouer. Devant une salle pleine de 240 personnes en style cabaret, l’humoriste en herbe se souviendra longtemps de ce moment. « J’ai juste trouvé ça génial. C’est vraiment un grand rush. Enchanté, ce n’est même pas assez comme sentiment. C’était sur ma bucket list et je suis vraiment content que ce soit fait. »

En lever de rideau, Guy avait choisi la chanson de Dany Bédar, On a tous une histoire à conter, afin de mettre la table sur ses souvenirs, surtout familiaux. « J’ai eu que des éloges, j’étais vraiment préparé et je ne savais pas jusqu’à quel point j’allais improviser. J’avais même pas pratiqué devant personne ; ma blonde pis mes enfants voulaient pas que je leur fasse. »

Pour l’instant, l’humoriste local ne semble pas vouloir préparer une tournée internationale. « Je n’ai jamais envisagé d’en faire une carrière, c’était seulement quelque chose que je devais vivre. La plupart de mes histoires se sont passées dans la région, donc ça ne fonctionnerait pas pantoute ailleurs, les spectateurs ne comprendraient rien. »

Il a quand même reçu quelques invitations pour des performances locales et ne ferme pas la porte à l’idée de représenter le même spectacle. « Si l’occasion se présente, oui. Le carnaval de Jogues aimerait que j’y aille. Je ne suis pas certain, parce que j’aimerais avoir du nouveau stock. Mais, il y a toujours la possibilité de refaire le même pour les personnes qui n’étaient pas là. »

Du côté du Conseil des Arts, la directrice générale et artistique, Valérie Picard, s’est dite heureuse de la performance de Guy, et l’équipe ne regrette pas de l’avoir invité. « J’ai trouvé ça super bien, surtout pour une toute première en humour. Il avait une bonne maitrise de la scène et de son texte, et il y avait un échange d’énergie généreux entre lui et la foule, qui a ri tout au long de la prestation. »

Photo : Francine Savoie-Jansson