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Fabien Hébert a accédé au poste de président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario le mois dernier. Sera-t-il bénéfique pour la région d’avoir le président sous notre main, ne serait-ce que pour la visibilité et la reconnaissance ? La population de la route 11 n’est pas très active au sein de l’AFO puisque plusieurs citoyens tiennent la francophonie pour acquise.

Le journal Le Nord a demandé au principal intéressé ce que pourraient être les bénéfices pour la région d’avoir le président dans notre communauté ? « Je ne pense pas qu’il y ait des avantages marqués. Excepté de faire connaitre la région au reste de la province. Juste le fait que je vienne du Nord de l’Ontario ça devrait donner un petit peu plus de visibilité », pense-t-il.

Aux yeux du nouveau président et de plusieurs francophiles, la province compte cinq grands bassins de francophones distincts : l’Est à environ 42 %, le Centre à 30 %, le Sud-Ouest à 5 %, le Nord-Est avec 22 %, et le Nord-Ouest avec un faible 1 %. Dans la région du Nord-Est, la population francophone de la route 11 ne semble pas s’identifier aux francophones qui vivent plus au sud, soit ceux des secteurs de Sudbury et de North Bay.

Lorsque vient le temps de se réunir, les francophones de la province ont démontré qu’ils étaient capables de se regrouper et monter aux barricades ; on n’a qu’à penser au jeudi noir avec les compressions de Doug Ford ou encore à SOS Montfort. Mais malheureusement, ils sont capables du contraire dans bien d’autres dossiers en tirant la serviette chacun de leur côté.

Voilà un défi auquel le nouveau président devra faire face. « Accéder à la présidence de l’AFO pour une personne qui ne vient pas des grandes concentrations de francophones, ça va donner une différente perspective. Ça va donner un différent son de cloche aux interventions. Et, peut-être même être capable d’ouvrir les yeux aux gens de ces grands centres sur la différence des réalités », souhaite-t-il.

Selon le nouveau président, la région du Nord était assurément la moins bien entendue, mais jusqu’à quel point la population et les organismes du Nord de l’Ontario, et surtout de la route 11, connaissent et s’intéressent à l’AFO. « C’est difficile pour moi de te répondre à ce moment-ci. Repose-moi la question dans un an et j’aurai probablement un meilleur portrait de la situation. Je vais avoir la chance d’aller sur le terrain, parler avec les gens et vraiment être capable d’évaluer ça. »

À l’AFO, un président est élu pour une période de deux ans et peut accomplir trois mandats. Si Fabien Hébert est le premier président à siéger à partir de Hearst, il n’est pas le premier Hearstéen à remplir ce poste puisque Mariette Carrier-Fraser a été la première présidente de l’Assemblée.

Avec l’appui des organismes membres de l’AFO, M. Hébert est prêt pour la mission. « Pour bien mener à terme un poste comme la présidence de l’AFO, je pense qu’il faut penser à plus long terme. Deux ans, ça va très vite et ça me donne l’impression que ça prend un an avant de bien cerner et saisir les dossiers. Donc, je veux au moins être là pour deux termes et si j’ai l’appui je vais faire six ans, certain. »