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Dernièrement, la Ville de Hearst acceptait de financer les dépasse­ments de cout reliés à la réfection des glaces et de la piscine du Centre récréatif Claude-Larose. Avec la pandémie, le manque de main-d’oeuvre et surtout l’infla­tion, le cout a pratiquement doublé, mais la Ville a été en mesure de réaliser les travaux grâce à l’argent qu’elle avait mis de côté. Toutefois, avoir de l’argent dans le bas de laine, ça peut nuire lorsque vient le temps de négocier avec les gouvernements.

Pour payer les surplus des travaux du centre récréatif, la Ville ira chercher près de deux-millions de dollars dans ses économies. Elle se remboursera elle-même au cours des prochaines années pour ne pas affecter le bas de laine. Ainsi, la Ville n’aura pas à payer d’intérêts ou augmenter les taxes des citoyens.

Mais, cette technique utilisée par la Ville n’est pas bien vue par les gouvernements. Cela veut dire que la Ville a de l’argent en banque et selon eux, pourquoi demander des subventions si la Municipalité à de l’argent dans ses coffres ? « C’est malheureux de dire ça, mais au niveau du gouvernement provincial, si tu as de l’argent ce n’est pas correct parce qu’ils ne veulent pas t’en donner d’autre. Si tu es endetté, ils vont te sortir de l’argent pour venir t’aider », déplore le maire de Hearst, Roger Sigouin.

Les administrateurs et les élus ont toujours pris des décisions pour offrir un coussin financier à la Ville. Le but était justement d’avoir assez de capital pour s’emprunter de l’argent à elle-même lorsqu’il y a des besoins. Cette technique est utilisée par plusieurs municipalités à travers le Canada. Mais, il semble que les gouvernements, surtout provinciaux, aux yeux du maire, aident davantage les municipalités déficitaires. « J’ai déjà fait des commentaires dans le passé : vous ne montrez pas l’exemple aux Municipalités comment bien gérer, au contraire vous les encouragez à dépenser », ajoute Roger Sigouin.