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Alex Powers, originaire de la région de Val Rita-Harty prendra part à la   prochaine compétition de Ms. Canada 2022. Il s’agit d’une première participation à ce genre d’évènement pour la jeune femme qui souhaite partager un message de résilience.

En septembre 2018, Alex Powers a été victime d’un accident de la route qui lui enlève l’usage de ses jambes de façon temporaire. Elle est restée coincée durant trente minutes avant d’en être sortie par le personnel de secours. Alex se retrouve avec le fémur gauche et le col fémoral cassés en deux.

À cela s’ajoutent de multiples blessures aux genoux, chevilles et hanches. « C’était effrayant et traumatisant. Ce fut le pire jour de ma vie, mais probablement l’un des jours pour lesquels je suis aussi le plus reconnaissante. J’ai environ deux douzaines de vis et trois plaques dans ma cheville droite à elle seule, avec une tige dans mon fémur gauche. En tout, j’ai une trentaine de morceaux de titane dans mon corps qui sont permanents. »

Pour la jeune femme, ce drame fut le défi le plus difficile à relever de sa vie, mais elle se dit reconnaissante de pouvoir en être sortie de l’autre côté. Elle se souvient qu’à son arrivée à l’hôpital, ses chances de pouvoir retrouver l’usage de ses jambes à nouveau étaient improbables.

« Une des raisons pour laquelle je prends part à cette compétition consiste à raconter une histoire de persévérance et de résilience. Si je n’avais pas eu l’équipe de soutien que j’ai eue, si je n’avais pas l’état d’esprit que j’avais, je ne serais peut-être pas qui je suis aujourd’hui. J’ai l’impression d’avoir atteint de nombreux objectifs physiques et mentaux », raconte Alex.

Pour elle, le fait de participer à ce genre de compétition lui apportera de nouveaux défis qui lui permettront d’augmenter sa confiance en soi ainsi que sa prise de parole en public. Ce qu’elle trouve d’admirable dans ce concours, c’est qu’il s’agit davantage d’un concours d’autonomisation des femmes que d’un simple concours de beauté. « Je cherche à m’immerger dans les ateliers, dans l’expérience, et tirer le maximum de l’évènement. Je pense aussi qu’il est important de partager ce genre d’histoires où l’on se trouve dans une situation difficile, car il y a toujours moyen de s’en sortir. »

Accessibilité, perspective

Lors de sa convalescence, Alex s’est retrouvée en fauteuil roulant pour une durée de trois mois, une expérience qui s’est avérée révélatrice. Elle a noté le manque de services et d’accessibilité offerts aux gens en fauteuil roulant. Elle compte donc en faire la promotion et vouloir œuvrer à changer cet aspect de la société, disant avoir une nouvelle appréciation pour ceux et celles dont c’est une réalité quotidienne. « Ça m’a ouvert les yeux, le monde est complètement différent de ce point de vue. Ce qui m’a le plus étonnée, c’est le nombre d’endroits qui ne sont pas accessibles, c’est hallucinant. Qu’il s’agisse d’une simple rampe ou d’un bouton d’accessibilité. Le magasin même où nous allions chercher le matériel d’aide à la mobilité n’était pas accessible   aux fauteuils roulants et cela m’a renversée », dit-elle.

Autosuffisance alimentaire

Autre dossier qui l’intéresse est la sécurité alimentaire dans le nord-est de la province. L’Ontario ayant une courte saison de croissance, elle déplore le besoin d’importation pour bon nombre d’aliments. Selon elle, la pandémie de la COVID-19 a démontré la fragilité de l’approvisionnement alimentaire et le besoin de l’autosuffisance régionale. « Mon rêve et mon objectif seraient de faire apparaitre des maisons vertes dans la région. Je pense qu’il est important d’avoir des aliments locaux, cultivés chez nous. »