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Après avoir passé plusieurs années dans la région d’Ottawa, Émilie Bégin a eu envie de se ressourcer et de revenir dans son patelin tout en oeuvrant dans le domaine qu’elle adore, les arts de la scène. Comme plusieurs, la pandémie a été difficile sur sa santé mentale, elle ressentait le besoins de retourner dans un environnement qui la sécurisait, où les choses se passent un petit peu plus au ralenti. Lorsque le poste de coordonnatrice des événements a été affiché par le Conseil des Arts de Hearst, c’est à ce moment qu’Émilie décide de faire le grand saut et d’appliquer pour ce poste et ainsi revenir s’installer à Hearst. 

Ayant complété ses études collégiales en relations publiques à La Cité collégiale située à Ottawa, elle a accumulé de l’expérience. « Après ça j’ai fait mon stage à l’APCM, Association des professionnel(le)s de la chanson et de la musique. C’est un organisme qui opère en Ontario français et dans l’ouest canadien et il donne des opportunités de développement aux artistes, ils font du coaching de carrière, de la distribution sur leurs CD. Grâce à mon stage, j’ai rencontré la directrice Nathalie Bernardin et lorsqu’elle s’est partie en business pour faire du booking, j’ai travaillé pour elle pendant un an. C’était elle mon mentor, elle m’a coachée et c’est elle qui m’a tout appris », dit Mme Bégin. 

La Hearstéenne poursuit sa carrière d’agente d’artistes émergents francophones oeuvrant en milieu minoritaire avec des groupes franco-ontariens comme Règlement 17 et JoLi ainsi que l’artiste Pierre Sabourin en Alberta. Cet emploi lui a permis de voyager puisqu’elle s’occupait, entre autres, du « booking » d’artistes de partout au Canada et du développement de carrière au Canada, mais aussi en Europe. « Je continue un peu à gérer leurs carrières, mais j’ai pris un peu de recul juste pour me concentrer sur mon nouvel emploi en plus du déménagement. Je réévalue mes priorités aussi, je ne sais pas si c’est ce que je veux faire pour le restant de ma vie, donc en étant ici c’est une grosse période de questionnement et je veux prendre mon temps pour décider ce que je vais faire à l’avenir » explique-t-elle. 

Outre la possibilité d’emploi au Conseil des Arts de Hearst, l’appartement au sous-sol de chez ses parents se libérait, donc pour elle les choses étaient bien alignées pour qu’elle revienne s’installer à Hearst. 

Cherchant la stabilité dans sa vie professionnelle, elle réalise que le nombre d’heures consacrées à sa carrière versus les revenus réalisés faisaient en sorte qu’elle devait se trouver d’autres contrats pour vivre plus aisément. « Où je suis rendue dans ma vie, je me suis demandé si c’était vraiment le style de vie que je voulais ? À 27 ans, si je voulais rester à Ottawa, je devais me trouver un job dans mon domaine qui m’aurait permis de continuer à développer mes compétences et approfondir ma carrière en général. C’était dur ! Il y a un gros manque de main d’oeuvre en musique, mais on dirait que le monde ne sait pas où chercher pour trouver des emplois », explique-t-elle. 

Maintenant, avec l’équipe du Conseil des Arts de Hearst, c’est l’autre côté de la médaille qu’elle peut explorer. Au lieu de vendre des spectacles, elle fait maintenant partie d’une équipe qui embauche les artistes. Un défi qu’elle trouve très intéressant. 

S’estimant comme une fille de ville, elle craint de s’ennuyer des activités des grands centres, comme par exemple, assister aux multiples concerts dans une même semaine ou encore explorer les nombreux restaurants des différentes cultures. « Je me suis fait quelques objectifs à atteindre dans tous les domaines de ma vie, un de ceux-ci serait de me reconnecter avec mon côté musical. Ça fait presque cinq ans que je n’ai pas joué de musique et je crois qu’en revenant ici et en prenant du recul, ça va me permettre de recommencer ça » dit-elle. 

Elle est entrée en poste officiellement le 14 février et s’investit à fond dans son nouveau poste. Émilie s’occupe de tout ce qui est logistique comme la location des salles et de l’équipement, la gestion de la billetterie, le recrutement des techniciens de son et la gestion de leur séjour etc.