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La Ville de Hearst a officiellement été incorporée en 1922, donc en fait, le centenaire de la communauté était l’année dernière, en 2022. Après des mois et des mois de casse-tête pour les organisateurs, on a presque l’impression d’avoir fêté le 100e sur deux ans. Toutefois, la conclusion des festivités avec la Semaine des retrouvailles était à la hauteur, un peu comme les dernières secondes d’un feu d’artifice ou les plus beaux et plus gros pétards prennent place.

Les festivités du 100e de Hearst sont maintenant derrière nous et on peut passer à autre chose. Lors de la Semaine des retrouvailles, nous avions l’impression d’être redevenus la ville des belles années. Il y avait des personnes partout même dans les rues sans activité. J’avais vraiment le sentiment de revivre mon premier passage à Hearst entre 2003 et 2006 alors que la population était à plus de 6000.

Tout le monde était de bonne humeur et avait le coeur à la fête. Le point culminant des retrouvailles se voulait la soirée du vendredi avec Matt Lang. La seule ombre au tableau a été le son lors de la performance de Mitch Jean, sinon on y allait d’une semaine parfaite. On n’arrivait à peine à reconnaitre ses chansons, même plus, on ne pouvait savoir s’il chantait en français ou en anglais. Les organisateurs ont fait un bon coup en invitant la saveur du mois en matière d’artiste franco. Même si on ne connaissait pas le répertoire de Matt Lang, j’ai l’impression que les spectateurs en ont eu pour leur argent.

Aussi, les activités comptaient sur de super taux d’assistance malgré le fait que plusieurs groupes avaient organisé des activités en même temps. Près de 1500 personnes étaient présentes au spectacle des Rats d’Swompe et la compétition des générations avec des artistes locaux samedi en soirée au centre récréatif Claude-Larose. Au même moment, deux mariages étaient célébrés et de mon côté j’étais responsable de la musique lors du party.

Voilà comment on fêtait dans le bon vieux temps ! Je suis devenu nostalgique de cette époque alors qu’on pouvait choisir le party ou les partys ou nous allions faire acte de présence. Aujourd’hui, il peut y avoir une dizaine de clients dans le seul bar de la communauté.

On peut lever notre chapeau aux organisateurs de ces activités, mais aussi aux nombreux bénévoles qui ont offert de leur temps pour assurer la réussite des activités. Une autre fois, on peut dire que Hearst c’est différent, dans le bon sens ! Plusieurs personnes ayant quitté la région étaient de passage lors de cette belle semaine et se sont rappelé le bon temps.

La triste réalité, c’est qu’on se doit de revenir les pieds sur terre, refaire vivre la communauté et faire face aux nombreux défis. La prochaine année, au plus lors de deux prochaines années, des décisions très importantes devront être prises et pourraient avoir des répercussions sur l’avenir de la communauté. À titre d’exemple, le manque de logement si Hearst ne veut pas seulement devenir une ville dortoir. Si rien ne change, je crains bien que le phénomène des travailleurs miniers prenne racine.

Les usines embaucheront bientôt des travailleurs du sud de la province en leur proposant des quarts de travail style deux semaines de travail, deux semaines de congé et en leur offrant un transport en avion Toronto-Hearst et vice-versa. Il ne leur restera qu’à implanter des dortoirs ambulants.

J’espère que cette belle vibe positive du 100e donnera des ailes à l’avenir.

Steve Mc Innis