Parlons-en donc ! : une suite à la hauteur des attentes

Onze ans après la première édition de Parlons-en donc !, le Conseil des Arts de Hearst organisait le 17 septembre dernier la suite de l’évènement. La soirée basée sur le format des émissions d’entretien regroupait dix invités de la communauté pour jaser de sujets divers.

Avec Parlons-en donc !, le Conseil des Arts de Hearst misait sur une variété de sujets, « pour faire voyager » les spectateurs et participants. Un des objectifs était de faire la lumière sur certaines situations et réalités vécues par des membres de la communauté. La régisseuse de l’évènement, Sylvie Fontaine, se dit satisfaite du déroulement de la soirée. « J’ai été agréablement surprise des réactions de l’audience », raconte-t-elle. « Les commentaires que j’ai reçus en retour ont été très positifs. »

Selon Mme Fontaine, il serait intéressant de ramener l’évènement tous les deux ans. Selon elle, une formule bisannuelle permettrait d’éviter le risque d’un manque de sujets de discussion et de redondance, tout en instaurant un nouveau rassemblement dans la région.

« On est quand même une petite communauté », indique Mme Fontaine. « L’avoir aux deux ans nous permettrait entretemps de faire le plein d’activités et d’enjeux. »

Quant à Valérie Picard, directrice artistique et générale du Conseil des Arts, elle commente la charge d’organisation et de préparation nécessaires pour ce genre de rassemblement.

« On a eu plusieurs commentaires du public qu’on devrait le refaire plus souvent », souligne-t-elle. « Cela étant dit, une soirée comme ça nécessite énormément de travail au préalable. Ça fait depuis le mois de janvier que le comité opère pour un évènement de cette envergure. »

Elle voit tout de même les possibilités de rapporter ce type de rencontre communautaire sur une fréquence bisannuelle ou aux « trois, quatre ans ». Elle encourage aussi aux gens de la région qui souhaitent monter un spectacle similaire.

« Le Parlons-en donc !, n’appartient pas nécessairement au Conseil des Arts », dit-elle. « On est là pour encadrer et chapeauter des projets communautaires qui nous sont proposés et qui seraient gagnants pour nous et la communauté. »

La parole est à vous

L’évènement a permis à plusieurs invités de venir discuter de sujets divers qui leur tiennent à cœur. C’est le cas pour Gaëtan Baillargeon qui a profité de la soirée pour partager avec la foule son expérience concernant le traumatisme intergénérationnel des pensionnats autochtones.

Il est habitué d’intervenir au sein des écoles dans le but de promouvoir la discussion et l’apprentissage entourant le sujet des écoles résidentielles et son historique au Canada.

« Quand on m’a demandé de participer, je me suis dit que c’était le temps d’entreprendre cette discussion avec les gens plus âgés. »

Pour M. Baillargeon, la communauté de Hearst bénéficierait que ce type d’évènement ait lieu plus souvent, à la fois pour permettre de varier les différents thèmes abordés et pour ouvrir aux discussions concernant des sujets délicats.

« C’était super, je pense que les gens ont vraiment apprécié », explique-t-il. « Il y a tellement de gens qui ont un passé et des histoires à raconter, qu’il faut en discuter. »