L’examen du Smart Serve en français n’a aucun sens

Une nouvelle loi oblige les détenteurs de la carte Smart Serve, nécessaire pour le service d’alcool, à repasser un examen après une période de cinq ans. Dernièrement, plusieurs francophones de l’Ontario ont tenté de suivre la formation en ligne sans connaitre de succès.

L’examen en ligne est tellement incompréhensible que même des professeurs collégiaux de langue française ont échoué au test malgré plusieurs reprises. Le critique aux Affaires francophones du NPD, Guy Bourgouin, n’a pas apprécié le travail réalisé par une agence externe pour la traduction française. « Ils ont tout simplement utilisé Google Translate ou quoi ? », déplore-t-il. « J’ai apporté ça à la ministre aux Affaires francophones, Caroline Mulroney, et au procureur général, Doug Downey, et ils m’ont promis de regarder ça. » Le député de Mushkegowuk-Baie James demande à toute personne qui a été victime de la mauvaise traduction du Smart Serve de déposer une plainte au commissaire de la province. « C’est important que ces plaintes-là se rendent au commissaire. Moi, j’ai aussi demandé une extension pour les francophones parce qu’avec le texte, on est encore défavorisé par la situation. On n’a pas à être pénalisé à cause de la mauvaise traduction. » Le procureur général de la province a également indiqué qu’il travaillait pour offrir les formations en personne avec ou sans ordinateur. « Il y a aussi beaucoup de monde qui aimerait remplir le test sur papier, surtout dans la région, parce qu’on sait que l’Internet n’est pas fort », conclut M. Bourgouin.