La réfection de la piscine est devenue un boulet pour la Ville

Ne demandez pas à la Ville quand il sera possible de se tremper le gros orteil dans la piscine StéphaneLecours puisqu’il est difficile de déterminer la fin des travaux. Depuis le début des travaux, les élus ont été dans l’obligation d’autoriser des dépassements de cout, la plupart du temps, dû à des surprises lors des démolitions. Pour ajouter au cauchemar, de l’amiante a été trouvé et devra être retiré pour la santé et la sécurité des travailleurs, des employés et les utilisateurs. En février dernier lors d’une rencontre extraordinaire, les élus de la Ville de Hearst avaient fait connaitre leur mécontentement face aux nombreux dépassements de couts des travaux de réfection de la piscine Stéphane-Lecours. Quelques semaines plus tard, d’autres demandes forçaient la présentation d’une réunion extraordinaire. « Je ne peux pas vous donner de date, mais on travaille fort, c’est ça que je peux vous dire », indique Nathalie Coulombe, d’un air découragé. « C’est certain que c’est une vieille piscine, mais ça va quand même assez bien, on a vraiment une bonne équipe. Les gars de construction travaillent même les fins de semaine, donc on espère que tout continue de bien aller. » Pour économiser de l’argent, une enquête plus approfondie avec Quinan, l’entreprise chargée des travaux, et la Ville a déterminé qu’il n’était plus utile d’installer une bande de céramique autour du périmètre de la piscine. Une dépense de 90 000 $ avait été approuvée à cet effet.

La construction de la piscine municipale a été complété dans les années 70, il y a donc beaucoup de choses à changer ou réparer pour mettre le tout réglementaire selon le Code du bâtiment de l’Ontario. À titre d’exemple, le Code ne permet plus aux piscines commerciales de laisser des ouvertures pour l’aspiration de l’eau telle que la configuration actuelle. Des travaux supplémentaires pour retirer les ouvertures et la tuyauterie qui s’y rattachent nécessitent un cout supplémentaire de 5687,44 $. Autre exemple, sur les plans mécaniques de la piscine, aucune solution de vidange rapide n’a été mise en place alors que le Code du bâtiment de l’Ontario exige que les piscines commerciales soient vidangées en 12 heures ou moins. Le cout associé à cet équipement, à son installation et au réacheminement de la tuyauterie existante pour une conformité au Code est de 18 081,80 $.

Amiante

En réalisant les travaux, les ouvriers ont découvert de l’amiante dans l’isolation du réservoir de stockage d’eau. Ce réservoir doit être découpé en raison de sa taille afin d’être retiré pour faire place à un nouveau système de chauffage de l’eau. Toutefois, la présence d’amiante étant confirmée, de nouvelles procédures de sécurité et des équipes de travail spécialisées seront nécessaires pour terminer les travaux.

La facture sera de 25 000 $ minimum, mais le montant exact n’est pas encore connu. Les travaux de la piscine ont débuté en juillet 2022 pour un cout total de 6 675 412 $. On espérait que les travaux se terminent avant le début de la saison d’automne 2023. Aujourd’hui, la somme budgétée a été dépassée et l’entrepreneur n’est plus en mesure de déterminer la date de la fin des travaux. La piscine de Hearst a été construite dans les années 70 et les réparations exécutées au fil des années ne semblent pas avoir été réalisées selon les standards du Code du bâtiment de la province, mais une fois que ce sera terminé, la Ville devrait être en voiture pour plusieurs années ou décennies. « Ce que je dis beaucoup aux gens, regardez la Ville de Kapuskasing, leur piscine est continuellement fermée, on a toutes des piscines qui sont âgées et on fait du mieux qu’on peut », avoue Mme Coulombe.