Après un mois de vandalisme, une personne est arrêtée à Hearst

Un individu de 41 ans de Jogues a frustré la population de Hearst, mais également les propriétaires d’entreprise, l’équipe de la Ville et les institutions scolaires, avec des actes de vandalisme sur une période d’un mois. Au moment des évènements, il était difficile de savoir s’il s’agissait d’un seul individu ou d’un groupe. De manière aléatoire, les voitures, fenêtres, garages, commerces, écoles étaient saccagés presque chaque nuit. Cet individu ne semble pas en être à ses premiers démêlés avec la justice puisque parmi les 48 chefs d’accusation auxquels il fait face, l’une d’elles est pour violation de probation.

Des agents du détachement de la baie James de la Police provinciale de l’Ontario ont arrêté un seul homme en lien avec la série de gestes de vandalisme survenue entre le 13 juillet et le 11 aout dernier. C’est à la suite des actes de vandalisme sur l’immeuble de la bibliothèque publique de Hearst en plein centre-ville le 11 aout dernier que les policiers ont reçu un appel du public vers 2 h le matin indiquant une possible introduction par effraction sur la rue George. Un contrôle routier a été érigé et a permis de mettre la main sur ce suspect âgé de 41 ans, originaire de Jogues.

Selon des informations obtenues par le journal Le Nord, plusieurs des actes commis lors de cette période ont été enregistrés par des vidéos de surveillance, mais le vandale portait une cagoule au visage ce qui ne permettait pas aux enquêteurs de l’identifier. L’individu arrêté aurait indiqué aux policiers qu’il entendait des voix qui le mandataient de commettre ses actes, mais la PPO n’a pu confirmer cette affirmation puisque la cause est maintenant dans les mains du tribunal.

Cet homme de 41 ans a été arrêté et incarcéré jusqu’au moment de son audience devant un juge de la Cour de justice de l’Ontario tenue à Hearst lundi dernier, qui a déterminé sa mise en liberté sous caution. Il est accusé de 48 chefs d’accusation, soit 16 pour des méfaits de moins de 5 000 $ et six pour des méfaits de plus de 5 000 $. Parmi les autres accusations, on retrouve dix chefs d’accusation d’introduction la nuit et violation de probation.

Selon le communiqué de presse de la PPO, au cours de cette cavale d’environ quatre semaines, 36 véhicules ont été la cible de méfaits et 23 fenêtres de véhicules ont été brisées autant chez les concessionnaires automobiles que sur des véhicules stationnés dans les rues ou des cours résidentielles. Une centaine de pneus ont été fendus intentionnellement, quatre fenêtres de bâtiments et une porte de garage du complexe sportif Claude-Larose ont également été endommagées.

Selon le corps policier, l’estimation des dommages est évaluée entre 80 000 $ et 100 000 $. Le cout total pourrait augmenter puisque seulement chez le concessionnaire Expert Chevrolet Buick GMC, le propriétaire indique que la facture des réparations chez eux se situe à près de 40 000 $. « On est arrivé un matin et nous avons constaté que cinq véhicules avaient été défoncés », explique Robert Ringuette. « Cinq parebrises ont été fracassés, des coups de hache ont été donnés sur trois capots, sur deux autres véhicules ce sont les ailes qui ont été atteintes par la hache. On évaluait des dégâts entre 30 000 $ et 40 000 $. On est en mode calcul actuellement pour savoir si on utilise nos assurances ou pas ! Si on utilise les assurances, elles vont augmenter l’année prochaine même si ce n’est carrément pas de notre faute. Et, je n’ai aucune idée de la suite des choses si on doit poursuivre l’individu en question ou tous les chefs d’accusation sont regroupés ensemble, on n’a pas ces réponses-là en ce moment. »

Certains véhicules et immeubles de la Ville de Hearst font aussi partie de la longue liste des cibles de ces actes de vandalisme. En plein durant les festivités du 100e, deux camions municipaux ont nécessité un changement de pneus, des coups de hache ont été donnés à la porte de garage, côté est, donnant sur la patinoire Rumun-Ndur et les fenêtres de la bibliothèque municipale ont été brisées. « De notre côté, on devra probablement payer les réparations puisque pour chacun des actes commis, nous avons une franchise de 1000 $ avec les assurances », explique Éric Picard, directeur général de la Ville de Hearst. « Pour la bibliothèque, nous sommes que locataire, donc il faudrait demander au pro- priétaire de la bâtisse. Après ces évènements, nous nous sommes ajustés. Nous avons décidé au début d’aout que les véhicules municipaux ne seront plus laissés à l’extérieur. C’est évidemment plus facile l’été parce qu’on peut utiliser la petite patinoire, mais on va trouver des solutions. »

Chez Ford Lecours Motor Sales, dans la nuit du vendredi 21 juillet au samedi 22 juillet, un camion a été victime du présumé individu arrêté. Toutes les vitres d’un camion ont été fracassées.

Lors de l’enquête policière du lundi 7 aout dernier, un avis public a été émis par la Police provinciale de l’Ontario demandant la collaboration des personnes ayant des informations concernant ces actes de vandalisme. Une récompense pouvant atteindre 2000 $ avait également été promise pour toute information menant à l’arrestation de la ou des personnes visées.

Plus les jours passaient et les actes de vandalisme s’ajoutaient, la population devenait de plus en plus amère. Il n’était pas rare de lire des commentaires de frustration sur les médias sociaux. Le commentaire revenant le plus souvent est à propos des victimes qui devaient payer la facture pour les réparations de leur propre poche avec très peu d’espoir de se faire rembourser même si le malfaiteur est attrapé.

Des centaines de pneus ont été percés intentionnellement au cours des 30 jours de vandalisme.

Photo : PPO

Le 3 aout dernier, la Police provinciale de l’Ontario affichait quelques photos des méfaits commis dans le stationnement du ministère des Richesses naturelles et de la Faune de l’Ontario de Hearst. Une fois de plus, la PPO demandait l’aide du public pour résoudre cette affaire qui durait depuis le 13 juillet. Une récompense pouvant aller jusqu’à 2000 $ était promise à la personne qui fournirait des informations conduisant à l’arrestation du vandale.