L’achalandage à l’aéroport de Hearst diminue depuis 2015

Dans le cadre du bilan de mi-saison concernant l’aéroport municipal René-Fontaine de Hearst, la direction indique que les mouvements d’aéronefs sont à la baisse depuis 2015. Plusieurs raisons expliquent cette diminution, comme la perte d’un opérateur local de vols nolisés, un changement de politique au ministère de la Santé démontrant que plusieurs patients semblent se déplacer maintenant avec leur véhicule personnel ou avec un autobus désigné, et finalement l’installation du CT scan à l’Hôpital Notre-Dame qui ne nécessite plus le transfert de patients par avion vers Timmins. 

Dans le dernier rapport, il est indiqué que l’aéroport compte trois à quatre mouvements d’aéronefs par jour et que le transfert de patients pour l’Hôpital Notre-Dame demeure le trafic le plus important. Il représente 45 % des mouvements locaux. 

Le mois de septembre a été le plus occupé avec 154 mouvements dus à l’exploration minière à 75 kilomètres au nord-ouest de Hearst. C’est qu’un hélicoptère transporte de l’équipement et du personnel matin et soir vers la rivière Nagagami. 

Au niveau local, il y a 16 per-sonnes ou organisations qui possèdent leur propre avion dans la région. L’aéroport accueille 13 avions alors que deux hydravions sont stationnés au lac Johnson. 

Nouveaux équipements 

Pour augmenter la sécurité, l’aéroport sera muni d’un système de dégivrage pour aéronefs. Cette nouvelle acquisition devrait être opérationnelle en novembre, selon la direction. Elle permettra à l’aéroport de fournir le service de dégivrage d’aéronefs durant les périodes de grésil et de verglas. 

Grâce à ce service, les avions-ambulances pourront être dégivrés avant le décollage s’ils ont été affectés par du grésil pendant de leur attente au sol. 

D’autre part, on parle d’un nouveau système de distribution d’essence depuis déjà un bon moment. Cette semaine, la dernière phase de son installation devait être complétée. Ce projet aurait rencontré plusieurs embuches, ce qui a fait prolonger l’échéancier d’un an. Actuellement, il ne resterait que la balance du projet qui consiste à faire la correction et la calibration des registres du nouveau système d’essence et l’excavation du vieux système. 

La vente d’essence représente 70 % des revenus de l’aéroport. Par exemple, en ce qui concerne le projet d’arrosage d’insecticide visant à contrôler la tordeuse d’épinette au Québec, plusieurs avions font l’aller-retour de l’ouest du Canada et utilisent l’aéroport de Hearst pour un arrêt et faire le plein. Plus de cent avions font la transition vers le Québec au printemps et le retour plus tard en été. 

Au cours de la saison estivale, un montant de 10 000 $ a été ajouté au budget opérationnel de l’aéroport pour le débroussaillage. Ceci permettra de garder la zone de protection sécuritaire et ainsi être conforme aux normes de Transport Canada. 

Une nouvelle méthode de débroussaillage a été utilisée cet été. Les travailleurs se sont servis d’un tracteur D8 avec lame-peigne pour labourer les sections affectées par les broussailles et arbustes. Cette technique devrait ralentir la croissance des broussailles et diminuer le cout opérationnel de l’aéroport à long terme, selon la direction.