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John Richard (Pony) Moore est né à Toronto en avril 1913. Son père était natif du Royaume-Uni et avait immigré au Canada en 1908, puis a rencontré sa femme à Régina où il était policier pour la Gendarmerie royale du Nord-Ouest du Canada en 1912. Elle était originaire d’Écosse. Ils se sont mariés en 1912.

Peu de temps après la naissance de John Richard, son père a rejoint le régiment du Princess Patricia Canadian Light Infantry et a été déployé avec le Corps expéditionnaire canadien vers l’Europe pendant la Deuxième Guerre mondiale. Il a participé à la bataille de Mons au cours de laquelle les Canadiens s’emparèrent de cette ville belge le dernier jour de la guerre, le 11 novembre 1918.

John Richard Moore a eu un père absent la plupart du temps, alors sa mère, sa soeur et lui vivaient à trois. Sa soeur Margaret, dont il était très proche, est décédée d’une pneumonie à l’âge de 12 ans, ce qui a eu un très gros impact sur lui et l’a laissé fils unique. Sa mère lui avait donné le surnom affectueux de « Pony » qu’il a porté toute sa vie.

Peu de temps après avoir gradué du secondaire, Pony a rejoint la 15e Batterie de campagne de la Milice active pendant trois ans et y a appris à manier différentes armes.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il devait y avoir une soirée dansante au mess des officiers du Camp Borden. Le commandant avait demandé à Pony, le bartender, de préparer un punch pour les dames. Pony, ayant travaillé fort toute la journée aux préparatifs, avait bu quelques verres pour relaxer. Il commença à mélanger différents ingrédients et créa un punch en utilisant son imagination et son sens de l’humour… La soirée avançant, le punch devint très populaire. Au courant de la soirée, la femme du commandant vint complimenter Pony sur le punch et lui en demanda le nom et la recette. Pony répondit « Moose Milk ». Ainsi naquit cette légende canadienne.

Après cette période, Pony est venu à Hearst, en 1932, où il a exploité une ferme sur une propriété du chemin Cloutier Nord. Il vécut là jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale. Il a aussi passé du temps dans l’industrie du bois.

Au printemps 1939, il s’est joint à l’Aviation canadienne des Forces armées à Camp Borden, maintenant Base Borden. Il a atteint le rang de sergent-chef et y a été stationné jusqu’à la fin de la guerre. Il s’occupait de tâches administratives et organisationnelles.

Pony a rencontré sa femme, Elizabeth (Betty) Patricia Moore, à un bal d’officiers et ils se sont mariés peu après. Ils eurent cinq enfants : John qui vit à St. Catharines, Anne à Welland, Jim à Montréal, Daniel (Dan) à Hearst et Michael à Thorold.

Après la guerre, Pony a ouvert un atelier de rembourrage et tissus d’ameublement à Alliston près de Camp Borden.

En 1960, Pony a déménagé sa famille à Hearst avec le rêve d’élever du bétail. Ils vivaient sur une propriété au coin des chemins Koski et Erola. Après s’être séparé de sa femme, il a ouvert un atelier de rembourrage avec Ron Blouin, qui réparait les chaussures. Il a installé son atelier en dessous du chip stand de Mme Payeur et y est resté pendant de nombreuses années. Son dernier atelier était situé sur la rue Front, à côté de l’ancien Western Tire (B & B). Il allait souvent au King’s Café.

Pony adorait Hearst et avait beaucoup d’amis ici. Il aimait l’idée de vivre à la « frontière ». Il se promenait beaucoup dans les concessions et se rappelait les nombreuses personnes qui y avaient vécu. Roland Brunelle l’a convaincu de devenir membre de la Légion royale canadienne de Hearst. Pony est tombé malade en 1996 et fut hospitalisé à Sudbury où vivait son fils Dan qui, avec sa femme Jo-Ann Gagnon, en a pris soin jusqu’à sa guérison. Après cela, il a fermé son atelier à Hearst et est retourné à St. Catharines pour se rapprocher de sa famille. Il est mort soudainement d’un AVC (stroke) au mois d’aout 1999. Il est enterré au cimetière Riverside.

Photos prises par Claudine chez Dan Moore