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En plus de tous les autres titres qu’elle possède, Mélissa Vernier est aussi la présidente de l’Écomusée de Hearst. Elle joint souvent le Centre d’archives de la Grande Zone argileuse (CAGZA) à l’Écomusée pour des projets à caractère historique. 

Marie LeBel, sa collègue de travail dans le département d’histoire de l’Université de Hearst et bénévole à l’Écomusée depuis de nombreuses années, l’aide grandement dans ses projets comme ceux qui ont valu un prix au CAGZA et, ensemble, elles participent à toutes sortes d’évènements et de congrès. 

En octobre dernier, lors du Congrès de l’Institut d’histoire de l’Amérique française à Saint- Jean-sur-Richelieu, elles ont fait la rencontre de Dre Claire-Marie Brisson, professeure de langue française à l’Université Harvard. Originaire de l’État américain du Michigan, Claire-Marie Brisson est une Franco-Américaine qui se passionne pour tout ce qui touche la langue de Molière en Amérique. Elle est en processus de publication d’un roman autobiographique, d’après Mme Vernier, qui s’intitule Michiganaise. 

Les deux historiennes ont fait une présentation au sujet de Hearst en lien avec les projets du 100e de la Ville. « Elle nous a approchés parce qu’elle enseigne sur la francophonie minoritaire hors Québec en Amérique un peu partout. J’imagine que le sujet de Hearst l’a intéressée, un petit Québec dans le nord de l’Ontario, explique Mme Vernier. En échange, elle a fait une présentation dans mon cours au sujet du nord de l’Ontario. » 

Lors de sa présentation, Dre Brisson expliquait les trajectoires migratoires entre le Québec, les États-Unis et ailleurs au Canada. « Mes étudiants avaient à faire une analyse du recensement canadien pour Hearst en 1931. On s’est penché beaucoup sur ces gens-là et l’on pouvait voir qu’ils étaient nés aux États-Unis ou un parent était né là-bas. On peut voir que c’était une chose à l’époque. » 

Même dans sa famille, Mélissa Vernier raconte que son grand-père et le père de son conjoint sont allés vivre aux États-Unis avant de venir s’installer dans le Nord de l’Ontario. « Les Québécois qui vivent sur la Rive-Sud partagent une frontière avec les États-Unis. Quand il n’y avait pas de travail au Québec, ils allaient tenter leur chance l’autre côté de la frontière. Certains ont aimé cela et sont restés, tandis que d’autres repartaient au bout d’une ronne ou deux, cherchant ailleurs pour travailler. » 

Ceux qui sont venus s’installer dans le Nord de l’Ontario s’intéressaient surtout à l’industrie forestière et c’est comme cela que plusieurs petites communautés francophones hors Québec ont vu le jour au cours du dernier centenaire. 

Pour écouter les épisodes du balado de Dre Claire-Marie Brisson, vous pouvez vous rendre sur son site Web à l’adresse suivante : https://www.clairemariebrisson. com/podcast-1.