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Alors que les médecins de famille ontariens sont en demande aux quatre coins de la province, ces spécialistes de la santé toujours en poste sont épuisés et demandent de meilleurs salaires et surtout de réduire la paperasse à remplir. pour chaque patient rencontré. Ces demandes ont été déposées dans le cadre de la négociation afin d’améliorer leurs conditions de travail avec le gouvernement de Doug Ford. 

Plusieurs médecins de famille sont à bout et souffle et plusieurs d’entre eux pensent à devancer leur retraite ou tout simplement se retirer pour joindre un autre département de la médecine. 

Outre le salaire, le fardeau du quotidien doit être allégé. Ils réclament une meilleure rémunération ainsi que l’élimination de la paperasse administrative dans le cadre des négociations avec la province. 

Le journal Le Nord a communiqué avec Dre Marjolaine Talbot-Lemaire pour connaitre la réalité en matière de paperasse. Elle nous a mentionné qu’après une journée de rencontre avec des patients, elle passe au moins une heure à faire de la tenue de dossier. C’est sans compter les retours d’appels, la rentrée des résultats de prises de sang, par exemple, mais tout ça n’est rien par rapport à la documentation demandée par les assurances. 

Les patients ayant des assurances n’ont d’autres choix que de faire compléter des documents par leur médecin s’ils souhaitent être payés. « Souvent, nous avons des piles de documents d’assurance à remplir », déplore Dre Talbot-Lemaire. « Souvent, on n’est pas assuré aux mêmes endroits, donc si on met en arrêt de travail un patient, il faut remplir un document pour l’assu-rance de l’auto, un autre pour la maison, un autre pour l’assurance invalidité, etc., et ce, par patient et par congé. Chaque compagnie d’assurances demande des documents différents. On peut ajouter que beaucoup de spécialistes ne remplissent pas ces documents, donc c’est aux médecins de famille à le faire et bien souvent on ne connait pas les réponses aux questions. » 

Selon une étude du Collège des médecins de famille de l’Ontario, les médecins de famille de la province consacrent en moyenne 19 heures par semaine aux tâches administratives. 

L’Association médicale canadienne estime que la simplification et même l’élimination de certains processus administratifs permettraient de désengorger le système. 

Avenir incertain 

Selon certains médecins de l’Association médicale de l’Ontario, si on estime que les choses vont mal en ce moment, attendez encore deux ou trois ans, plus personne ne voudra se diriger vers cette branche de la médecine. 

À l’heure actuelle, 60 % de la population de Hearst-région fait partie des 2,2 millions d’Ontariens n’ayant pas accès à un médecin de famille, selon le Collège des médecins de famille de l’Ontario ; ce chiffre pourrait grimper à quatre-millions avant 2026. 

Salaire 

Du côté salarial, la rémunération n’est pas comparable aux salaires des spécialistes. Les médecins ne recevraient pas un salaire à la hauteur de l’inflation. Il faut préciser qu’ils doivent payer ses infirmières, son personnel de soutien, les frais de bureaux et les frais associés à l’équipement médical. 

Selon un sondage du Collège des médecins de famille de l’Ontario, 65 % des médecins de famille ont déclaré qu’ils envisageaient de quitter leur pratique ou de changer de domaine de la santé au cours des cinq prochaines années. 

Photo : Canva