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Le sujet du trafic humain prend de plus en plus de place dans l’actualité nationale, mais aussi régionale. Il n’est pas rare d’entendre des histoires d’horreur provenant de monsieur et madame Tout-le-Monde, mais sans vraiment être en mesure d’en vérifier l’authenticité. La question a rebondi jusqu’à la Commission des services de police de Hearst. Tout indique qu’il n’y a pas officiellement de personnes de Hearst vivant ce genre de situation, mais il y a du trafic humain sur la route 11.

Le maire de Hearst, Roger Sigouin, a soulevé des inquiétudes par rapport au trafic humain et il en a fait part lors de l’une des dernières rencontres de la Commission des services de police de Hearst. Il se demandait s’il y avait des cas ici à Hearst. « Si vous me posez la question à savoir s’il y a des cas de personnes de Hearst enlevées pour du trafic humain, la réponse est non », a expliqué le sergent-chef Dan Crowell, gestionnaire des opérations de Hearst.

Lors de cette même rencontre, Alan Jansson a aussi voulu savoir s’il est bien vrai qu’il y a eu une personne suspecte dernièrement à ce sujet. Le sergent-chef a mentionné qu’il y a eu un cas qui a fait l’objet d’une enquête, mais qu’aucune preuve n’a été trouvée dans ce sens.

Le sergent-chef Crowell indique que selon ses connaissances, il n’y a pas d’échange par rapport à ce dossier à Hearst. « Le trafic humain existe définitivement, mais dans la ville de Hearst ? Il n’est pas certain, mais la route 11 est une artère majeure pour le trafic humain », avoue-t-il.

Le policier pense en avoir été témoin en faisant de la patrouille en soirée sur les lieux des motels locaux, toutefois il dit ne pas avoir assez d’informations à ce sujet et les victimes sont vulnérables. « Habituellement, les victimes ont peur de nous parler. Lorsqu’elles sont sous l’emprise de personnes ou d’un gang dangereux, elles craignent pour leur sécurité », explique-t-il.

Si aucun Hearstéen n’a été signalé comme disparu ou victime de trafic humain, la région semble être un témoin privilégié de cette triste réalité. Selon les experts dans le domaine, la plupart des victimes sont des femmes et les trafiquants peuvent devenir une source de confort en plus de garantir un revenu pour elles. Donc, les victimes ne cognent pas à la porte des postes de police. Elles ont plus tendance à s’en éloigner.

Le sergent-chef ajoute que si des policiers soupçonnent une personne de passage d’être une victime, elles ont plusieurs raisons de ne pas porter plainte. « À Hearst, quand un agent leur dit que le trafiquant va aller en prison, les victimes se demandent comment elles vont se rendre à la maison, où elles vont demeurer, qu’est-ce qu’elles vont manger, etc. », explique-t-il en ajoutant que dans de telles situations, la PPO travaille avec les Services de counseling pour ce qui est de l’hébergement à Hearst, Kapuskasing et Smooth Rock Falls.