Terrassé par des scandales d’agression sexuelle commis par des prêtres, le Diocèse catholique de Hearst-Moosonee met en place un programme de compensation aux victimes intéressées.
Dans une publication, il est indiqué que depuis les révélations concernant les allégations d’abus sexuels par des membres du clergé du diocèse de Hearst, Mgr Pierre-Olivier Tremblay est allé à la rencontre des communautés et a réitéré son engagement à soutenir les victimes. « En plus des mesures adoptées afin de permettre aux victimes de partager leur expérience individualisée, Mgr Tremblay annonce son intention de mettre en place un programme de compensation accessible à toutes personnes ayant subi des abus sexuels de la part de membres du clergé dans le cadre de leur fonction auprès du diocèse, quelle que soit la date à laquelle ces abus ont été commis », indique le Diocèse.
Le but du programme est d’offrir une procédure simplifiée et confidentielle de règlement des plaintes. Ainsi, les victimes obtiendront compensation, sans entrer dans des procédures judiciaires devant les tribunaux. Les détails du programme n’ont pas été mentionnés et seront déterminés seulement en collaboration avec les victimes et leurs représentants.
Mona Comeau, travailleuse sociale, avait déjà été mandatée pour s’entretenir avec les victimes et demeurera la personne avec qui démarrer le processus. Par la suite, une évaluation indépendante sera réalisée pour chaque situation. Ensuite, une négociation entre les plaignants et le diocèse se conclura en une entente ou en un règlement.
Il y aura une somme d’argent qui va être établie en fonction d’une grille d’évaluation et cette grille-là va permettre de verser ce qui semble respectueux et juste dans un délai raisonnable. On invitera la victime à consulter un avocat. « On est prêts à payer les frais de consultation liés à ça », indique-t-il.
La participation à ce programme se veut volontaire et il n’y aura pas de frais pour y adhérer. « Bien que le mal causé par les abus sexuels ne puisse être effacé, Mgr Tremblay espère sincèrement que cette voie offrira un moyen additionnel de guérison aux victimes et à leur famille », indique Mgr Tremblay.