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Le programme JeunInno est une initiative relativement unique en province. La Société économique de l’Ontario tente de convaincre ses bailleurs de fonds de financer une nouvelle version qui s’étendrait à toute la province pour tenter de limiter l’exode des jeunes des régions rurales et francophones.

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Julien Cayouette – IJL – Réseau.Presse – Le Voyageur

Malgré la pandémie, le programme de formation en entrepreneuriat et en art lancé en 2020 a pu organiser 110 activités qui ont attiré 1300 inscriptions. Des résultats qui dépassent d’environ 50 % les cibles qui avaient été fixées. Le programme devait profiter à la région du Grand Sudbury et Rivière des Français, mais en raison du confinement, la responsable, Mireille Dupuis, s’est concentrée sur cette dernière.

D’autres activités pourraient être présentées au cours de l’été, car le projet est financé jusqu’en octobre 2023.

JeunInno s’insère dans le mandat de renforcement économique des collectivités de la Société économique de l’Ontario (SÉO). De plus, il s’agit de leur seul projet en province visant l’exode des jeunes. Le directeur général, Patrick Cloutier, confirme que l’organisme aimerait « l’amener au niveau provincial ». « On veut garder cette richesse francophone là dans nos régions rurales. »

« Présentement, on travaille sur les demandes de financement justement pour aller chercher l’extension », ajoute-t-il.

Malgré le succès de cette première version, Mireille Dupuis retire des leçons de l’expérience. Comme « rester en contact régulier avec les directions des écoles ».

Contrer l’exode

Mme Dupuis croit que d’offrir des activités culturelles et entrepreneuriales est l’une des clés pour garder les jeunes dans les régions. « Quand ils grandissent dans un milieu enrichissant comme ça, ça devient naturel d’être porté à revenir ou de rester dans ta communauté. En créant ce sens d’appartenance, on espère pouvoir garder les jeunes dans nos petites communautés francophones. »

La responsable a vu l’effet de ce sens d’appartenance sur des personnes de la communauté qui sont allées étudier à Ottawa ou Toronto et qui sont revenues pour travailler.

« Je trouve que c’est important de motiver les jeunes à lancer des entreprises. » Un but qui peut être plus motivant que de trouver un emploi dans un commerce local, avance-t-elle. De plus, avec les nouveaux moyens de communication, les petites communautés deviennent des options réalistes pour le travail à distance.

La région du Moyen-Nord de l’Ontario fait présentement face à un déficit de formation après la perte de plusieurs programmes à l’Université Laurentienne. Patrick Cloutier de la SÉO croit que des programmes de ce genre peuvent combler un vide. « Je crois qu’il est important de créer un éveil entrepreneurial chez les jeunes. On travaille beaucoup avec les entrepreneurs, créer des entreprises, créer un écosystème francophone. Oui, l’école est importante. Mais au-delà de ça, créer son entreprise, c’est bien aussi. »

Le projet JeunInno s’adresse aux jeunes francophones de 15 à 18 ans et a comme objectif de renforcer l’engagement communautaire, l’économie sociale, d’encourager l’esprit entrepreneurial de la prochaine génération et à réduire l’exode des jeunes des petites communautés franco-ontariennes par une offre de diverses activités interactives.

Il a été développé par la Société économique de l’Ontario en collaboration avec le Conseil scolaire du Grand Nord et financé par la Fondation Trillium de l’Ontario.

 

Photos

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Les responsables du programme JeunInno ont tenu un évènement de reconnaissance de la Fondation Trillium, le bailleur de fonds, le 24 mars à la Galerie de la Ruelle à Noëlville. Mireille Dupuis, responsable de JeunInno, animait la présentation. — Photos : Julien Cayouette

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Le directeur général de la SÉO, Patrick Cloutier.

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Le député provincial de Timiskaming—Cochrane, John Vanthof