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Comme plusieurs, Danielle Lauzon a grandi à Hearst, est partie aux études et a décidé de revenir dans le Nord. Pour elle, Hearst est un havre de camaraderie à la fois francophone et sécuritaire : des conditions favorables pour élever une famille. « Quand mon mari et moi on a pris la décision d’avoir une famille, on s’est dit que la ville de Hearst serait la meilleure place pour élever des enfants parce qu’on se sentait en sécurité », déclare Danielle. « Il y avait plusieurs raisons, mais la principale c’était vraiment de pouvoir élever une famille dans un milieu francophone, puis chez nous. » Elle se dit heureuse de pouvoir faire partie d’une communauté qui ne cache pas son esprit d’entraide communautaire. Que Hearst contienne ce sentiment d’appartenance, cela donne à Danielle de quoi être fière de sa ville natale. « Habituellement, je trouve qu’une communauté c’est un petit groupe de personnes tandis que la communauté de Hearst c’est l’ensemble de la ville entière, ça inclut tout le monde », indique-t-elle. « Je trouve que ça, c’est vraiment important. Donc, je suis vraiment fière que notre ville ait ce sentiment d’appartenance là. » Il s’agit d’une valeur que Danielle souhaite faire perdurer en contribuant à la fois au roulement économique et culturel de la région. Pour elle, encourager l’économie de Hearst va bien au-delà de magasiner dans les différents commerces. « Les achats, ça ne fait pas juste partie de ce qui est physiquement, mais aussi achat culturel comme participer aux festivals, participer dans les spectacles, aller au Conseil des Arts », défend-elle. « Je trouve que l’implication dans la communauté fait aussi partie de l’achat local, même si parfois il n’y a pas un prix. Je pense que la participation fait aussi partie de ça. » La participation de Danielle s’est traduite par son implication au sein de multiples conseils d’administration depuis son retour. Présentement, avec son conjoint, ils donnent de leur temps dans le but de remettre en branle l’équipe d’improvisation de l’École secondaire de Hearst. « Avec la pandémie, on trouve qu’il y a eu un déclin », remarque-t-elle. « On trouve que c’est très important de pouvoir avoir une initiation aux arts, parce que veut, veut pas, l’improvisation ça va mener vers les arts. Donc, on trouve que c’est important de s’impliquer de cette façon-là. » Outre les arts et la culture, Danielle a un penchant pour les activités de plein air. Que ce soit la chasse, la pêche ou le camping, elle est d’avis que la région recèle de nombreux emplacements pour se rassembler sans technologie. « On a tellement de beaux emplacements pour se rassembler en famille autour d’un feu de camp, manger des guimauves, puis juste se rassembler sans technologie ça fait du bien », dit-elle. « Ayant vécu à Sudbury pour un bout, ça me manquait et j’avais envie de revenir à Hearst juste pour avoir ce temps de qualité et de passibilité. » Hearst n’est peut-être pas une grande ville avec les plus hauts gratte-ciels et les plus grands centres commerciaux, mais pour Danielle, cela ne fait que faire le charme de la place. Pour elle, le temps gagné par le mode de vie vaut les salaires des grandes villes. « Me rendre au travail me prend trois minutes en voiture, 12 minutes à pied, et amener mes enfants à la garderie va me prendre juste cinq minutes de plus parce que c’est en route », résume-t-elle. « Tout le temps que je gagne que je ne suis pas prise dans le trafic, ce temps-là que tu gagnes en général, c’est juste merveilleux. » En plus du temps encaissé, Danielle est rassurée par la sécurité communautaire de sa ville. Elle se dit choyée de pouvoir compter sur ses voisins et son quartier. D’être entourée de gens bienveillants lui donne une tranquillité d’esprit pour élever ses deux filles. « Je n’ai pas peur quand mes enfants vont grandir qu’elles vont pouvoir aller chez leurs grands-parents à pied ou à bicyclette parce que je n’aurai pas la crainte qu’elles vont se faire frapper par une voiture ou quelque chose comme ça », avoue-t-elle. « Élever des enfants ailleurs, je pense que je serais un petit peu plus mère poule puis je ne pense pas que je voudrais laisser mes enfants aller n’importe où. » En revanche, comme la perfection n’existe pas, la ville de Hearst a elle aussi ses lacunes selon Danielle Lauzon. Ces manques se retrouveraient en ce qui concerne le logement. À son avis, la Municipalité devrait mettre en place des initiatives pour des logements et des initiatives pour les entreprises qui s’établissent à Hearst. Afin d’obtenir plus de services, une augmentation de population semble nécessaire. « Je pense que ça va être un travail communautaire à faire, mais il va falloir bâtir des logements pour que des familles puis des entreprises veuillent venir s’installer à Hearst », affirme-t-elle. « Ça va faire un effet domino, on va pouvoir attirer plus de familles, on va pouvoir avoir plus de logements, plus d’investisseurs, puis ça va nous permettre d’avoir plus de services. »