Skip to content

Le 15 avril dernier, Jennifer Carroll a été intronisée au Temple de la renommée des Patriotes de l’Université du Québec à Trois-Rivières pour ses excellentes performances en natation. Une expérience qu’elle a partagée avec ses ami-e-s et sa famille. 

Outre ses études qui lui ont valu un baccalauréat en administration des affaires, la Hearstéenne d’adoption n’a pas passé inaperçue dans la piscine de l’université, de 2004 à 2009. 

Membre de l’équipe de natation les Patriotes de l’UQTR, Jennifer Carroll a gagné 17 médailles : 12 d’or, trois d’argent et deux de bronze. L’athlète ne se contentait pas d’obtenir des médailles, elle a également battu quatre records nationaux. 

Jennifer Carroll a été intronisée au Temple de la renommée dans le cadre de la soirée gala Mérite sportif des Patriotes de l’UQTR. « Ça fait quatre ans que je le savais, mais à cause de la covid, la cérémonie a été remise à cette année. Je savais que je l’avais, mais de le vivre et le partager avec mes ami-e-s et ma famille, c’était vraiment le fun. » 

Dans toute l’histoire de cette université, elle devenait seulement la deuxième femme à obtenir une telle mention. « Cette reconnaissance vient de compléter la boucle de ma carrière. » 

C’est, entre autres, au sein de cette équipe qu’elle battra le record international au 50 mètres dos en 2002. La passionnée de la nage a été nommée cinq fois athlète féminine de l’année, dont quatre ans de suite, et elle a obtenu le titre de recrue de l’année après ses deux premiers semestres. 

Bio 

Née à Montréal au début des années 80, la natation entre dans sa vie à l’âge de 6 ans. À 9 ans, elle assiste à ses premiers Jeux du Québec, une expérience qu’elle répètera deux fois à l’adolescence. 

En 2001, les choses deviennent de plus en plus sérieuses, avec une qualification pour ses premiers championnats du monde présentés au Japon. Elle se classe 30e, mais acquiert énormément d’expérience. L’année suivante, la nageuse se rend à Moscou pour remporter l’or au 50 mètres dos. En 2003, elle termine 4e, toujours au 50 mètres dos, cette fois-ci à Barcelone. Elle participe également aux championnats du monde en 2005 à Montréal, et en 2008 en Grande-Bretagne. 

Toutes ses belles performances sont sur une distance de 50 mètres sur le dos, mais malheureusement pour notre fière compétitrice, cette distance n’est pas présentée aux Olympiques. Elle a quand même tenté sa chance au 100 mètres sur le dos lors de la sélection des Jeux d’Athènes, mais elle a échoué à quelques centièmes de secondes. « C’est le fun parce que je pouvais visiter les pays après les compétitions. Et, c’était d’autres pays que les États-Unis et le Canada, qui sont des classiques. » 

Intronisation 

Dans une vidéo présentée lors de son intronisation au Temple de la renommée, son entraineur de l’époque, Pascal Dufresne, a qualifié Jennifer Carroll de plus grande athlète de tous les temps à l’UQTR. « Ce que je retiens de ton passage, au-delà de tes performances phénoménales, c’est que tu as été une coéquipière très appréciée, une fille généreuse avec un grand coeur et une détermination qui était sans frontière et qui était aussi très contagieuse que parfaite. On t’appelait le lapin Energizer. Je retiens aussi que tu étais une personne très très reconnaissante envers les gens qui contribuaient à ton succès », conclut-il. 

Les organisateurs de ce gala lui avaient permis d’inviter des ami-e-s et sa famille. Tout était aux frais de l’université. « Je savais que je devais faire un speech. J’ai fait pleurer toute ma gang, même moi j’ai pleuré un peu et pour les personnes qui me connaissent, je ne pleure pas », précise-t-elle. 

« À mon université, c’est souvent le hockey. C’est un sport qui remporte de l’argent, je comprends tout ça. Puis, ils se font mettre sur un piédestal, mais il y a tellement d’autres sports à l’université et encore plus aujourd’hui que dans mon temps. Donc, j’étais contente qu’ils intronisaient des sportifs autres que le hockey. » 

Cette occasion lui a également permis de renouer des liens d’amitié. « J’avais droit à deux tables d’honneur pour inviter qui je voulais, donc j’ai invité le coach que j’avais lors des cinq ans que j’étais à cette université-là et des nageurs de l’époque. On a passé la soirée ensemble et même après. On s’est fait un groupe sur Messenger et on s’est dit qu’il ne faut pas attendre encore 15 ou 20 ans pour se revoir. » 

Hearst 

C’est après avoir obtenu un diplôme à cette université que Mme Carroll obtient un emploi chez Columbia Forest Products en novembre 2010. Pensant être dans le Nord de l’Ontario pour une seule année, c’est ici qu’elle tombe amoureuse, arrivent deux enfants et constate que 13 ans plus tard, elle est toujours bien installée à Hearst. 

À la question, si c’était à recommencer demain matin, est-ce que le parcours serait différent ? « Surement pas, parce que là, j’ai la sagesse, mais est-ce que je recommencerais une carrière à nager, oui sans hésitation. Me lever à 5 h du matin pour sauter dans l’eau frette, sans hésitation. Est-ce que ce serait à la même place avec le même monde ? La majorité, je dirais que oui, mais avec des petits changements ici et là. J’adore