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En partenariat avec le Conseil des Arts de l’Ontario, les élèves de l’École secondaire catholique de Hearst bénéficient d’une subvention afin de réaliser divers projets dans le cours d’arts plastiques. L’enseignante en arts, Rachel Mercier, est à l’origine de deux projets cette année : le premier en musique et le deuxième via l’art visuel.

Avant la période des Fêtes, le premier volet a permis de composer une musique qui est devenue l’hymne de l’école, et une autre chanson pour les finissants qui sera présentée lors de la remise des diplômes.

L’auteur, compositeur, interprète et producteur, le musicien franco-ontarien Dayv Poulin était l’artiste invité pour cette portion du projet.

Pour les arts visuels, l’école souhaitait créer une murale aux couleurs de Hearst, et rattachée à l’histoire de la ville. Après plusieurs semaines à rechercher l’artiste idéal(e) pour pondre ce projet avec les élèves, Mme Mercier a finalement pensé à l’artiste peintre originaire de Hearst, Yuk-Sem Won. « J’ai été très transparente avec Yuk-Sem… pour une raison que je ne connais pas, on n’a pas pensé tout de suite à elle », s’excuse l’organisatrice du projet.

Mme Won a accepté sans hésiter. « J’ai passé tout mon secondaire ici à Hearst, donc de revenir travailler avec les étudiants, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Je suis enseignante moi aussi à Thunder Bay, mais de revenir au bercail pour laisser une trace, et surtout où je ne me ferai pas suspendre pour avoir peinturé sur les murs, c’est fantastique ! »

Une fois les arrangements terminés, la création d’un comité d’élèves responsable de faire toutes les démarches et de participer à la création de la murale était la première étape.

Le groupe s’est rencontré une fois par semaine afin de partager des idées de ce qui pouvait être fait et choisir une thématique. Le comité s’est arrêté sur des éléments entourant la ville de Hearst. Cinq thèmes ont été exploités : l’industrie forestière, les transports, les pavillons, la religion, la culture et la francophonie. « Nous avons choisi le phénix puisque c’est l’emblème du drapeau de Hearst et que selon différentes mythologies, il signifie la renaissance, la recréation et représente la seconde chance », explique Miguel Brault, étudiant membre du comité. « Ça nous remémore aussi les temps difficiles de la covid et qu’on est capable de renaitre et de revenir de nos cendres. »

Les élèves participants ont fait beaucoup de recherches à l’Écomusée et à l’Hôtel de Ville afin de mettre la main sur des images pour développer l’inspiration du comité par rapport à ce qu’est Hearst. « Ce n’était pas juste artistique, il y avait un processus que je voulais que les jeunes comprennent. Quand tu fais une oeuvre d’art, que ce soit une toile ou une murale, ce n’est pas juste ce que tu peintures. Je voulais qu’ils comprennent la démarche pour en arriver à un résultat vraiment spécial », explique Mme Won.

L’artiste est arrivée à l’école avec des croquis qu’elle a montrés aux élèves du comité. Ceux-ci ont débattu dans le but de trouver le croquis final qui allait être peint et immortalisé sur un mur intérieur de l’école.

Une centaine d’étudiants ont participé à ce projet qui se voulait également rassembleur.

 

Photos : courtoisie de l’ÉSCH