Skip to content

Dans le cadre du congrès de l’Association des municipalités francophones de l’Ontario, un atelier était offert afin d’encourager la jeunesse à s’impliquer en politique provinciale. Les moins de 35 ans ne sont pas nécessairement intéressés à devenir échevin.

La conférence ayant comme sujet la jeunesse au sein des conseils municipaux avait comme panélistes plusieurs jeunes élus : la conseillère de Lakeshore, Kelsey Santarossa, la mairesse de Timmins, Michelle Boileau, et la conseillère municipale de Kapuskasing, Mélanie Breton. Pour compléter cette table, le directeur général du Centre de Loisirs de Kapuskasing, Dènik Dorval, avait été invité à titre de jeune énormément impliqué dans la politique municipale depuis longtemps, sans toutefois s’être porté candidat à une campagne électorale. Son mandat était d’exposer un point de vue communautaire provenant de l’extérieur des cocus municipaux.

Après avoir connu le parcours et l’implication de chaque panéliste, on remarque que le fil conducteur des parcours était le désir de s’impliquer dans le communautaire.

Il est également ressorti que certaines communautés ontariennes ont déjà implanté un conseil jeunesse lié au conseil municipal. Les jeunes n’ont pas le droit de voter, mais participent aux discussions et restent informés de ce qui se passe dans la communauté. L’un des objectifs est de les inciter à se présenter comme conseiller à l’âge adulte ou simplement provoquer des discussions avec leurs pairs.

La conseillère de Lakeshore a vécu cette expérience. Mme Santarossa était impliquée à des comités communautaires à l’adolescence et s’est présentée à l’élection de 2018, une fois revenue de ses études. Mais, elle déplore que le comité jeunesse ne soit plus actif.

Pour Michelle Boileau, la mairesse de Timmins, il est très important d’avoir de la diversité autour des tables municipales, ce qui inclut la jeunesse. « La Ville de Timmins a même un comité qui se consacre seulement à la cause de la prochaine génération pour répondre aux lacunes qui pourraient y avoir dans la municipalité. C’est important d’informer les jeunes des décisions qui sont prises puisque celles-ci auront une influence sur leur vie également », a indiqué la mairesse de 34 ans lors de cette conférence qui était présentée la vieille de sa nomination comme présidente de l’AFMO.

La mère de famille à la tête de Timmins a également vécu une expérience lors de la campagne électorale fédérale de 2019 alors qu’elle se présentait sous la bannière libérale de Justin Trudeau pour le comté de Timmins-Baie James. La jeune aspirante politicienne qui n’avait que 30 ans à cette époque a terminé troisième, soit à 1 % de la deuxième position. Cette élection avait été remportée par Charlie Angus du NPD.

La conseillère municipale de Kapuskasing a souligné pour sa part que l’exode des jeunes est de moins en moins prononcé étant donné qu’ils reviennent souvent s’installer dans le Nord une fois leurs études complétées. Mélanie Breton ajoute que lorsque vient le temps de fonder une famille, le retour dans le Nord est avantageux. « La variété de cours offerts au Collège Boréal et à l’Université de Hearst permet aussi à des jeunes de rester à la maison pour faire leurs études et d’économiser sur les coûts reliés au logement, etc. »

Le maire de la Ville de Hearst, Roger Sigouin, qui assistait comme spectateur lors de cette rencontre, affirme que le conseil a discuté à plusieurs reprises de l’implication des jeunes dans la politique municipale, mais pour le moment l’intérêt de la jeunesse ne s’est pas encore manifesté. Selon lui, la porte reste ouverte et il a aimé plusieurs concepts utilisés par les autres municipalités au sein de leur conseil.