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Durant les années 50, la plupart des gens de Hearst avaient une opinion très négative des chasseurs américains et du sud de l’Ontario. Ces derniers avaient la réputation de tirer sur tout ce qui bougeait dans la forêt, de ne même pas s’être informés de ce à quoi ressemblait un original avant de venir à la chasse et finalement plusieurs d’entre eux ne respectaient pas les lois de sécurité exigées pour le bien-être de tous les chasseurs. Je me souviens d’au moins trois histoires qui circulaient dans le temps.

1) Chaque année, on entendait de nouvelles histoires des gens de Hearst qui s’étaient fait tirer par des Américains, par accident. Je me rappelle en particulier, d’un jeune Houle qui avait reçu une balle dans le dos alors qu’il était en canot sur le lac avec une autre personne, par des Américains qui avaient cru que c’était un orignal à la nage.

2) Il y a aussi l’histoire d’un fermier dont une vache avait été tuée par des Américains qui croyaient que c’était un orignal.

3) Finalement, il y a l’anecdote du jeune policier de la PPO qui a reçu la visite de chasseurs américains qui voulaient savoir où aller pour tuer un original. Le jeune policier, qui aimait jouer des tours, les envoie sur la route 11, leur disant de s’installer là où il y a une enseigne « Moose Crossing » et d’attendre la venue des orignaux. Il retourne ensuite au bureau raconter à ses collègues la plaisanterie qu’il venait de faire; ils ont passé l’après-midi à rire de cette blague. Juste avant de finir son shift, le jeune policier reçoit de nouveau la visite des chasseurs américains qui viennent le remercier pour sa recommandation. Ils ont dans leur pickup deux orignaux, un buck et une femelle. Faits ou légendes, j’étais trop jeune pour vérifier ces histoires, mais elles faisaient certainement partie des discussions des gens de Hearst dans le temps. En voici quelques autres qui se rattachent à ce thème. Les commentaires suivants proviennent des réponses sur Hearstory. Armand : Je me souviens dans mon jeune âge d’un nommé Ti-Clin Francoeur à Hallébourg qui avait des chevaux à Val Côté. Ils ont tué deux chevaux. Ils les ont pris pour des orignaux. Andres (traduction) : Lorsque j’étais encore très jeune, des Américains sont venus sur la propriété de mon père à Wyborn. Mon père avait une petite ferme avec des chevaux et des vaches. Les quatre hommes sont arrêtés et se sont mis à tirer. Mon père, qui travaillait à la ferme arrive en courant et leur demande pourquoi ils tirent sur ses animaux. Ils lui répondent qu’ils croyaient que c’était un original. Laurent : Mon cousin Gérard Vaillancourt fut tué dans un accident de chasse en octobre 1960, comme le jeune Houle dans un canot. Gérald et Mona (traduction) : Gérald et Mona ont entendu dire qu’un Américain avait tiré sur la statue du premier orignal à l’entrée du village. Jim (traduction) : J’ai une histoire à raconter. Alors que je travaillais à la Banque Impériale en 1957, trois messieurs japonais sont entrés dans la banque et ont demandé pour me parler. Je leur ai demandé ce qu’ils voulaient. Ils me disent qu’ils sont à Hearst pour pêcher de l’esturgeon et que mon oncle à Toronto leur avait donné mon nom. J’ai appelé Albert Lahde et je lui ai demandé s’il pouvait aider ces messieurs. Il a accepté immédiatement. Le lendemain, l’un d’eux entre dans la banque et me demande de le suivre dehors. Et voilà, dans la boite de leur camion, il y avait trois énormes esturgeons. Albert Lahde s’était avéré un excellent guide. Vous ne pouvez pas vous imaginer le sourire radieux affiché sur les visages de ces trois hommes.