Skip to content

Le projet de loi C-21 est actuellement en comité parlementaire à Ottawa avant d’être mis en place en 2023. Ce projet de loi a pour but de resserrer les lois sur les armes au Canada afin de contrer la violence liée aux armes à feu. D’après Conrad Morin, cette nouvelle stratégie du gouvernement canadien brime directement les chasseurs de la région et ne règlera en rien les problèmes actuels.

Conrad Morin défend depuis longtemps le port d’arme. Il est, entre autres, président du Club de tir de Hearst et possède une collection de différents calibres pour le plaisir de tirer. Lors de son passage à L’info sous la loupe sur les ondes de CINN 91,1 vendredi dernier, il ajoutait que le projet de loi C-21 n’empêcherait aucunement les tueries au Canada.

La semaine dernière, le Hearstéen a été de nouveau surpris d’apprendre que les libéraux apportaient un amendement à ce projet de loi. Le gouvernement souhaite interdire les armes à feu avec une cartouchière comprenant plus de cinq balles. « De la manière que je l’ai compris, ça va bannir tous les fusils semi-automatiques. Mes recherches m’indiquent qu’il y a deux-millions de Canadiens qui ont ce genre de fusil là. Beaucoup de gens chassent dans la région avec un semi-automatique », avance M. Morin.

Depuis les premières discussions touchant ce projet de loi, les chasseurs, les lobbyistes en armes à feu au Canada et même certains corps policiers sont d’avis que ce projet de loi ne règlera en rien les problèmes d’armes au pays. « C’est complètement stupide, ils s’acharnent encore sur les gens qui sont légaux et qui suivent les règlements. Écoutez, cet automne lors de la première semaine de chasse en Ontario, il y avait en moyenne 125 000 chasseurs par jour qui se promenaient avec des fusils chargés et on n’a compté aucun accident, aucun meurtre, aucun massacre, même pas un blessé ! Le gouvernement Trudeau ne s’attaque pas aux bonnes personnes », déplore avec stupéfaction notre invité.

M. Morin revient sur le fait que ce sont davantage des armes obtenues illégalement qui sont utilisées dans les tueries, guerres de gang et règlements de compte. « Une carabine, ce n’est pas facile à cacher, c’est encombrant et c’est difficile à tirer. »

Il estime qu’il serait préférable de mettre ces argents dans les forces policières et les services sociaux. « Le problème, c’est lorsque quelqu’un fait un crime avec une arme à feu, il reçoit une tape sur les mains et le lendemain, ils ont une autre arme à feu dans les mains au lieu d’être en prison et de jeter la clé dans le lac. Il y a quelque chose qui ne fonctionne pas quelque part dans le système », s’exprime-t-il.

Il ajoute que la sécurité frontalière devrait être endurcie. « Je lisais dernièrement qu’ils ont capturé un drone qui transportait 45 armes à feu entre les États-Unis et le Canada, 45 armes de poings. Il est là le problème. Si je veux une arme à feu, j’ai juste à aller dans les rues à Toronto et je vais en avoir une en une demi-heure », déplore-t-il.

Une opposition non consultée

Carol Hughes, la députée d’Algoma-Manitoulin- Kapuskasing indique que les partis de l’opposition à Ottawa ont été pris par surprise. Ils n’ont pas été avisés de ce changement. Elle demandera des explications. « C’est une modification considérable que le gouvernement a faite, ce n’est pas une modification que les députés ont pu discuter en Chambre. Je partage les préoccupations des chasseurs et c’est certain que c’est un point que j’apporterai à notre prochain caucus parce que ce n’est pas quelque chose qu’on a su d’avance. On va tenter de faire repousser ça pour les chasseurs, mais aussi les fermiers qui utilisent des armes pour protéger leur troupeau », affirme-t-elle.